Chroniques du journal de Clichy - Correspondance de Claudel-Fontaine

Voilà le texte qui manquait à l'Œuvre complète de Paul Claudel : la mise en scène dramatique de sa conversion. Exclusivement composé d'extraits des oeuvres du grand poète français - de son théâtre, de ses poésies, de ses écrits de circonstances -, ce livre propose le texte intégral du montage à partir duquel a été créé le spectacle de Jean-Luc Solal mis en scène par Catherine Fantou-Gournay.
L'entreprise est originale et nous fait partager de l'intérieur le monde bouillonnant des sentiments qui ont agité le converti de Notre-Dame : de la douleur à la joie, de la révolte à l'apaisement. Elle en fait jaillir les lignes de force : le désespoir d'un cœur livré à lui-même, l'éblouissement de la rencontre avec Dieu, la terrible épreuve de l'amour interdit, l'éternel conflit entre la chair et l'esprit, entre le péché et la grâce, entre les assauts de la tentation et les exigences de l'appel.
Nous sommes sans cesse renvoyés à nous-mêmes, à notre propre vécu, à nos aspirations spirituelles les plus profondes. Dans un texte à lire et à relire, Jean-Luc Solal nous invite à revivre la passion intérieure de ce témoin de la foi qu'est Paul Claudel.

La Conversion Ou L'Epreuve D'Un Coeur

Le vingt et unième volume des Oeuvres complètes de Paul Claudel, Commentaires et Exégèses III, regroupe des textes assez différents de nature et de ton. Du Sens figuré de l'Écriture, Introduction à l'Apocalypse, Le Livre de Job, La Rose et le Rosaire, J'aime la Bible... Au moment de composer ses grands textes exégétiques, Claudel réfléchit sur cette direction nouvelle de son oeuvre. Du Sens figuré de l'Écriture en fixe les grandes lignes, L'Introduction à l'Apocalypse, Le Livre de Job sont les premières tentatives, tandis que La Rose et le Rosaire reste plus proche des rêveries poétiques antérieures, des commentaires tels que L'Épée et le Miroir, par exemple. Dans J'aime la Bible, Claudel s'explique et se défend, non sans parfois quelque vivacité polémique. Ces différents textes sont la meilleure introduction au Cantique des Cantiques, à Emmaüs... aux grands textes de la vieillesse du poète ; ils en fixent les thèmes et les intentions.

Oeuvres complètes Tome 21

Missionnaire en Papouasie, le R. P. Dupeyrat a cueilli çà et là, dans ses notes et dans ses souvenirs accumulés pendant plus de vingt ans, des épisodes, des aventures, des scènes de la vie de missionnaire. Il nous les conte pour mieux faire connaître l'existence quotidienne, les méthodes de travail et les résultats qu'obtiennent les missionnaires, leurs difficultés et leurs souffrances. Il nous fait en même temps comprendre certains aspects de la mentalité, des mours et des réactions des êtres primitifs qui composent les diverses races papouasiennes, peuplades qui, à notre âge atomique, vivent encore comme à l'âge de la pierre et chez lesquelles les efforts des missionnaires n'ont pas toujours réussi à vaincre complètement l'anthropophagie. Écrits avec un art simple et direct, ces récits tantôt dramatiques, tantôt pleins de bonne humeur, n'en contiennent pas moins une documentation précieuse, juste et colorée sur des régions et des races encore peu connues.

Vingt et un ans chez les Papous

Excerpt from Le Pain Dur: Drame en Trois ActesEt ce n'est pas au moment qu'il va construire cette papeterie qu'il peut se passer de monnaie.

