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Le Nabab, Tome II | Alphonse Daudet
Le Nabab, Tome II | Alphonse Daudet

Le Nabab, Tome II

Publié par Rarebooksclub.com, le 13 septembre 2013

70 pages

Résumé

Extrait: ...coudes sur la table. Comment peut-on en arriver à se brouiller quand on se connaît si bien, quand on a vécu comme deux jumeaux pendus à une maigre et forte nourrice, la misère, partagé son lait aigri et ses rudes caresses! Ces pensées, longues à analyser, traversaient comme un éclair l'esprit d'Hemerlingue. Presque instinctivement il laissa tomber sa main lourde dans celle que lui tendait le Nabab. Quelque chose d'animal s'émut en eux, plus fort que leur rancune, et ces deux hommes qui, depuis dix ans, essayaient de se ruiner, de se déshonorer, se mirent à causer à coeur ouvert. Généralement, entre amis qui se retrouvent, les premières effusions passées, on reste muet, comme si l'on n'avait plus rien à se conter, tandis qu'au contraire c'est l'abondance des choses, leur afflux précipité qui les empêche de sortir. Les deux copains en étaient là; mais Jansoulet serrait bien fort le bras du banquier dans la crainte de le voir s'échapper, résister au bon mouvement qu'il venait de provoquer en lui: Tu n'es pas pressé, n'est-ce pas?... Nous pouvons nous promener un moment, si tu veux... Il ne pleut plus, il fait bon... on a vingt ans de moins. -Oui, ça fait plaisir, dit Hemerlingue...; seulement je ne peux pas marcher longtemps..., mes jambes sont lourdes... -C'est vrai, tes pauvres jambes... Tiens, voilà un banc, là-bas. Allons nous asseoir. Appuie-toi sur moi, mon vieux. Et le Nabab, avec des attentions fraternelles, le conduisait jusqu'à un de ces bancs espacés contre les tombes, où se reposent ces deuils inconsolables qui font du cimetière leur promenade et leur séjour habituels. Il l'installait, le couvait du regard, le plaignait de son infirmité, et, par un courant tout naturel dans un pareil endroit, ils en arrivaient à causer de leurs santés, de l'âge qui venait. L'un était hydropique, l'autre sujet aux coups de sang. Tous deux se soignaient par les perles Jenkins, un remède dangereux, à preuve Mora...

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