Reconnaitre les saints dans les musees et les eglises

L'invité arrive... et ma maison ne sera plus la même. Une poésie chinoise vieille de plus de mille ans. Les joies de l'amitié et de l'hospitalité, pour aujourd'hui !
 
" Les eaux printanières se répandent au nord et au sud de ma maison,  tandis que des nuées de mouettes passent jour après jour.
Je n'avais jamais balayé l'allée aux fleurs,  faute de visiteurs ; 
Mon portillon de paille s'ouvre enfin,  pour vous accueillir aujourd'hui. [...] " Au fil des pages, les images de Sara, faites de papiers déchirés, varient en couleurs. Passant de l'ocre au bleu, du jaune au vert, du noir au rose, elles évoquent tour à tour de grands espaces puis le jardin clôt, l'attente sereine puis une joyeuse agitation, le chemin non balayé puis la table dressée, une apparition lointaine et enfin la présence de l'invité.

L'invité arrive

Se poser des questions... Nous le faisons, toutes et tous. En sourdine. Presque en secret. Parfois, nous préférons tourner la page, trop compliqué, douloureux. Parfois, non. Sara dont la plupart des ouvrages confiés à notre imaginaire sont muets, sans paroles, relève pour notre collection, un défi?: écrire, plus épatant encore, s'auto-interviewer.
L'artiste en révolte contre les mots, qui les tient à distance, toujours prompte à les décortiquer, à explorer leur sens masqué, s'engage à plaisir dans une recherche de ce que la vie signifie pour elle.
Elle se regarde dans un miroir et s'aperçoit avec horreur qu'il est déformant, que la neutralité n'existe pas, que ses questions et ses réponses se renvoient la balle de la vérité. Alors elle interroge le travail de création, l'art et son histoire, le langage, les images du monde.
Sara déroule son cheminement, se bouscule, s'apostrophe. Piques et escarmouches. Détermination et dérision. Elle établit un dialogue entre elle et elle, in fine entre elle et nous. Et l'artiste nous tend ce miroir où se reflètent nos doutes, nos contradictions, nos désirs.

Auto-interview

Pitchou est un jeune chiot qui s'extrait d'un sac poubelle jeté à la mer. Il va revenir peu à peu dans le monde qui l'a rejeté en remontant tout seul la rivière. Il va y rencontrer des poissons, des animaux, des dangers, des surprises. Il va découvrir des paysages nouveaux, qui changent au fil de son voyage en remontant jusqu'à la source même de la rivière. Et là, en pleine montagne, il va rencontrer un chien. Celui-ci le mènera jusqu'à son berger, qui le prendra en affection et l'adoptera. C'est son nouveau maître qui lui donnera son nom : Pitchou.Ce périple avec un texte court et efficace nous emporte dans l'émotion simple d'une renaissance. Et de l'amour qui donne sens à la vie.

Pitchou

En dépit de coupes et autres adaptations trop souvent pratiquées, chacun connaît la suite, terrible, de ce conte ponctué par les appels répétés et désespérés de la jeune héroïne : Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ? On aura d'autant plus de plaisir à en retrouver la version intégrale que Perrault fit suivre de cette morale : La curiosité, malgré tous ses attraits / Coûte souvent bien des regrets. 
Après Fables de La Fontaine, Le Roi-Grenouille et Blancheneige, Sara signe ici son quatrième album dans la collection Ivoire. Sa lecture très personnelle d'un conte traditionnel ainsi actualisé est servie, comme à l'habitude chez elle, par son art maîtrisé des collages de ses papiers déchirés.

La barbe bleue

Sara. Jean de La Fontaine, pourquoi vos personnages sont-ils 
des animaux ? Jean De La Fontaine. "Je me sers des animaux 
pour instruire les hommes. Ces fables sont un tableau où 
chacun de nous se trouve dépeint." Sara. A l'école on fait lire 
vos fables aux enfants. Est-ce une bonne idée ? Jean De La 
Fontaine. "On apprend aux enfants ce qu'il faut qu'ils sachent. 
Comme ils sont nouveaux venus dans ce monde, ils n'en 
connaissent pas encore les habitants, ils ne se connaissent pas 
eux-mêmes. Il faut leur apprendre ce que c'est qu'un lion, un 
renard, et pourquoi l'on compare quelquefois un homme à ce 
renard ou à ce lion." Sara. Mais pourquoi comparer l'homme à 
l'animal ? Descartes ne dit-il pas que les animaux sont comme 
des machines ? Jean De La Fontaine. Regardez le cerf 
poursuivi par des chiens. "Que de raisonnement pour 
conserver ses jours ! Le retour sur ses pas, les malices, les 
tours, et le change et cent stratagèmes dignes des plus grands 
chefs. Qu'on m'aille soutenir après un tel récit que les bêtes 
n'ont point d'esprit !" Interview imaginaire de Jean de La 
Fontaine par Sara (placées entre guillemets, les réponses du 
fabuliste sont tirées de ses propres écrits)

Fables

Quand la cadette des filles du roi doit tenir l'imprudente promesse faite à une vilaine grenouille : pour avoir récupéré la boule d'or que la jeune princesse avait laissé tomber dans l'eau de la fontaine, celle-ci exige de partager sa vie...

Le Roi-Grenouille ou Henri-le-Ferré

Rééedition de l'album publié en 1995 aux éditions Epigones sous le titre "Mon chien et moi".

Elle et moi

Devant le flot de voitures, un chien effrayé tire sur sa laisse et se défait de son collier.
 Dans le parc oú il court se réfugier, un petit garçon pleure : il s'est égaré.

Reconnaitre les saints dans les musees et les eglises

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