La folie en tête
La vieille fille et le mort
Publié par Gallimard, le 04 juin 1958
232 pages
Résumé
Nous ne saurons pas pourquoi Mlle Clarisse, qui tient un café-épicerie de village, a vécu et vit solitaire. Mais nous comprenons qu'il y a en elle quelque chose de noué et qui ne favorise pas la communion avec les hommes. La présence de l'enfant qui vient chez elle le soir ne fait que souligner le fossé qui la sépare des autres êtres. C'est qu'elle ne conçoit pas la communication avec un homme comme un échange égalitaire. Et voilà que survient un homme inattendu. Il s'est réfugié dans la salle de café, il y est mort. Aussitôt Mlle Clarisse s'empare de ce mort. Une tempête de tendresse, d'amour et de dévouement la saisit devant ce corps qui lui est livré, et de qui elle prend soin. Mais en quelques heures elle découvre l'inconvénient majeur de leur relation : c'est que le mort ne peut rien lui donner. L'histoire de Clotilde dans Les boutons dorés, l'autre nouvelle du recueil, ne nous montre-t-elle pas que la solitude n'est pas nécessairement préfigurée chez qui la subit ? Nous suivons sa vie, de la fin de l'enfance au seuil de l'adolescence. Sa mère, trop occupée, manque de tendresse, sa première patronne est sèche et exigeante, la seconde la renvoie presque aussitôt. Quant à sa troisième place, elle n'y trouve que deux vieillards excentriques et des oiseaux aveugles. Clotilde ne manque pas de compensations sentimentales, depuis la voisine au grand coeur jusqu'à Georges, un garçon de seize ans - il est d'un an son aîné - qu'elle aime et qui l'aime lui-même, au premier regard. Mais dès le lendemain ils sont séparés. La voilà désemparée, évoquant à toute occasion l'ami si brièvement entrevu, et tout à coup saisie par l'idée d'aller chez les déments chercher réconfort et approbation. Elle ne partagera pas avec les déments la douleur d'une situation sans issue, et c'est dans une amère solitude qu'il lui faudra gémir et pleurer d'être séparée de ce qu'elle aime.
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