Liberté, liberté chérie
La politique soumise à l'intelligence - Correspondances croisées (1953-1981)
Pierre Mendès France
Pierre Mendès France
Françoise Giroud
Françoise Giroud
JJean-Jacques Servan-Schreiber
JJean-Jacques Servan-Schreiber
Publié par Robert Laffont, le 17 novembre 2011
322 pages
Résumé
Cette correspondance s'ouvre sur la séquence " Pierre Mendès France au pouvoir " : sept mois et dix-sept jours, de juin 1954 à février 1955. Les protagonistes viennent de se rencontrer et de se réunir dans la perspective du lancement de L'Express, créé spécifiquement pour porter Mendès France au pouvoir. Durant cette période, Françoise Giroud et Jean-Jacques Servan-Schreiber, conseillers du nouveau président du Conseil (sans occuper de postes officiels), plaident en faveur d'une action novatrice et résolue, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Ils s'opposent notamment au ministre des Finances, Edgar Faure, jugé par eux trop traditionaliste et laxiste. Cette partie de la correspondance fait clairement apparaître ce qui n'était jusqu'à présent que supposé, à savoir la grande influence de Françoise Giroud et de Jean-Jacques Servan-Schreiber dans les coulisses du pouvoir. Après la chute de Mendès France en février 1955, Françoise Giroud et Jean-Jacques Servan-Schreiber sont associés à la rénovation du Parti radical entreprise par l'ancien président du Conseil. Mais très vite, c'est leur unité de vues sur la question algérienne qui les réunit. Tous trois se montrent partisans d'une politique généreuse et libérale, seule susceptible, selon eux, de rallier les Algériens à la France. Une ligne qui est aussi celle d'une grande plume de l'hebdomadaire : François Mauriac. Les trois protagonistes font évidemment bloc en 1956 quant, à la suite d'une mesure décidée par le gouvernement, Jean-Jacques Servan-Schreiber est rappelé en tant que réserviste en Algérie. A Mendès France, en qui il voit une sorte de père spirituel, Jean-Jacques Servan-Schreiber confie ses plus intimes pensées, son dégoût de ce qu'il est amené à voir sur le terrain, ses espoirs enfin. En mai 1958, lorsque le général de Gaulle revient au pouvoir, Mendès France et ses deux amis se montrent hostiles aux moyens utilisés par les partisans du Général pour favoriser son retour aux affaires. Mais, au fil de la Ve République, cet accord se fissurera. En rupture claire avec la gauche au moment de son ralliement à Valéry Giscard d'Estaing en 1974, Jean-Jacques Servan-Schreiber ne cessera de s'éloigner de Mendès France, fidèle quant à lui à ses idées de toujours. L'amitié de Pierre Mendès France et de Françoise Giroud sera, elle, mise à rude épreuve quand, dans son livre Si je mens, la grande journaliste affirmera avoir inspiré les décisions les plus spectaculaires de Mendès France lors de son passage au pouvoir. Une fin un peu mélancolique qui ne peut néanmoins faire oublier l'ardeur et la noblesse des combats communs des années 1950.
Plus de livres de Pierre Mendès France
Voir plusEcrits de résistance
Oeuvres complètes Tome 3 ; gouverner, c'est choisir (1954-1955)
Financer la Reconstruction de la France - Problèmes économiques et financiers que pose la politique des investissements et de la reconstruction en France. Cours commun, ENA, promotion Europe, 1950
Oeuvres complètes Tome 6 ; une vision du monde (1974-1982)
Dialogues avec l'Asie d'aujourd'hui
Oeuvres complètes Tome 5 ; préparer l'avenir (1963-1973)
Oeuvres complètes Tome 2 ; une politique de l'économie (1943-1954)
Critiques
Ce livre n'a pas encore de critiques
Vous avez lu ce livre ? Dites à la communauté Lenndi ce que vous en avez pensé 😎