Lélia
Le beau Laurence
Publié par La Gibecière à Mots, le 26 mai 2020
Résumé
George Sand (1804-1876) "Laurence avait parlé pendant deux heures, et la sympathie qu'il m'inspirait me faisait prendre un vif intérêt à ses aventures ; pourtant, je m'avisai qu'il devait être fatigué, et je l'emmenai dîner à mon auberge, où, après avoir repris des forces, il reprit aussi son récit. Nous en sommes restés, dit-il, à mon départ pour l'Italie avec la troupe de Bellamare. Avant de quitter Toulon, j'assistai à une représentation de clôture qui me parut fort étrange. Lorsque le public était content d'une troupe qui avait séjourné quelque temps, il lui témoignait sa gratitude et lui faisait ses adieux en jetant des présents sur la scène. Il y avait de tout, depuis des bouquets jusqu'à des boudins. Chaque métier donnait un spécimen de son industrie, des étoffes, des bas, des bonnets de coton, des ustensiles de ménage, des aliments, des souliers, chapeaux, fruits, objets de coutellerie, que sais-je ? Le théâtre en était couvert, et quelques-uns furent attrapés au vol par les musiciens, qui ne les rendirent pas. Je n'ai pas besoin de vous dire que cet usage patriarcal est presque oublié aujourd'hui. Tout alla bien au commencement de notre voyage. Bellamare, sacrifiant son impatience d'avancer, consentit à traverser l'Italie, où nous fîmes, cette fois, quelques stations assez fructueuses. Nous y jouâmes l'Aventurière, Il ne faut jurer de rien, les Folies amoureuses, le Verre d'eau, la Vie de bohème, Adrienne Lecouvreur, un Duel sous Richelieu, la Corde sensible, Jobin et Nanette, je ne sais quoi encore. À cette époque, M. Scribe, qui commençait à n'être plus de mode en France, faisait fureur à l'étranger, et, dans quelques petites localités, nous dûmes mettre en vedette sur l'affiche les noms de Scribe et de Mélesville pour faire passer les ouvres de Molière ou de Beaumarchais. De même, pour faire goûter les chansonnettes burlesques que Marco chantait dans les entr'actes, il fallut compromettre les noms de Béranger et de Désaugiers." Suite de "Pierre qui roule". Pierre, fils de paysan auvergnat, est monté à Paris pour ses études de droit. Mais pour l'amour d'une actrice, Impéria, il devient acteur et s'engage dans une troupe de théâtre...
Plus de livres de George Sand
Voir plusOeuvres complètes - Garnier (1834) ; Le Poème de Myrza (1835) ; Mattea (1835)
La Petite Fadette
La mare au diable
La mare au Diable
Un Hiver à Majorque / Spiridion
Histoire Du Veritable Gribouille. 1ere Epoque, Avec Cassette
Mattea
Critiques
Ce livre n'a pas encore de critiques
Vous avez lu ce livre ? Dites à la communauté Lenndi ce que vous en avez pensé 😎