Cadet la rose
L'Aimable-Julie, Monsieur Charlot et consorts
Publié par Le Dilettante
192 pages
Résumé
Tiens, c’est Vidalie ! Voilà qui fait plaisir ! Et le gars du Hurepoix (où il est né), le front altier, la moustache à cinq heures moins vingt et l’air jovialement tanguant, de s’encadrer dans la porte du Dilettante, mené par le dévoué Patrice Ducher. Quelques mots sur lui, d’abord - cela fait longtemps qu’on ne l’avait vu : né à Châtillon en 1913, je n’étonnerai personne en disant qu’il est tôt orphelin de père et que ses grands-parents acceptent de l’élever. Il enfile les petits boulots arides et lit tout ce qui lui passe entre les mains, ce jusqu’en 1939, date à laquelle il est mis à fraîchir à Neusalz-auf-Oder (son stalag, son fleuve), jusqu’en 1945. Las de la discipline et du travail forcé, il opte ensuite pour la vie de plume. Jean Lescure l’ayant fait entrer à la radio au vu d’un lot de poèmes, il ouvre toutes grandes ses ailes, devenant dès lors romancier (neuf titres entre 1952 et 1968 , dont les fameux Bijoutiers du clair de lune), auteur dramatique et peaufineur de sketches, scénariste (Torticola contre Frankenberg, de Jean Paviot, avec Piccoli, Mandrin and Co pour la télé) et surtout parolier. Grâce à lui, maints loups sont entrés dans Paris (pour n’en jamais sortir) et Reggiani aura ces mots : « C’est l’auteur le plus important que j’aie eu la joie d’interpréter.» Le 18 juin 1971, «la mort brigande» considérant que cet ami de Blondin, Fallet et Giraud, cet intime du lion de Denfert (qu’il entendit un soir rugir), en avait assez fait, signa la fin de la partie. Saluons donc son entrée dans le catalogue du Dilettante avec une tournée des grands-ducs «contre la peur du noir»: on ouvre par une pochade poético-municipale (Les Rosatis à Fontenay-aux-Roses) pour enchaîner avec les affres d’un banlieusard en phase de retour au bercail. La « petite rue triste » qui suit manque de vous prendre dans sa nasse, et il faut bien un « bougnat de la rue de Seine » et Monsieur Charlot, clochard céleste, pour vous en sortir. Deux autres textes montrent Vidalie en excellent trousseur de fictions historiques. Le meilleur est à venir avec La frontière, amère chronique de la vie en stalag et du désir de liberté où Vidalie s’égale à Calet ou Hyvernaud.
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