"D'un bord à l'autre, comme un cargo qui roule, dans le labyrinthe d'une création hétéroclite et souvent rêvée, éparpillé dans les salles d'un musée réel, je prends la décision déraisonnable de m'exposer hors de la salle obscure." Jean-Jacques Beineix.

Studio Beineix

Jeff Kowatch

Le sculpteur Paul Landowski fut dans les années 30 l'un des artistes les plus sollicités en matière de commande publique. Du Christ rédempteur de Rio de Janeiro au mausolée de Sun Yat-sen à Nankin, il a marqué le monde actuel de son empreinte. Un colloque, organisé par la Direction des musées de la ville de Boulogne-Billancourt avec le soutien des associations des Amis du musée Paul Landowski et des Amis du musée des années 30, a permis de redéfinir le contexte de la commande publique de l'époque, d'en comprendre les enjeux et de redécouvrir l'oeuvre d'un artiste français d'envergure internationale. Cet ouvrage réunit donc les actes du Colloque international Paul Landowski et la commande publique qui s'est tenu les 13 et 14 septembre 2012. De nombreux chercheurs, universitaires, conservateurs et directeurs de musées sont venus du monde entier (France, Brésil, mais aussi Chine, Allemagne et Suisse). Ce colloque a permis notamment de revenir sur les débats qui ont agité le XIe Congrès mondial de l'Art Déco organisé à Rio de Janeiro en août 2011 et qui portaient sur la question de la paternité du Christ rédempteur. En effet, même si Paul Landowski n'a pu se rendre à l'époque au Brésil pour assister à sa réalisation, il a bien sculpté le modèle original de cette oeuvre - devenue emblème du Brésil - dans son atelier boulonnais, là où se trouve actuellement le musée-jardin qui porte son nom.

Paul Landowski et la commande publique

Né en 1926 à Détroit (USA), Robert Breer bâtit depuis cinquante ans une œuvre totalement atypique, qui se joue des genres et abolit les notions d'espace et de temps. D'abord peintre néoplastique, il déconstruit ses tableaux pour aboutir à des objets cinétiques. Son œuvre de sculpteur et de cinéaste l'amène ensuite à interroger les seuils de conscience et de perception. Ses films défilent à des vitesses vertigineuses, en rafales d'images hétéroclites, quand ses Floats (sculptures flottantes) se meuvent au sol presque imperceptiblement, suivant une logique aléatoire. Robert Breer impose au sein de l'underground new-yorkais des années pop son style fait de rigueur et de légèreté. Poursuivant son exploration subtile du mouvement, il n'a de cesse, aujourd'hui encore, de faire vaciller l'espace, définitivement instable, du réel.

Robert Breer - Films, floats & panoramas

Autant qu'à l'originalité d'une oeuvre constituée à l'écart des influences artistiques, l'art brut nous confronte aux forces vives de l'individu ; il est révélation des facultés qu'a l'être humain à arracher de soi les ressources nécessaires à la construction de son propre univers.
Par delà l'émotion esthétique que peut susciter sa beauté insolite, l'oeuvre brute prend toute sa valeur et nous éprouve lorsque nous mesurons la force du combat qu'a dû livrer son auteur. Expressions mêmes de cette lutte, les productions brutes en sont nourries au point d'y trouver leur essence. Elles sont oeuvres de résistance : résistance au conformisme, résistance à l'isolement, à l'exclusion et à l'enfermement, résistance à la souffrance extrême.
Bernard Cherot.

Studio Beineix

Résumé

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