Le Pain Dur: Drame En Trois Actes

Sept cents pensées de Paul Claudel ont été ici rassemblées, empruntées à tous ses écrits, poésie et prose, et ordonnées selon un plan qui a reçu l'agrément du poète. Chaque fragment se trouve commenté par ceux qui l'entourent. Chaque chapitre est précédé d'un argument qui l'éclaire. L'ensemble constitue le plus riche recueil réalisé jusqu'à ce jour d'une oeuvre immense et dispersée. S'adressant au lecteur, André Blanchet, qui a recueilli et présenté ces textes, lui dit : «Est-il besoin d'expliquer ce qu'est la Perle noire ? La Perle noire, c'est à la fois chacune des pensées ici recueillies, et la ligature qui les assemble... Aux heures de fatigue et de confusion, une seule suffira à recréer ton esprit, à lui conseiller l'allégresse... Une autre fois, changeant de méthode, tu passeras rapidement de l'une à l'autre, et tu constateras que toutes ensembles, de mille feux, viennent illuminer et commenter la première.»

La perle noire

«C'est en 1927 au moment où, à peine débarqué du Japon, je venais de prendre possession de mon poste d'ambassadeur à Washington, que je commençai de m'occuper de l'Apocalypse. Je venais d'achever Le Soulier de satin... Je sentais que mon oeuvre dramatique était arrivée à sa conclusion... de nouvelles perspectives s'ouvraient à moi.» Un éditeur, poursuit Claudel, lui demanda alors une préface pour l'Apocalypse ; il refusa, mais l'idée «par son incongruité même» l'avait séduit. Ce texte d'ailleurs n'était-il pas trop proche pour qu'il se refusât à ce travail ? Le résultat ne fut pas une «préface de cinquante pages», mais «un gros livre», qui, commencé en 1927, ne fut achevé qu'en 1933. Un souvenir, celui des vitraux de La Ferté-Milon, longuement contemplés autrefois, suggéra un titre. Plus tard, Claudel revint à ce projet, mais d'une autre manière, en composant Paul Claudel interroge l'Apocalypse. Il ne publia pas le texte de 1933. Seul des grands inédits qui ne soit pas tardif, celui-ci marque le passage de l'oeuvre dramatique à l'oeuvre biblique. Sa forme particulière - dialogue et lettres -, ses thèmes - les images qu'il reprend et développe - le rendent tout particulièrement intéressant, essentiel en tout cas pour la compréhension de Claudel.

Oeuvres complètes Tome 26

«Nous ne naissons pas seuls. Naître, pour tout, c'est co-naître. Toute naissance est une connaissance. Pour comprendre les choses, apprenons les mots qui en sont dans notre bouche l'image soluble. Ruminons la bouchée intelligible. La parenté est certaine qui relie les idées dans trois langues d'acquérir par l'esprit et de surgir ; genoumai et gignôsko, nasci, gignere, novi, cognoscere, naître et connaître. Jusqu'aux formes inchoatives et passives réparties entre les deux familles, tout, dans l'anatomie de ces verbes, veut dire. Interprétons, que toute chose qui s'inscrit dans la durée est requise par la constitution ambiante et préalable de sa condition complémentaire et trouve hors d'elle-même sa raison d'être qui se parfait en l'engendrant. J'appelle très proprement connaissance oui cette nécessité pour tout d'être partie : d'abord. Cette partie secondement, la liberté pour l'homme de la faire, de créer sa position lui-même sur l'ensemble ; et troisièmement cette répercussion, qui est de savoir ce qu'il fait.» Paul Claudel.

Art poétique

Louis Laine, dernier représentant d'une race condamnée, en qui s'accroît peu à peu I'appel de l'horizon et de la mort, est allé chercher là-bas de l'autre côté de l'Océan le seul être, Marthe, une femme, qui ait le pouvoir, en même temps que la vocation, de l'arracher à sa pente. Mais dans nos grandes villes elles-mêmes manque-t-il aussi de sauvages, c'est-à-dire d'irréductibles, engagés dans la protestation - est-elle complètement illégitime ? - de l'individu contre la règle ? Ce drame, L'Echange, nous montre un de ces conflits où les amants, malgré une attraction réciproque, née précisément de la contrariété, sont séparés par des intérêts divergents.

Chroniques du journal de Clichy - Correspondance de Claudel-Fontaine

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