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Les Vaines Tendresses Etudes Et Portraits Litteraires, Premier Serie | Sully Prudhomme
Les Vaines Tendresses Etudes Et Portraits Litteraires, Premier Serie | Sully Prudhomme

Les Vaines Tendresses Etudes Et Portraits Litteraires, Premier Serie

Publié par Rarebooksclub.com, le 09 août 2012

20 pages

Résumé

Extrait: ...yeux? A quoi m'aura servi ma main hors de la sienne? Mes levres et mon coeur, sans qu'elle m'appartienne? Pourquoi vivre a demi quand le neant vaut mieux? LES AMOURS TERRESTRES Nos yeux se sont croises et nous nous sommes plu. Nee au siecle ou je vis et passant ou je passe, Dans le double infini du temps et de l'espace Tu ne me cherchais point, tu ne m'as point elu; Moi, pour te joindre ici le jour qu'il a fallu, Dans le monde eternel je n'avais point ta trace, J'ignorais ta naissance et le lieu de ta race: Le sort a donc tout fait, nous n'avons rien voulu. Les terrestres amours ne sont qu'une aventure: Ton epoux a venir et ma femme future Soupirent vainement, et nous pleurons loin d'eux; C'est lui que tu pressens en moi, qui lui ressemble, Ce qui m'attire en toi, c'est elle, et tous les deux Nous croyons nous aimer en les cherchant ensemble. L'ETRANGER SONNET. Je me dis bien souvent: De quelle race es-tu? Ton coeur ne trouve rien qui l'enchaine ou ravisse, Ta pensee et tes sens, rien qui les assouvisse: Il semble qu'un bonheur infini te soit du. Pourtant, quel paradis as-tu jamais perdu? A quelle auguste cause as-tu rendu service? Pour ne voir ici-bas que laideur et que vice, Quelle est la beaute propre et la propre vertu? A mes vagues regrets d'un ciel que j'imagine, A mes degouts divins, il faut une origine: Vainement je la cherche en mon coeur de limon, Et, moi-meme etonne des douleurs que j'exprime, J'ecoute en moi pleurer un etranger sublime Qui m'a toujours cache sa patrie et son nom. LA VERTU J'honore en secret la duegne Que raillent tant de gens d'esprit, La Vertu; j'y crois, et dedaigne De sourire quand on en rit. Ah! souvent l'homme qui se moque Est celui que point l'aiguillon, Et tout bas l'incredule invoque L'objet de sa derision. Je suis trop fier pour me contraindre A la grimace des railleurs, Et pas assez heureux pour plaindre Ceux qui revent d'etre meilleurs. Je sens que toujours m'importune Une...

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