"C'est là une tout autre clarté" - Fête de la paix et huit autres poèmes

" J'ai eu recours à l'étude approfondie des Grecs qui, au cours de mes méditations solitaires, m'ont tenu lieu d'amis, veillant à ce que je ne sois pas trop sûr de moi, ni trop hésitant. Vous savez qu'on a souvent méconnu la rigueur avec laquelle les grands Anciens distinguaient les différents genres de la poésie ; du moins s'en est-on tenu à leur apparence purement extérieure, on a considéré leur art plutôt comme un divertissement que comme la convenance sacrée qui leur était imposée dans les choses divines. Le plus spirituel devait être en même temps, pour eux, le plus caractéristique. De même pour ce qui en est de la représentation. D'où la rigueur et la précision formelle de leur poésie... " Rassembler tous les textes qui concernent directement le " métier du poète ", sa place dans la cité, sa fonction et sa " plus haute dignité ", c'est faire ressortir les grandes lignes de cette logique poétique à laquelle Hölderlin se consacra toujours plus résolument : la poétique est l'instrument le plus puissant pour caractériser l'écart irréductible entre la Grèce et " l'Hespérie ", affronter le retrait des dieux et tenter de répondre à la question : " Pourquoi des poètes en un temps de détresse ? "

Fragments de poétique et autres textes : Edition bilingue français-allemand

Hölderlin : Oeuvres

A Greek hermit recounts the pivotal phases of his life, from his discovery of the vanished glory of antiquity, through his encounter with his beloved Diotima, who embodies his goal of merging with "the All of nature," to his participation in a Greek uprising against Ottoman Turkish tyranny.

Hypérion ou l'ermite de Grèce

Carrieres De Greve

Après les Poèmes de l'autre vie (Le Cri, 1993) voici leur complément logique, la " prose " écrite par Friedrich Hölderlin entre 1807 et 1843, chez son logeur et ami Ernst Zimmer, le charpentier.

Publiée en version intégrale française, elle comprend les lettres du poète à sa mère, à sa sœur et à son demi-frère, quelques dédicaces à des visiteurs de passage et des fragments en prose d'une troublante beauté.

Cette traduction procède de la même motivation qui fut à l'origine de celle des poèmes : l'image du poète, déclaré " fou " vers la trentaine, a imposé jusqu'à présent une version française des lettres hölderliennes qui fait passer le grand écrivain allemand pour un véritable dément. Or, sauf une , celles-ci sont dans l'ensemble assez claires, quoique souvent stéréotypées, et plusieurs ne sont pas dépourvues d'intérêt ; certaines reflètent même une étonnante lucidité et une grande humanité. 

Ces écrits ne prennent vraiment leur sens qu'une fois remis dans leur contexte temporel et spatial - même si leur auteur vivait alors en marge de son temps et de la société. Aussi sont-ils replacés ici dans le cadre plus général des témoignages de première main relatifs à Hölderlin, au premier nombre desquels figurent les écrits de Wilhelm Waiblinger et de Christoph Theodor Schwab. Apparaît ainsi, au cours de la lecture, une perplexité : qui était donc cette personne qui vécut trente-six  années dans une tour ?

Prose De L'Autre Vie - Occasion

La Mort d'Empédocle

La mer enlève et rend la mémoire, l'amour/De ses yeux jamais las fixe et contemple,/Mais les poëtes seuls/Donnent à ce qui dure une assise éternelle.

"C'est là une tout autre clarté" - Fête de la paix et huit autres poèmes

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