La vie passante

Le jour où Franklin mangea le soleil, personne ne s'aperçut de rien. De toutes façons, personne ne s'aperçoit jamais de rien.

Le jour où Franklin mangea le soleil

Autoportrait au radiateur

نور دنیا

C'est le lecteur, "rêveur de grands chemins", qui est le thème de ce texte aussi dense que bref où Christian Bobin poursuit sa transparente méditation sur le mystère du quotidien. Manquant depuis plusieurs années nous rendons aujourd'hui ce texte clef à nouveau disponible.

Le colporteur

«Louise Amour entra dans le salon, précédée par son sourire. Il me sembla aussitôt qu'une lame de couteau délicatement s'enfonçait dans ma poitrine, détourait mon cœur...»

Louise Amour

«Geai était morte depuis deux mille trois cent quarante-deux jours quand elle commença à sourire.Ce sourire, au début, personne pour le voir. Que deviennent les choses que personne ne voit? Elles grandissent. Tout ce qui grandit grandit dans l'invisible et prend, avec le temps, de plus en plus de force, de plus en plus de place.Donc le sourire de Geai, noyée depuis deux mille trois cent quarante-deux jours dans le lac de Saint-Sixte, en Isère, commença à donner de plus en plus de lumière.»

Geai

Clémence Grenouille prit son élan, ramassa dans son cour ce qu'il restait de force et, d'un bond, sauta par dessus le bois ravi.

La vie passante

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