Une nouvelle traduction qui met en valeur l'écriture d'Ibsen dans sa plus célèbre pièce, où Nora, femme mariée, se retrouve acculée à quitter son mari et son foyer. Fuite ou acte enfin libératoire ?
Personnages : 4 femmes, 4 hommes et 3 enfants (rôles muets) / durée : 1 h 45.

Une maison de poupée

Ce jeune homme, qu'Ibsen emprunte à des contes norvégiens, plein d'imagination et de rêves, nous le trouvons oisif dans sa Norvège natale, racontant des contes à dormir debout, courant après les filles, ayant le coup de foudre pour la pieuse et sage Solveig, rencontrant des êtres fantastiques (les trolls, ce grand Courbe qui lui conseille de «faire le détour»), quittant son pays natal, faisant du trafic et des affaires douteuses, traversant l'Afrique d'Ouest en Est, jouant le prophète pour une fille du désert et côtoyant la folie, avant de revenir dans sa Norvège par tempête et naufrage, sans avoir rien acquis, et nous le retrouvons vieux, aux prises avec des créatures métaphysiques lui renvoyant la question de sa vie : a-t-il été soi-même ? Ni héros ni pécheur, mais, en un sens, tellement moderne : quelconque ! Toute sa vie, il a «fait le détour» : le fera-t-il encore lorsqu'il retrouve la femme qui l'attend ? Mais il reste de lui seulement ce poème.

Peer Gynt

«Je ne peux plus me contenter de ce que les gens disent ni de ce qu'il y a dans les livres. Je dois penser par moi-même et tâcher d'y voir clair», dit Nora, avant de prendre la porte. Celle qui semblait avoir tout misé sur le compromis tourne le dos à la mascarade de sa vie conjugale. Pour mieux renaître à elle-même, peut-être. Cette porte qui claque à la fin du drame fit scandale à l'époque et continue, aujourd'hui encore, de résonner à nos consciences.
Cette nouvelle traduction, au plus près de l'original, tente de ressaisir ce que fut l'apport rythmique d'Ibsen au théâtre : une écriture laconique, économe et précise, agencée comme un théorème.

From Munich, on June 29, 1890, Ibsen wrote to the Swedish poet, Count Carl Soilsky: "Our intention has all along been to spend the summer in the Tyrol again. But circumstances are against our doing so. I am at present engaged upon a new dramatic work, which for several reasons has made very slow progress, and I do not leave Munich until I can take with me the completed first draft. There is little or no prospect of my being able to complete it in July." Ibsen did not leave Munich at all that season. On October 30 he wrote: "At present I am utterly engrossed in a new play. Not one leisure hour have I had for several months." Three weeks later (November 20) he wrote to his French translator, Count Prozor: "My new play is finished; the manuscript went off to Copenhagen the day before yesterday.... It produces a curious feeling of emptiness to be thus suddenly separated from a work which has occupied one's time and thoughts for several months, to the exclusion of all else. But it is a good thing, too, to have done with it. The constant intercourse with the fictitious personages was beginning to make me quite nervous." To the same correspondent he wrote on December 4: "The title of the play is Hedda Gabler. My intention in giving it this name was to indicate that Hedda, as a personality, is to be regarded rather as her father's daughter than as her husband's wife. It was not my desire to deal in this play with so-called problems. What I principally wanted to do was to depict human beings, human emotions, and human destinies, upon a groundwork of certain of the social conditions and principles of the present day."

Hedda Gabler

Empereur et Galiléen

Hedda Gabler est une des cinq dernières pièces d'Ibsen. Écrite à Munich en 1890, peu de temps avant le retour définitif de l'auteur en Norvège, elle fut aussitôt traduite et publiée en plusieurs langues et montée, d'abord à Munich au début de 1891, puis à Londres et à Paris à la fin de l'année. Ibsen y a rompu avec les aspects symboliques ou mystiques de pièces comme Rosmersholm : "J'ai essayé de décrire des êtres humains aussi exactement que possible, de façon aussi détaillée que possible, rien d'autre [...] ; on trouvera peut-être quelque chose de révolutionnaire dans ce drame mais c'est une chose qui demeure à l'arrière-plan." 

La pièce a séduit bien des metteurs en scène ; il suffit de citer ici Lugné-Poe, Georges Pitoëff et Raymond Rouleau.

Altier et énigmatique, le personnage de Hedda a aussi tenté bon nombre de comédiennes, comme Marguerite Jamois, Ingrid Bergman et Delphine Seyrig (à la télévision) ; il reste un des grands rôles et une des grandes et sombres destinées du théâtre d'Ibsen.

Une pièce sombre où l'héroine pousse un homme à sa perte avant de se tuer elle-même.

Hedda gabler

Quand nous nous réveillerons

Solness le Constructeur, pièce écrite en 1892, succède à Hedda Gabler dans la production d'Ibsen. Créée à Christiana (l'actuelle Oslo) l'année suivante, jouée ensuite dans les grandes capitales européennes, elle sera donnée en France pour la première fois par la troupe de l'Œuvre dirigée par Aurélien Lugné-Poe, au théâtre des Bouffes-du-Nord, le 2 avril 1894. Quelques mois plus tard, cette même troupe représentera la pièce devant l'auteur, à Christiana.Solness le Constructeur a connu de nombreuses reprises françaises, dont l'une des plus importantes fut celle de 1943, au théâtre des Mathurins, dans une mise en scène de Marcel Herrand, avec Jean Marchat, Madeleine Clervanne, Maria Casarès, Michel Auclair et Jacqueline Marbaux.

Une maison de poupée

Résumé

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