Extrait : "Je suis né à Rome, de parents qui occupaient, dans cette ville, un rang honorable : à trois ans j'eus le malheur de perdre mon père, et ma mère, encore dans la fleur de la jeunesse, étant disposée à contracter un second mariage, confia le soin de mon éducation à un oncle qui n'avait pas d'enfants."

Souvenirs d'un gentilhomme italien

« Rome, Naples et Florence » est un récit de voyage de Stendhal écrit en 1817,  puis revu en 1818 et en 1826. Stendhal y relate les impressions de son voyage en  Italie sur une période s'étendant de Septembre 1816 à Octobre 1817. Le titre,  choisi par son éditeur, est un peu trompeur : loin de se concentrer  exclusivement sur Rome, Naples et Florence, c'est un long voyage à travers une  vingtaine de villes, autant de campagnes et de régions, ou plutôt d'États, de  cités ou de royaumes, qui peignent une Italie pré-garibaldienne encore morcelée,  comme à l'époque du Moyen Âge. Les considérations sur la peinture, l'art, son  utilité, la musique et l'opéra, la société, les femmes, leurs moeurs, les  Italiens, leurs dialectes et langues, la Scala, le Teatro San Carlo, Rossini,  Solliva, Cimarosa, etc. émaillent ce livre, le plus beau voyage en Italie jamais  écrit.

Rome, Naples et Florence

Η αγάπη του Σταντάλ για την ιταλική Αναγέννηση με τους δυνατούς χαρακτήρες και τα έντονα πάθη τον οδήγησε κατά τις συχνές επισκέψεις του στη Ρώμη, όταν ήταν πρόξενος στην Τσιβιταβέκια (1831), στην αγορά κάποιων ιταλικών χειρογράφων. Από ένα τέτοιο χειρόγραφο εμπνεύστηκε την ιστορία της νεαρής Ελένης ντε Καμπιρεάλι που έγινε ηγουμένη στο μοναστήρι της πόλης του Κάστρο μετά από τον άτυχο ερωτά της για τον νέο και γενναίο πολέμαρχο Ιούλιο Μπραντσιφόρτε. Με τη δύναμη που τον διακρίνει στην ανάλυση των ανθρώπινων χαρακτήρων, ο Σταντάλ δημιουργεί στο πρόσωπο της Ελένης μία από τις συναρπαστικές εκείνες γυναικείες φιγούρες που τόσο μας γοητεύουν στα μεγάλα μυθιστορήματά του. (ΑΠΟ ΤΗΝ ΠΑΡΟΥΣΙΑΣΗ ΣΤΟ ΟΠΙΣΘΟΦΥΛΛΟ ΤΟΥ ΒΙΒΛΙΟΥ)

Η ηγουμένη του Κάστρο

« Ce livre, écrivait Stendhal à un ami, est une monographie de la maladie nommée Amour. C'est un traité de médecine morale. » Cette maladie, Stendhal, toute sa vie, en a fait ses délices favorites. La définir, la comprendre, en repérer les symptômes, en analyser les phénomènes déclencheurs - dont la célèbre cristallisation -, en redire les paradoxales jouissances, tel est l'objet de ce « livre d'idéologie ». Né d'un drame intime, il est à la fois la somme des expériences d'Henri Beyle, amoureux éconduit de la froide Matilde, et, par les nombreuses anecdotes et les brèves nouvelles italiennes qui l'émaillent, la préfiguration des romans à venir.
OEuvre fétiche, luxuriante et subtile, De l'amour (1822) dresse la carte du Tendre selon Stendhal.

De l'amour

L'abbesse de Castro - Et autres chroniques italiennes

"Je vous parlerai comme à moi-même, dit Octave avec impétuosité. Il y a des moments où je suis beaucoup plus heureux, car enfin j'ai la certitude que rien au monde ne pourra me séparer de vous ; mais, ajouta-t-il... et il tomba dans un de ces moments de silence sombre qui faisaient le désespoir d'Armance... Mais quoi, cher ami ? Lui dit-elle, dites-moi tout ; ce mais affreux va me rendre cent fois malheureuse que tout ce que vous pourriez ajouter. Eh bien ! Dit Octave... vous saurez tout... Ai-je besoin de vous jurer que je vous aime uniquement au monde, comme jamais je n'ai aimé, comme jamais je n'aimerai ? Mais j'ai un secret affreux que jamais je n'ai confié à personne, ce secret va vous expliquer mes fatales bizarreries."

Armance

Edition enrichie de Dominique Fernandez comportant une sélection d'articles de journaux d'époque, une préface et un dossier sur le roman.

"Pourquoi Stendhal est-il allé ici, plutôt que là ? Où est-il descendu ? Où a-t-il été le plus heureux ? Son livre n'est pas un guide mais une suite de points de vue personnels, qui reflètent son humeur et son goût du moment. Pas de visite exhaustive et impartiale de la France ; aucune idée d'inventaire ou de vade-mecum. Il n'est question que de se peindre soi-même, de faire son autoportrait en touriste. 

