L'amour du prochain

Vendredi Jour De Liberte

Dans une île perdue, où la dictature a remplacé la colonisation, une équipe de télévision est venue tourner la Passion du Christ. Mais elle tombe dans un univers de démesure, et la dévotion y est balayée par la terreur et le délire. La langue et les métaphores, elles-mêmes violentes, donnent à cette fable son caractère onirique et cruel. On y retrouve parfois Ensor pour la folie, et Ghelderode pour la mort. Hugo Claus allie ainsi la tradition médiévale du mystère à l'expressionnisme le plus moderne. Et Honte est le livre où, soufflent à l'unisson les quatre passions : du peintre, du dramaturge, du poète et du romancier.

Honte

Pendant une chasse aux canards chez les Metziers, un employé tue le chef de famille. Longtemps après, l'arrivée d'un soldat américain bouleverse les liens mystérieux qui unissaient les personnages, provoquant une seconde chasse aux canards, dont la victime n'est pas celle que l'on attendait.

La Chasse aux canards

On retrouve dans ces trois récits les thèmes chers à l'auteur : l'obsession religieuse, les difficiles relations familiales, les questions oedipiennes et de façon générale l'oppression de la classe bourgeoise sur l'individu non conforme.Le dernier lit & Une somnambulation & La tentation

Le dernier lit et autres récits

Le chagrin des Belges est sans doute l'œuvre majeure du plus grand écrivain néerlandais contemporain. Ce roman largement autobiographique d'une rare intensité raconte huit années de la vie d'un jeune Flamand dans sa province, avant, pendant et après la guerre. Louis Seynaeve, adolescent secrètement tourmenté et passionné de littérature, grandit dans un milieu petit-bourgeois à la fois médiocre et d'un pittoresque agressif. Son regard suraigu révèle l'étrange derrière la vie quotidienne et analyse sans pitié cette société flamande si proche - et si exotique pour nous -, à cette époque où elle est prise en tenaille entre la fidélité à la Belgique et la tentation du nazisme. Entre l'âpreté, le grotesque et l'humour, Hugo Claus a composé une fresque puissante et bouffonne qui est à la fois celle d'un grand romancier populaire et d'un poète visionnaire.

Le Chagrin des belges

Louis Seynaeve, élève dans un pensionnat de religieuses, puis dans un collège de jésuites, est un enfant précoce qui cache ses blessures intimes sous une carapace d'indifférence. Avec une lucidité inquiétante, il regarde les adultes se débattre autour de lui : en ces temps troublés (1939-1947), la ville de Walle, à deux pas de la frontière française, est le théâtre d'un écartèlement. Les Flamands sont pris en tenaille entre leur fidélité à la Belgique et la fraternité pangermanique offerte par l'Allemagne nazie. Confusion, insatisfaction et sentiment de duperie tisseront les années d'enfance et d'adolescence de Louis. A travers une incroyable galerie de portraits, Le Chagrin des Belges révèle tout l'exotisme d'un pays si proche, d'un " plat pays " extraordinaire qui est celui de Breughel, d'Ensor et de Ghelderode.

Un village flamand, à deux pas d’une ville provinciale. Un petit garçon à l’imagination fertile s’identifie tantôt au poisson-épée, terreur des mers, tantôt au redoutable cow-boy Clint Eastwood, mais surtout à Jésus-Christ, dont il répète inlassablement, une lourde croix sur le dos, l’ascension du Golgotha, « comme à la télé ».
Autour de lui, une maman qui s’ennuie sans homme à la campagne, une grand-mère insupportable, un ivrogne sympathique mais qui porte un lourd secret, un instituteur poète incompris, une demoiselle exaltée qui a entrepris de convertir en secret le garçon.
En outre, quelque part un drame s’est produit, qui justifie l’entrée en scène d’un gros commissaire neurasthénique à la voix fluette. Il enquête.
Certaines choses éveillent des échos de l’inoubliable Chagrin des Belges : les rapports du petit garçon trop imaginatif avec sa jolie mère qu’il juge futile, la découverte de la religion par l’enfant à travers des mots et des formules qu’il ne comprend que superficiellement.
On y retrouve également l’incomparable talent qu’a Hugo Claus (1929-2008) de nous plonger dans l’atmosphère de la province flamande, avec ses mesquineries et avec sa sensualité mal dissimulée malgré les contraintes morales et la pression sociale.

L'amour du prochain

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