La Bataille des Ardennes : 16 décembre 1944-31 janvier 1945

Guillaume Piketty

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Résumé

L'histoire des guerres n'est plus seulement l'histoire des batailles. Elle intègre l'histoire des mentalités, du moral, du ravitaillement, de l'arrière, des conceptions. C'est dire à quel point son intérêt s'est renouvelé. La bataille des Ardennes, dernière tentative allemande d'offensive à l'Ouest pour forcer le destin et enrayer la défaite avait extrêmement peu de chance de réussir. Mais contrairement à ce que semble penser l'auteur on peut se demander si ce n'était pas le moins mauvais choix pour gagner du temps. Lancée par les Allemands avec une supériorité locale, celle-ci est perdue en trois jours, et le rapport de force s'inverse pour être de 1 à 2 en faveur des Alliés dès la fin de la première semaine de combat. Tandis qu'au nord-ouest la colonne Peiper tournoie et ne parvient pas à percer tout en se trouvant coupée de ses bases, au sud, vers Bastogne, les troupes américaines encerclées offrent une belle résistance qui bloque l'avance allemande. Les Allemands se heurtent partout à une résistance de plus en plus solide dès avant même le 1er janvier. Surtout, l'écrasante supériorité aérienne des Alliés ne leur donne aucune chance de manœuvre - tout comme ce fut le cas à Mortain en août 1944. Malgré une tentative de reprendre l'offensive grâce à une diversion dans les Vosges, c'est l'échec et un repli en assez bon ordre jusqu'à la fin janvier qui conclut ce dernier coup de dé de Hitler. Le 12 janvier, à l'autre bout du front défensif allemand, les soviétiques lançaient leur grande offensive finale sur le front de Pologne. C'était le commencement de la fin.