Deux règles pour Stendhal : écrire vite, sous le coup de l'impression, et rester soi-même, refuser les opinions prescrites par la mode. Car pour lui le tourisme n'est pas une présentation objective des centres d'intérêt d'un lieu mais le déroulement subjectif de ce qui se passe dans son âme. C'est un tourisme intérieur : exploration de ses souvenirs, de ses sensations, de ses humeurs, de ses fantasmes. D'où la vivacité et la fraîcheur; inaltérées, de son ouvrage, presque deux siècles après sa parution."

Dominique Fernandez

Mémoires d'un touriste

Un classique de la littérature française du XIXe siècle.
Le roman suivi de son analyse et de compléments historiques.
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EXTRAIT
C'était par un beau jour d'automne que M. de Rênal se promenait sur le Cours de la Fidélité, donnant le bras à sa femme. Tout en écoutant son mari qui parlait d'un air grave, l'oeil de Mme de Rênal suivait avec inquiétude les mouvements de trois petits garçons. L'aîné, qui pouvait avoir onze ans, s'approchait trop souvent du parapet et faisait mine d'y monter. Une voix douce prononçait alors le nom d'Adolphe, et l'enfant renonçait à son projet ambitieux. Mme de Rênal paraissait une femme de trente ans, mais encore assez jolie.
-Il pourrait bien s'en repentir, ce beau monsieur de Paris, disait M. de Rênal d'un air offensé, et la joue plus pâle encore qu'a l'ordinaire. Je ne suis pas sans avoir quelques amis au Château...
Mais, quoique je veuille vous parler de la province pendant deux cents pages, je n'aurai pas la barbarie de vous faire subir la longueur et les ménagements savants d'un dialogue de province.
Ce beau monsieur de Paris, si odieux au maire de Verrières, n'était autre que M. Appert, qui, deux jours auparavant, avait trouvé le moyen de s'introduire, non seulement dans la prison et le dépôt de mendicité de Verrières, mais aussi dans l'hôpital administré gratuitement par le maire et les principaux propriétaires de l'endroit.
-Mais, disait timidement Mme de Rênal, quel tort peut vous faire ce monsieur de Paris, puisque vous administrez le bien des pauvres avec la plus scrupuleuse probité?
-Il ne vient que pour déverser le blâme, et ensuite il fera insérer des articles dans les journaux du libéralisme.
-Vous ne les lisez jamais, mon ami.
-Mais on nous parle de ces articles jacobins; tout cela nous distrait et nous empêche de faire le bien. Quant à moi, je ne pardonnerai jamais au curé.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Henri Beyle, plus connu sous le pseudonyme de Stendhal, né le 23 janvier 1783 à Grenoble et mort d'apoplexie le 23 mars 1842 dans le 1er arrondissement de Paris, est un écrivain français, connu en particulier pour ses romans Le Rouge et le Noir et La Chartreuse de Parme.

Le rouge et le noir

Officer, diplomat, spy, journalist & intermittent genius, Marie Henri Beyle employed more than 200 aliases in the course of his crowded career. His most famous moniker, however, was Stendhal, which he affixed to his greatest work, The Charterhouse of Parma. The author spent a mere seven weeks cranking out this marvel in 1838, setting the fictional equivalent of a land-speed record. To be honest, there are occasional signs of haste, during which he clearly bypassed le mot juste in favor of narrative zing. So what? Stendhal at his sloppiest is still wittier & wiser about human behavior, than just about any writer you could name. No wonder so meticulous a stylist as Paul Valéry was happy to forgive his sins against French grammar: "We should never be finished with Stendhal. I can think of no greater praise than that." The plot of The Charterhouse of Parma suggests a run-of-the-mill potboiler, complete with court intrigue, military derring-do & more romance than you can shake a saber at. But Stendhal had an amazing, pre-Freudian grasp of psychology (at least the Gallic variant). More than most of his contemporaries, he understood the incessant jostling of love, sex, fear & ambition, not to mention our endless capacity for self-deception. No wonder his hero, Fabrizio de Dongo, seems to know everything & nothing about himself. Even under fire at the Battle of Waterloo, the young Fabrizio has a tendency to lose himself in Napoleonic reverie: "Suddenly everyone galloped off. A few moments later Fabrizio saw, 20 paces ahead, a ploughed field that seemed to be strangely in motion; the furrows were filled with water, & the wet ground that formed their crests was exploding into tiny black fragments flung 3 or 4 feet into the air. Fabrizio noticed this odd effect as he passed; then his mind returned to daydreams of the Marshal's glory. He heard a sharp cry beside him: two hussars had fallen, riddled by bullets; & when he turned to look at them, they were already 20 paces behind the escort." The quote above, a famous one, captures something of Stendhal's headlong style. Until now, most English-speaking readers have experienced it via C.K. Scott-Moncrieff's superb 1925 translation. Crammed with life, lust & verbal fireworks, The Charterhouse of Parma demonstrates the real truth of its creator's self-composed epitaph: "He lived. He wrote. He loved."--James Marcus (edited)

Souvenirs d'un gentilhomme italien

Résumé

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