Chroniques du Vivant

Depuis le Néolithique, l'humanité conquérante affronte la nature, bouleversant les milieux naturels pour les mettre à son service. Cette nature contre laquelle nous nous acharnons est celle-là même dont dépend notre survie. Si les ressources s'épuisent, nous courons à notre perte. Cette épreuve de force est un jeu de dupes où se joue notre survie. Comment pouvons-nous agir pour y mettre un terme ?

Oui ou non, voulons-nous protéger la nature ?

Une belle rencontre entre trois des plus grands noms de la botanique actuelle, qui s'expliquent et "s'affrontent" avec intelligence autour de la notion d'espèces voyageuses : ces plantes et ces animaux sont-ils bénéfiques ou bien envahissants ?... A l'échelle de la vie, les "voyages" des plantes et des animaux à travers la planète ont toujours existé. Mais ce grand "brassage planétaire" des êtres vivants s'accélère singulièrement depuis quelques dizaines d'années, avec l'accroissement des activités humaines sur la planète Vitesse des transports, augmentation de possibles rencontres, naturalisations, hybridations... Tout cela crée des bouleversements écologiques, des opportunités aussi, pour des nouveaux "écosystèmes émergents" issus de ces rencontres. Tandis qu'une part de la diversité biologique en souffre, une autre part en bénéficie. Le temps d'un échange, Gilles Clément, Francis Hallé et François Letourneux se sont retrouvés lors d'une conférence au centre Pompidou à Paris. Une discussion à bâton rompu, passionnante, savante et parfois provocante, s'est engagée entre ces trois hommes, ces trois points de vue sur le brassage planétaire. Est-il un mécanisme ordinaire de l'évolution ? Quels sont ces plantes et ces animaux vagabonds ? Doit-on les contrôler et comment ? Et quel rôle doit jouer l'homme dans tout ça ?...

Espèces vagabondes : menace ou bienfait ?

Notre paysage voisin, le voyons-nous se transformer ?
L'enfant, le voyons-nous grandir ? Cela se fait très lentement, et il faut l'éloignement et les retrouvailles pour que ce qui change nous saute aux yeux.
Cet ouvrage nous aide à prendre conscience des évolutions, parfois des bouleversements, des lieux familiers qui nous entourent, à comprendre ce qui s'est passé depuis un siècle et à pressentir ce que seront nos paysages de demain. Par petites touches, il décrit l'envahissement de nos espaces par l'automobile, ses panneaux de signalisation, ses bandes blanches et ses ronds-points ; il nous montre la frénésie de la sécurité, qui fait monter les murs dans les villages du Sud et abattre les haies en Normandie. Il nous emmène à la pointe de la Bretagne, où un hôtel a été effacé de l'horizon sans que personne s'en rende compte ; dans la banlieue parisienne, où le paysage change si vite qu'on en perd tous ses repères ; dans le parc régional du Pilat, préoccupé de voir les arbres envahir les prairies abandonnées et venir boucher son ciel.
L'ouvrage reproduit une centaine de photographies, dont certaines réalisées par de grands photographes, tels Raymond Depardon, Sophie Ristelhueber, John Davies, etc., et qui proviennent de leurs collections personnelles mais aussi de l'Observatoire photographique national du paysage et des observatoires photographiques régionaux.
Souvent organisées en séries, ces images permettent de voir immédiatement comment un même lieu évolue à différentes époques.

Chroniques du Vivant

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