Dans un monde qui veut encadrer l'amour dans des règles bien précises, la passion s'inscrit toujours comme une transgression, un éclatement, une rupture. Un roman où M. Laberge rend un hommage à sa ville natale, Québec.

Quelques adieux

La romancière à succès Marie Laberge est passée maître dans l'art de décrire les affres de la passion et du désir. Avec Gabrielle, elle plonge son lecteur dans le Québec de “La Grande Noirceur”, cette période dominée par la loi cléricale et patriarcale qui durera jusqu'à la Révolution tranquille, en 1960.  Québec, entre 1930 et 1942. Gabrielle naît dans une famille bourgeoise. Son père, un médecin autoritaire, fait la loi à la maison où sa femme et ses trois filles n'ont qu'à obéir. Mais la benjamine ne l'entend pas ainsi. Rebelle, elle refuse la voie tracée d'avance. Elle épousera celui qu'elle aime, “né en pays protestant d'une mère irlando-américaine”, et vivra avec lui une grande passion alors que la société québécoise est bouleversée par les répercussions du krach de la Bourse de New York et les menaces de guerre.  Femme de passion, Marie Laberge n'a pas son pareil pour créer des personnages de chair et de sang qui, à travers leurs envies, leurs doutes, leurs douleurs et leurs engagements, font écho à ces années charnières secouées par une irréversible évolution des mœurs. L'écrivaine use d'une langue vivante et imagée, recourant volontiers à un sentimentalisme qu'elle a appris à doser pour ménager ses effets.  Marie Laberge, qui a aussi écrit 20 pièces de théâtre, est l'auteure chouchou des Québécois et, surtout, des Québécoises qui se reconnaissent dans ses personnages en proie à des désirs irrépressibles. Ses cinq romans, dont Juillet et La Cérémonie des anges, ont tous figuré sur la liste des best-sellers. Gabrielle, premier volet de la trilogie  Le Goût du bonheur, qui compte aussiAdélaïde et Florent, ne fait pas exception à la règle. --Monique Roy

Gabrielle (Le goût du bonheur, #1)

La cérémonie des anges

Deux tangos pour toute une vie

Gabrielle

Quels verbes sont essentiels si on veut explorer à fond celui de vivre ? Il n’y avait que Marie Laberge pour avoir l’audace de poser la question et oser chercher dans l’action du verbe la définition de l’intensité.Avec cet essai original qui marque ses quarante ans d’écriture, la romancière expose ce qui lui semble indispensable pour amener le verbe — et la vie — à son sommet. Elle analyse ce qui fait de chacun de nous les vivants que nous sommes, contradictions et harmonies incluses. Elle ne se contente pas de disserter, elle fouille les verbes à fond et elle se mouille en passant en revue la place que chacun d’entre eux prend dans sa vie personnelle. Quiconque a lu et aimé les romans de Marie Laberge y trouvera des clés pour mieux comprendre son univers intérieur si riche.Jamais moralisatrices, d’une honnêteté réjouissante, ces réflexions à la fois sensées, justes et percutantes apportent un éclairage inusité sur cette écrivaine de fiction qui réussit à aborder ce nouveau genre sans pour autant perdre sa verve et son humour.

Treize verbes pour vivre

Le Poids Des Ombres

Une île non loin de Québec où les étés ont des allures de paradis. C'est là que les cinq enfants Miller, bientôt six, grandissent entourés d'amour, dans une maison aux portes ouvertes en grand. C'est que Gabrielle, leur mère, et Edward, leur père, n'hésitent pas à accueillir ceux dont la fortune, contrairement à la leur, n'a pas survécu au krach de 1929. Dans une société encore très puritaine dominée par une Église implacable pour les femmes, Gabrielle défend farouchement son clan et ce goût du bonheur qu'elle transmet à ses enfants aussi passionnés d'elle.
 
 " Marie Laberge signe une fresque vivante et généreuse. " Michel Grisolia - L'Express

Le goût du bonheur Tome 1 ; Gabrielle

En avril 2000, Sylvain Côté s’enlève la vie, sans donner d’explications. Ce garçon disparaît et nul ne comprend. Sa femme Mélanie s’accroche férocement à leur ls Stéphane ; son père Vincent est parti se reconstruire près des arbres muets ; sa mère Muguette a laissé échapper le peu de vie qui lui restait. Seule la si remuante et désirable barmaid Charlène, sa maîtresse, continue de lui parler de sexe et d’amour depuis son comptoir. Ce n’est pas tant l’intrigue qui fait la puissance hypnotique du roman de Marie Laberge que ses personnages, qui parlent, se déchirent, s’esquivent et luttent dans une langue chahutée, turbulente, qui charrie les émotions et les larmes, atteignant le lecteur au coeur.

Quelques adieux

Résumé

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