La maison des monstres

Le Petit Père Renaud adore écouter les fariboles de son père : des histoires pleines de bêtises, toutes " cabossées ", auxquelles il ajoute toujours son grain de sel... car il aime bien avoir le dernier mot !

Les deux font la paire

Un livre d'artiste au savoureux parfum d'enfance, écrit par Léopold Chauveau et illustré par Pierre Bonnard, dont la Bibliothèque nationale de France conserve le plus bel exemplaire qui soit. Des histoires fantaisistes, drôles, d'une extraordinaire fraîcheur, enracinées dans la complicité affective unissant l'auteur à son jeune ls disparu, qui enchanteront petits et grands.

Les histoires de petit Renaud

Léopold Chauveau a eu la sagesse de ne pas rompre avec son enfance. Pour notre plus grande joie de lecteur, il a su
préserver les rêves et la spontanéité dans les histoires qu'il invente à la demande du Petit Père Renaud. Ses contes sont un mélange d'humour et de poésie, de fantastique et de réel dont il s'éloigne pour nous faire découvrir comme à Roitelet (qui rapetisse depuis sa naissance) des pays inconnus...
La force et la modernité de ses illustrations en noir et blanc, tels des instantanés photographiques, concourent irréfutablement à la réalité du voyage imaginaire.

Histoire de Roitelet

Ceux qui aiment Rodari se délecteront des histoires de Léopold Chauveau, à l'esprit si moderne. Le petit Père Renaud et son père, l'auteur, dialoguent au quotidien à propos des histoires que le père invente et que le petit garçon aime tant se laisser conter. En plus du plaisir de découvrir de nouveaux scénarii, le lecteur découvre, presque à son insu, comment naît une histoire, comment l'imaginaire se déploie, comment l'écrivain est maître de son récit. Un livre sur l'écriture avec une toile de fond affective: la relation magnifique d'un petit garçon et son père.

Les créatures hypothétiques

Est-ce grâce à La Fontaine, poète qu'il admirait tant, que Léopold Chauveau a appris à conter des histoires si amusantes ?
Avec une grande liberté d'expression, il renoue avec les vieilles traditions orientales mettant en scène des animaux qui agissent comme des hommes, tout en gardant leur nature animale.
En prêtant vie au Petit Poisson de la fable (Le Petit Poisson et le Pêcheur), l'auteur donne libre cours à son imagination. Il joue malicieusement avec les mots qui nous entraînent dans un récit désopilant, agrémenté par l'humour graphique des illustrations.

Petit poisson devenu grand

"Il dessine très mal. Il fait des éléphants qui ne ressemblent pas du tout à des éléphants. Je les reconnais parce que je sais que ça doit en être. Il fait aussi toutes sortes d'autres bêtes qu'on reconnait très bien quand il explique ce que c'est." C'est ainsi que le petit père Renaud, surnom du fils de Léopold Chauveau, définissait l'oeuvre de son père. Si les histoires de Chauveau (1870 - 1940) ont basculé dans l'oubli, c'est que le monde du 20e siècle n'était pas prêt. Certains l'avaient pourtant bien remarqué : Topor le qualifiait de "génie méconnu". Et précurseur, il l'est toujours. Cette oeuvre si profondément singulière, affranchie des conventions et des conformismes, allie la force et la liberté du trait à celles de la narration. On devine son passé de chirurgien pendant la grande guerre : animaux démembrés, puis recomposés ou bricolés. Son anticolonialisme, autrefois décrié, affleure. Son trait incisif, son encre noire ne concèdent rien. Mais on rit ! Connaissez-vous, aujourd'hui, un auteur qui fait exploser un boa ou édente un ogre avec la pince d'un curé ? Ouvrez donc, pour voir.

La maison des monstres

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