Les larmes d'Ezéchiel

Années 1970, dans la Brie. Constance a une dizaine d’années. Orpheline, elle vit avec ses grands-parents dans la riche demeure familiale. Constance n’a pas d’amis, elle ne connait aucun autre enfant. Sa grand-mère lui donne des cours, à raison de cinq heures par jour. Le reste du temps, elle lit les livres qui lui sont « prescrits » par sa grand-mère. Au mieux, elle a le droit de jouer dans le jardin de la propriété.Constance ne sait rien de ses parents, même pas si ce sont les parents de sa mère ou ceux de son père qui l’élèvent. Elle ne peut profiter d’aucun geste d’affection, d’aucun signe de tendresse. Ses journées se déroulent dans un huis-clos où grand-mère impose sa loi, son diktat. La vieille bique acariâtre est omniprésente, omnipotente. Le pépé quant à lui préfère procrastiner, limitant ses déplacements de la chambre au salon. Ses loisirs : lire le journal et descendre ses litrons d’alcool.Constance a peur. La moindre entorse à la règle est sévèrement réprimée par les coups de martinet de la vieille… quand ce n’est pas l’isolement dans le grenier… quand ce n’est pas les coups de poings.Rien ne semble capable d’ébranler ce quotidien morose et silencieux. Jusqu’à ce que la grand-mère décide d’embaucher un couple de gardiens pour veiller sur le manoir.

La Favorite

Avec « Qu'importe la mitraille ! », opus tourmenté réalisé à quatre mains, Matthias Lehmann et Nicolas Moog nous montrent toute l'étendue de la complicité, dans l'adversité, de deux auteurs emblématiques de la bande dessinée alternative. Ils décryptent l'ensemble de leurs parcours artistique et le monde de l'édition dite alternative, des années 1990 à aujourd'hui, à travers des remémorations fragmentées en courts récits. Et c'est à la fois triste et pas triste. Dans la lignée du livre de Tanx, « Des croûtes aux coins des yeux », ils questionnent la réalité de façon outrancière et impudique, causent de la réalité sociale du travail et constatent leurs statuts de losers de l'art. L'humour est grinçant, les crocs-en-jambe fatals et le désespoir noyé dans des flots d'alcool.

Qu'importe la mitraille

Dans le bassin minier de la vallée de la Fensch, le commerce de

 l'acier a laissé la place au crime organisé. Carl Schwartz, alias

 Croc-en-Jambe, règne en maître sur le trafic de stupéfiants mosellan,

 qu'il daigne à peine partager avec le gang des forains de Pakita Jung

 et le gang des Kabyles de Fayed Bekhti. Franckie, le fils du

 patriarche, est assassiné. Schwartz veut voir le sang couler ! C'est

 alors que débarquent Nic et Matt, musiciens itinérants, toujours

 prêts à créer du quiproquo après quelques verres de trop. Et puis,

 comme souvent au sein des guerres fratricides, deux jeunes gens

 découvrent une bon ne vieille rengaine.

La Vengeance de Croc-en-Jambe

L'etouffeur de la rn 115

Dans le bassin minier de la vallée de la Fensch, le commerce de
          l'acier a laissé la place au crime organisé. Carl Schwartz, alias
          Croc-en-Jambe, règne en maître sur le trafic de stupéfiants mosellan,
          qu'il daigne à peine partager avec le gang des forains de Pakita Jung
          et le gang des Kabyles de Fayed Bekhti. Franckie, le fils du
          patriarche, est assassiné. Schwartz veut voir le sang couler ! C'est
          alors que débarquent Nic et Matt, musiciens itinérants, toujours
          prêts à créer du quiproquo après quelques verres de trop. Et puis,
          comme souvent au sein des guerres fratricides, deux jeunes gens
          découvrent une bon ne vieille rengaine...

Une grand-mère habille son petit-fils en petite-fille. Outre une réflexion sur la définition de soi à travers son corps et sa sexualité, l'occasion de confronter trois époques : des années 1930 aux années 2000 en passant par les années 1970.

La favorite

Raymond le grand-père dépressif, accroc aux cigares, Pénélope la petite fille prévenante et Frédéric l'amant un peu gauche prennent tranquillement le thé alors qu'un étrange brouillard entoure la maison. L'ambiance est lourde, la mort rôde.
Personne ne sait que je vais mourir est un conte absurde et onirique réalise sous contrainte par Matthias Lehmann durant les 24 heures de la bande dessinée de Bruxelles en 2012.

Personne ne sait que je vais mourir

Odyssée bringuebalante égosillée à voix siamoises, ce livre est hymne à l'aminé, à l'imprudence et à la sainteté. Plus qu'une bande dessinée c'est une véritable épopée lyrique et désaccordée, pleine de bruit pourri, de fureur ahurie et d'idiotie cardinale. Plonger dans ce récit parfois insoutenable (de violence, de drólerie, de crétinerie) en compagnie de ces deux humains trop humains titubant à l'assaut de leur capricieux destin vous laissera hagard et pantelant, vos propres mythologies retournées contre vous comme autant de fusils chargés. Avant cela, vous aurez eu cent fois l'impression de rouler bourré dans un fossé en compagnie de poètes ébouillantés. Vous nous direz si oui ou non, vous avez trouvé ça agréable.

Les larmes d'Ezéchiel

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