Dernière lettre à Théo
La pension marguerite
Publié par Actes Sud, le 30 décembre 2005
152 pages
Résumé
En une journée, la vie d'Aldo Neri, violoniste virtuose et reconnu, va basculer : alors qu'il doit donner un grand concert à Paris, il reçoit une enveloppe à son hôtel, adressée par le psychanalyste de sa mère, contenant des liasses de feuillets manuscrits rédigés par celle-ci peu avant son suicide... Alors qu'il est à Paris pour un concert, Aldo Neri, violoniste virtuose, reçoit à son hôtel une enveloppe. Un certain Docteur Rey, psychiatre et psychanalyste, lui transmet une liasse de feuillets manuscrits, rédigés par sa mère, Anna, pendant son analyse. Ces notes couchées sur le papier au hasard des souvenirs, parfois hagardes, détiennentelles la clé du suicide de sa mère dans une chambre d'hôtel sordide de Berlin, cinq ans auparavant ? Pourquoi Berlin ? Rongé par la curiosité, terrifié, aussi, par ce qu'il pourrait découvrir, Aldo se lance dans une lecture compulsive de ces notes, malgré les mises en garde de Rose, son épouse qui est aussi sa luthière. Aidée par son analyse, Anna s'y remémore des bribes de vie. Son enfance auprès d'une mère distante, ses premières amours avec Paule qu'elle rencontre dans une institution pour jeunes filles, sa place de femme de chambre à la Pension Marguerite. C'est là qu'Anna a rencontré un saltimbanque aux talents de ventriloque qui va devenir le père de son enfant. Epaulée par Marguerite, sa patronne, et par d'autres pensionnaires (notamment le vieux Zoltan, un ancien concertiste), Anna élève seule son fils à qui elle donne le même prénom que son amant : Aldo. Marguerite se substitue peu à peu à Anna dans son rôle de mère. Anna tente alors de reconquérir l'affection d'Aldo, le fils, en assumant le rôle d'Aldo, le père. Mère et fils finiront par se perdre dans ce jeu de confusion d'identités. Au fil des pages, les plaies se rouvrent à l'image de la fente sur la table du violon d'Aldo de laquelle s'échappe, à chaque coup d'archet, un gémissement qui s'apparente au "chagrin enfoui d'un enfant qui serait allé cacher sa peine au fin fond de la maison". Le romancier tisse une histoire riche, émouvante, voire dérangeante. Dans La Pension Marguerite, Metin Arditi donne une fois encore, comme il l'avait déjà fait dans Victoria-Hall, une place exceptionnelle à la musique dont ici le violoniste Aldo Neri et Rose, son épouse, sont les éblouissants interprètes.
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