L'Ecriture postérieure
Publié par Complicites, le 01 janvier 2006
221 pages
Résumé
Il s'agit là d'un livre sur la lecture et l'écriture. Son véritable thème est cependant l'impertinence, voire l'impossibilité. A quoi bon, en effet, écrire sur la lecture quand il suffit de lire ? Et que peut-on dire de plus sur l'écriture si l'on écrit déjà ? Ainsi ce livre ne comportera-t-il, à proprement parler, aucune matière, et ne transmettra-t-il essentiellement qu'un mouvement : celui de la lecture des testes des autres et de l'écriture qu'elle entraînera. Seul le mouvement peut changer une impossibilité en possibilité, voire en nécessité. Ayant compris, dans une vie antérieure de lecteur, l'impossibilité du Tractatus de Wittgenstein comme livre de pensée, on touchera ici à la nécessité qu'il soit écrit. Puis on explorera, avec " Pierre Ménard, auteur, du Quichotte ", une curieuse possibilité, celle que cette nécessité d'écrire soit le fait du lecteur et non pas de l'auteur. Enfin on aboutira, avec Joseph Joubert et Maurice Blanchot, à l'impossibilité d'écrire, c'est-à-dire à la question de la possibilité de la littérature posée enfin avant celle de la philosophie. C'est en effet avec Blanchot que s'ouvrira le passage entre la philosophie et la littérature et que l'engin de l'écriture atteindra sa " vitesse de libération ". Il prendra alors tout son sens d'une écriture postérieure qui, bien qu'elle fasse suite à l'impossibilité de la pensée, n'en a plus forcément besoin du " pré-texte ". C'est le moment où l'on conçoit, avec Blanchot, " que, dans une œuvre littéraire, on puisse exprimer des pensées aussi difficiles et d'une forme aussi abstraite que dans un ouvrage philosophique, mais à condition qu'elles ne soient pas encore pensées ". (Maurice Blanchot, Le Livre à venir)
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