Marinetti est un provocateur ! Chef de file des futuristes, il proclame l'avénement de la modernité et de la vitesse, toujours plus vite, plus loin, plus fort. Il soutient la première guerre mondiale, puis les guerres coloniales italiennes. Dans le "Premier Manifeste futuriste", il écrit :
" Une automobile rugissante, qui a l'air de courir sur la mitraille, est plus belle que La Victoire de Samothrace "...

Tuons le clair de lune !!

Comme l'énergie qui fait les bombes peut aussi faire rouler les trains, la vigueur de Marinetti, locomotive du futurisme, illumine ses textes d'étincelles électriques. Hostile aux souvenirs de pacotilles semblables à des antiquités de plâtre, l'initiateur du futurisme appelle à une résistance esthétique. « Assassinons le clair de lune ! » Son mot d'ordre le plus célèbre n'est encore que le premier d'un cycle de textes courts qui définissent une esthétique qui touche à tous les domaines - la nature, les moeurs, et naturellement les arts. Contre Venise, Contre Rome, Contre le mariage - le poète s'attaque avec un courage endiablé à tout ce qui sent la passivité, la normalisation, la poussière. Aujourd'hui, ces mots résonnent comme un appel au réveil.

Contre Venise passéiste

"C'est un manifeste essentiel, énergique, violent, incendiaire, modèle pour les manifestes futurs. Le mouvement se veut antiphilosophique, anticulturel et sportif, il prêche une morale de l'action s'opposant à la sédentarité livresque, l'assaut du futur par les coureurs de risques, les pionniers de la vie moderne", écrit Robert Sabatier dans son Histoire de la poésie française à propos du Manifeste technique de la littérature futuriste, publié en 1912 par Marinetti. Trois années plus tôt, celui-ci avait rédigé le Manifeste du Futurisme, le tout premier de ces nombreux textes fondateurs du mouvement qu'il considérait comme des "manifestes d'école, aussi bien dans la peinture que dans l'écriture". L'initiateur de la première avant-garde du XXe siècle y déclarait : "C'est en Italie que nous lançons ce manifeste de violence culbutante et incendiaire, par lequel nous fondons aujourd'hui le Futurisme, parce que nous voulons délivrer l'Italie de sa gangrène de professeurs, d'archéologues, de cicérones et d'antiquaires". Nous voilà prévenus...

Manifeste du Futurisme - Manifeste technique de la littérature futuriste

"Non content donc des immenses victoires picturales, littéraires, artistiques en somme, qu'il accumule depuis vingt ans, le futurisme italien vise aujourd'hui à un renouvellement fondamental : il ose affronter une fois encore l'impopularité avec un programme de renouvellement total de la cuisine." Dans cette Cuisine futuriste, dont le manifeste fut lancé à Turin en 1931 par Marinetti avec son comparse le peintre et écrivain Fillìa, on trouvera comme il se doit à boire et à manger, selon la lecture - gastronomique, poétique, politique ou ludique - qu'on voudra en faire : un recueil de recettes pour repas futuristes, incluant "entredeux" (en italien traidue, autrement dit "sandwichs") et "polyboissons" (polibibite, ou "cocktails") ; un manuel de diététique assorti de très sérieux avis médicaux ; un manifeste politique contre les pâtes (BASTA LA PASTASCIUTTA ! ) jugées néfastes à la grandeur de l'Italie, dans la droite ligne de l'idéologie mussolinienne ; ou encore un témoignage complet sur une tentative de lancement d'une nouvelle forme d'art. Pourquoi cette tentative fut-elle un fiasco ? C'est la question à laquelle répondait Nathalie Heinich dans son introduction de 1982 à la première traduction en français de ce texte peu connu. Mais ce manifeste n'a-t-il pas malgré tout irrigué, trois générations après, les dernières tendances de la gastronomie d'avant-garde - la cuisine moléculaire et les créations de grands chefs tels Ferran Adrià, René Redzepi ou Massimo Bottura ? C'est la question qui méritait d'être posée en 2020, dans un avant-propos inédit, à l'occasion de cette nouvelle édition de l'ouvrage.

La cuisine futuriste

In questa raccolta sono riportati i più importanti scritti del grande letterato futurista che all'inizio del XX secolo diedeun forte impulso al rinnovamento e al capovolgimento culturale in Italia e in Europa. Esaltando il progresso, la velocità, il futuro, la forza e la potenza, criticando i retaggi di una cultura ormai obsoleta e defunta, Marinetti stila gli elementi di base del Futurismo, corrente di pensiero che invade tutti gli aspetti dei sensi, della vita e dell'arte. Ledizioni pubblica quest'opera fuori diritti in formato cartaceo ed ePub.

Il manifesto del futurismo e altri scritti

The Manifesto of Futurism written by the Italian poet Filippo Tommaso Marinetti, initiated an artistic philosophy, Futurism, that was a rejection of the past, and a celebration of speed, machinery, violence, youth and industry; it also advocated the modernization and cultural rejuvenation of Italy. Marinetti wrote the Futurist Manifesto in the autumn of 1908 and it first appeared as a preface to a volume of his poems, published in Milan in January 1909. It was published in the Italian newspaper Gazzetta dell'Emilia in Bologna on 5 February 1909, then in French as Manifeste du futurisme (Manifesto of Futurism) in the newspaper Le Figaro on 20 February 1909. This manifesto was published well before the occurrence of any of the 20th-century events which are commonly suggested as a potential meaning of this text. Many of them could not even be imagined yet. For example, the Russian Revolutions of 1917 were the first of the sort "described" by article 11 of the Manifesto, yet the first of those occurred eight years after the Manifesto's publication.

The founding and manifesto of futurism - Italian/English/French/German/Arabic

« Une automobile rugissante, qui a l'air de courir sur de la mitraille, est plus belle que la Victoire de Samothrace. » La provocation de Filippo Tommaso Marinetti (1876-1944), lancée en 1909 dans le « Premier Manifeste futuriste », résume, de manière lyrique et violente, les contradictions de la modernité technique. Chef de file des futuristes, il déclare la guerre au passéisme et à la tradition. « Tuer le clair de lune » , sentimental et nostalgique : voilà le programme qu'il s'assigne. Il faut aller de l'avant, toujours plus vite, toujours plus loin, toujours plus haut, mais où ? Le futurisme incarne parfai­tement cette morale prométhéenne de la vitesse qui est celle de notre temps.

Tuons le clair de lune !!

Résumé

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