L'ancien temps Tome 2 : puisque tout le monde veut la guerre
Brassens ou la liberté
Résumé
Mais où s’arrêtera Joann Sfar ? Après le cinéma en live (Gainsbourg, vie héroïque), après le cinéma d’animation (l’adaptation du Chat du Rabbin), et après plus d’une centaine d’albums de bande dessinée publiés en une quinzaine d’années, le voici maintenant qui s’attaque à une nouvelle activité : commissaire d’exposition pour l’expo consacrée par la Cité de la musique à Georges Brassens. Et comme on n’est jamais si bien servi que par soi-même, Sfar s’est occupé de l’essentiel du volumineux catalogue, intitulé Brassens ou la liberté. Mais qu’on ne s’y trompe pas : Sfar reste avant toute chose un dessinateur, un passionné du trait, un amoureux fou de la plume et du pinceau qu’il laisse courir sur le papier. Aussi, son catalogue ne ressemble en rien aux catalogues habituels, ces monuments d’érudition parfois ennuyeux et souvent indigestes. Le sien est un hommage vibrant au chanteur disparu, mais aussi un bel hommage rendu à la magie du dessin. On se demande même, en refermant l’objet, s’il ne s’agit pas plutôt d’un catalogue consacré à une expo sur Joann Sfar lui-même, tellement ses œuvres monopolisent les pages et l’attention du lecteur. Lequel ne s’en plaindra pas, pourvu qu’il confesse un penchant irrésistible pour le trait en liberté (comme Brassens, donc) de l’auteur du Chat du Rabbin. Oh, bien sûr, il n’y a pas que des dessins dans ce catalogue. Il y a aussi du texte, signé de Clémentine Deroudille, commissaire d’expo avec Sfar et auteure d’un volume de la collection Découvertes (éd. Gallimard) consacré au chanteur moustachu. Et des reproductions des carnets de notes de l’artiste dans lesquels on trouve des paroles de chansons, des idées jetées en l’air, des esquisses de trucs divers et de machins en tout genre qui viennent enrichir notre connaissance de Brassens. Connaissance joyeuse et pas érudition ennuyeuse : ici, nous ne sommes pas dans l’hommage confit au grand homme mais bien dans la célébration enthousiaste de son univers, de sa personnalité et de son talent. Le catalogue est d’ailleurs « augmenté », c’est-à-dire qu’il offre une somme de documents dont certains ne sont pas présentés dans le cadre de l’exposition de la Cité de la Musique. Nichée entre une floppée de dessins, une photo représentant Georges Brassens en tee-shirt noir et en espadrilles le fait d’ailleurs drôlement ressembler à Joann Sfar en tee-shirt – mais c’est peut-être une illusion due à ce que Sfar, dans son film sur Gainsbourg, s’était amusé à camper le rôle du chanteur et à se transformer en un Brassens plus vrai que nature. Au-delà de l’anecdote, ce catalogue fera les délices des amateurs du chanteur mais aussi des aficionados du dessinateur, tant il regorge de dessins, de planches, de crobards dus au crayon infatigable et toujours aussi épris de liberté de Joann Sfar, qui fait définitivement partie de nos copains, d’abord et encore.
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