Le présent volume réunit les textes dans lesquels s'élabore la pensée politique novatrice de Rousseau. En quête de la cité juste, il cherche à établir les conditions théoriques assurant l'autonomie de l'individu. L'appareil critique éclaire les références nourrissant ses écrits tout en soulignant son originalité au sein des Lumières.

Oeuvres politiques

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Anecdotes Pour Servir a la Vie de J.J. Rousseau: Suite Du Supplément a Ses Oeuvres

Dans l'incipit de ses Confessions, Rousseau, philosophe modeste, affirme d'emblée que son entreprise est inédite : une peinture de soi vraie et sans détours. Les Confessions sont en effet une autobiographie dans lequel Rousseau parle de Jean-Jacques depuis son enfance.

Les confessions

Quelques semaines après la parution du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, Charles Bonnet, savant genevois, publie dans Le Mercure de France sous le pseudonyme de Philopolis, un article qui remet en cause l'usage que Rousseau fait du mot perfectibilité. Il comprend ce mot de telle sorte qu'il est conduit à dénoncer une inconséquence, voire une contradiction, dans la démarche de son concitoyen. Rousseau ne voit pas, selon Bonnet, que si l'homme est perfectible, alors il est fait naturellement pour vivre en société et se perfectionner parmi et à l'aide de ses semblables. Toute la thèse du Second Discours s'écroule. Piqué au vif, Rousseau profite de cette circonstance pour préciser le sens de ce mot et pour mettre en relief le rôle du temps dans la vie des hommes, de toutes choses en réalité. Mais une nouvelle difficulté surgit, le rapport d'opposition entre l'histoire et la nature devient problématique. C'est de ce noeud dans la pensée rousseauiste que nous avons voulu traiter, ou du moins approcher : le lien entre l'être et le temps. Nous avons pris la Lettre à M. Philopolis comme un jalon dans l'évolution d'une pensée dont la richesse continue à nous instruire. Roger Bruyeron

Faut-il aller vivre dans les bois ? - Lettre à Monsieur Philopolis

Qui a vécu dans les pays pauvres sait que le nom de Jean-Jacques Rousseau y est particulièrement respecté car il est le seul du siècle des Lumières dont le discours s'adresse vraiment à tous les hommes. La culture est chose mauvaise car elle hiérarchise et divise, la vérité et la justice sont bonnes car elles sont accessibles à un cœur blanc et à une âme candide quel que soit le corps naturel que ce cœur et cette âme habitent. Penseur de soi, Jean-Jacques Rousseau reste le modèle du penseur de tous.

Tout ce qui est mal en morale est encore mal en politique

The struggle between Rousseau's yearning for solitude and his need for society is the central theme of the Reveries.In the two years before his death in 1778, Jean-Jacques Rousseau composed the ten meditations of Reveries of the Solitary Walker. Combining philosophical argument with amusing anecdotes and lyrical desriptive passages, they record the great French writer's sense of isolation and alienation from a world which he felt had rejected his work. As he wanders around Paris, gazing at plants and day-dreaming, Rousseau looks back over his life in order to justify his actions and to elaborate on his ideal of a well-structured society fit for the noble and solitary natural man.

Les Reveries du promeneur solitaire

Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple, et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme, ce sera moi", déclare Jean-Jacques Rousseau en ouverture de ses Confessions, devenues monument de la littérature. A rebours de lectures momifiantes, il s'agit de retrouver la charge vitale de l'écriture de soi qu'y manifeste Rousseau. Loin de tout psychologisme, la philosophe et psychanalyste Hélène L'Heuillet nous fait ainsi entrer dans cette oeuvre prodigieuse en rappelant combien un "je" est toujours divisé. Pour saisir la bigarrure et les brisures de chaque subjectivité, elle souligne les vertus de la méthode rousseauiste qu'on peut résumer à cette question, à la fois simple et vertigineuse : "comment est-ce arrivé? ".

« Le Contrat social de Rousseau, publié en avril 1762, étonne par l'évidence des principes politiques qui le constituent. Il invente l'idée de la démocratie absolue en prenant le peuple moins comme objet que comme sujet de son discours. Son traité politique ne concerne plus seulement les gouvernants, les princes ou les conseils, mais les gouvernés. Ce déplacement du haut vers le bas de la hiérarchie civile fait du Contrat social le lieu théorique de rassemblement de l'humanité citoyenne. "Trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun, s'unissant à tous, n'obéisse pourtant qu'à lui-même, et reste aussi libre qu'auparavant". Le Contrat social apporte la solution au problème du gouvernement de l'homme, celle de l'auto-gouvernement - obéissance à sa seule personne, aux lois qu'il se prescrit. Sa liberté naturelle se change en liberté morale. Denis Podalydès, fervent lecteur du Contrat social, nous fait partager l'émotion liée à l'intelligence de ce texte précurseur, et grâce à son talent de comédien, nous aide à découvrir et comprendre un texte fondateur de notre société moderne. » Alexandre Wong & Claude Colombini-Frémeaux

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Résumé

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