Ulysse en personne

La mètis des Grecs - ou intelligence de la ruse - s'exerçait sur des plans très divers mais toujours à des fins pratiques : savoir-faire de l'artisan, habileté du sophiste, prudence du politique ou art du pilote dirigeant son navire. La mètis impliquait ainsi une série d'attitudes mentales combinant le flair, la sagacité, la débrouillardise... Multiple et polymorphe, elle s'appliquait à des réalités mouvantes qui ne se prêtent ni à la mesure précise ni au raisonnement rigoureux. Engagée dans le devenir et l'action, cette forme d'intelligence a été, à partir du Ve siècle, refoulée dans l'ombre par les philosophes. Au nom d'une métaphysique de l'être et de l'immuable, le savoir conjectural et la connaissance oblique des habiles et des prudents furent déconsidérés. Reconnaître le champ de la mètis, c'est, pour les auteurs de ce livre, réhabiliter une "catégorie" que les hellénistes modernes ont largement méconnue.

Les ruses de l'intelligence - La mètis des Grecs

Est-on en droit de parler de "religion" pour les Grecs, au sens où nous entendons ce terme ?
Non, répond l'auteur, dans la mesure où le polythéisme des Grecs ne doit pas être confondu avec les religions monothéistes révélées. Alors que ces dernières visent à assurer le salut personnel de l'individu, au sein d'une Église, avec une ouverture sur l'au-delà, la religion polythéiste des Grecs s'exerce dans le cadre politique de la cité antique.
Engagé dans les institutions de la cité, le religieux apparaît dès lors orienté vers la vie terrestre : il vise à ménager aux citoyens une existence pleinement humaine ici-bas, non à assurer leur salut dans l'autre monde.
Ce que la religion laisse en dehors de son champ et que des courants sectaires et marginaux prennent en charge, la philosophie se l'appropriera.

Mythe et religion en grece ancienne

Abbiamo tutti bisogno del mito. Non solo e non tanto perché ci piace o perché addirittura ne siamo appassionati, ma perché abbiamo tutti bisogno di una cornice in cui inquadrare noi stessi e il nostro presente. Il mito seduce l'immaginazione, meraviglia, ma soprattutto offre radici al nostro pensiero perché, ci insegna Vernant, quello che a prima vista sembrerebbe « un guazzabuglio di favole strampalate » poggia piuttosto su fondamenta profondissime, che hanno consentito ai Greci di costruire il loro mondo spirituale e materiale. Insomma, sebbene nessuno creda, e probabilmente abbia mai creduto anche nell'antichità, che le storie di eroi e dèi siano vere, che sia realmente esistita un'Afrodite uscita dalle acque o un'Atena nata dalla testa di Zeus, tutta la civiltà occidentale continua a figurarsi all'interno dell'orizzonte intellettuale tracciato quasi tremila anni fa dal mito greco. Come sostiene Andrea Marcolongo nella sua illuminante prefazione, « il mito greco si rivela ancora oggi il perimetro entro il quale pratichiamo l'esercizio del pensiero - e con cui misuriamo il grado raggiunto o mancato della nostra civiltà ».

Mito

L'individu, La Mort, L'amour: Soi Même Et L'autre En Grèce Ancienne

Reunir ces trois conferences en un volume permet de donner un apercu de l'art oratoire de Jean-Pierre Vernant ainsi que de la diversite des publics devant lesquels il tenait a l'exercer: jeunes enfants accompagnes de leurs parents au theatre de Montreuil, assemblee cultivee a la bibliotheque national de France, public populaire a Aubervilliers. Ces trois conferences scandent en outre les cinq dernieres annees de cette vie consacree a la transmission de l'histoire et de la culture grecque, a travers l'evocation des oeuvres des poete Homere et Hesiode et de trois figures fondatrices: Pandora, la premiere femme; le ruse et fidele Ulysse; le brave et brillant Persee. C'est sur cette question de la transmission de l'histoire que revient Arlette Farge, en forme d'hommage et de manifeste.

L'Histoire N'Est Pas Tout a Fait Finie... : Ulysse et Persée, Pandora et l'Odyssée

Pietra grezza, trave, pilastro, figura animale mostruosa, infine figura antropomorfa: che servisse a esorcizzare la paura della morte, ad allontanare il terrore ancestrale o a placare le potenze ignote, la rappresentazione del divino si è evoluta insieme all'uomo. In Grecia ha raggiunto il suo coronamento; in Grecia sono nate l'immagine e l'arte modernamente intese. Di Figure, idoli, maschere nella mitologia e nella religione greca ci parla qui Jean-Pierre Vernant. Troviamo la testa di Medusa, la Gorgone per antonomasia, di guardia alla frontiera del mondo dei morti, regno di Ade e Persefone. Troviamo Dioniso, il dio travestito par excellence, che danza insieme alle Baccanti invasate in feste falloforiche. Troviamo Artemide, la cacciatrice solitaria che sottopone le adepte a ordalie di verginità ma protegge le partorienti. Troviamo Narciso, che non trova se stesso. Per Vernant le figure sono simboli, gli idoli sono riti, le maschere sono specchi. Il doppio è l'emblema, la chiave necessaria per leggere il rapporto dell'uomo col soprannaturale, il luogo in cui si gioca la partita dell'identità. Figure, idoli, maschere è un testo fondamentale di mitologia classica e psicologia storica, che il Saggiatore ripropone con una nuova prefazione di Giulio Guidorizzi. Vernant svela questa legge universale: dato che l'essenza del divino è sempre sfuggente, resiste a qualsiasi tentativo di farsi imbrigliare in una forma, l'uomo può rappresentarla in infiniti modi diversi. Perciò l'arte è espressione della nostra eterna tensione al superamento degli umani limiti, sublimazione della nostra eterna ricerca di ciò che ci manca e che non possiamo fare a meno di desiderare. Perché, come diceva André Malraux, le figure create dall'uomo sono così potenti da negare il suo stesso nulla.

Figure, idoli, maschere

Qu'est-ce qu'une religion sans dieu unique, sans Eglise, sans clergé, sans dogme ni credo, sans promesse d'immortalité? Brosser le tableau de la religion civique des Grecs c'est, en s'efforçant de répondre à cette question, s'interroger sur le statut de la croyance dans ce type de commerce avec l'au-delà, sur le rapport du fidèle à ses dieux, sur la place restreinte qu'occupe l'individu dans cette économie du sacré.Engagé dans les institutions de la cité, le religieux apparaît orienté vers la vie terrestre: il vise à ménager aux citoyens une existence pleinement humaine ici-bas, non à assurer leur salut dans l'autre monde.Ce que la religion laisse en dehors de son champ et que des courants sectaires et marginaux prennent en charge, la philosophie se l'appropriera: élaboration du concept de transcendance, réflexion sur l'âme, sa nature, son destin, recherche d'une union de soi et de dieu en purifiant l'âme de tout ce qui n'et pas en elle apparenté au divin.

Ulysse en personne

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