Ce roman qui s'apparente à un conte, où cohabitent réalité et merveilleux, célèbre les trésors cultuels et culturels de l'Afrique, ses mythes et ses rites, toujours entre la vie et la mort. L'auteur exalte l'Afrique des profondeurs et ses mystères, mais il évoque également la médecine traditionnelle et les guérisseurs, l'Afrique champêtre avant l'urbanisation sauvage imposée par l'Occident. Avant l'aliénation colonialiste, au temps des rituels initiatiques et du bonheur communautaire, que le héros va découvrir au cours du récit.

Lointaines sont les rives

Lointaines sont les rives du destin pour Ndaya, la femme adultère qui, en violant les interdits, sème autour d'elle la désolation et s'engage dans une longue expiation. Lointaines sont les rives du destin pour Nimy, le fils généreux, parti au-delà du monde des vivants à la recherche de l'âme de son père. Lointaines sont Ies rives du destin pour Kela, époux et père, mais aussi initié aux secrets du clan, esprit errant privé de repos tant que justice ne lui sera pas rendue. A travers ces quêtes initiatiques et ces destins qui se croisent, ce récit déroule, en profondeur, le thème éternel de l'être humain dont la soif d'absolu se heurte aux multiples obstacles que constituent les normes sociales, les pouvoirs établis et les faiblesses même de l'individu. Kamanda y renouvelle la tradition millénaire du griot africain. Parole poétique dont le souffle fait jaillir les images végétales, les couleurs, les bruits, les senteurs, les gestes ancestraux de son Afrique natale. Parole épique qui fait s'affronter la matière et l'esprit, le visible et l'invisible, l'humain et le sacré en de fascinants duels. Mais surtout parole mythique, où le conteur renoue avec l'authenticité du symbolique, porteur d'une vérité prophétique. Le désordre s'est emparé des corps et des âmes, mais les forces qui l'ont engendré resteront-elles toutes-puissantes ? Par ce récit, n'est-ce pas la quête même de l'Afrique que nous propose l'écrivain, qui se donne pour mission de faire aborder son peuple aux " rives " d'un nouveau " destin ", qui verrait l'harmonie restaurée dans un monde juste et apaisé ?

Lointaines sont les rives du destin

Elle nous parvient de loin la voix poétique qui s'élève ici, de cette époque immémoriale où l'homme se découvre mortel, exilé sur terre, terré au coeur d'un monde hostile. Elle nous interpelle, nous sollicite avec les mots les plus simples, les plus usités les plus familiers comme au premier jour où les dieux et les griots les ont déposés sur les lèvres des poètes. Oui, elle nous vient de loin la voix forte et lyrique de Kama Sywor Kamanda, et le chant qui s'organise ici est un chant universel, continue et comme unique, un chant multimillénaire qui a pris naissance à cette époque reculée où, au coeur du berceau de l'humanité, dans cette Afrique luxuriante, secrète, mystérieuse où l'homme, étreint pour la première fois par la torturante nostalgie d'un paradis perdu, s'est inventé une cosmogonie où siègent des dieux impavides et a rendu grâce à cet arbre magique qui relie la terre des ancêtres au cosmos, comme le chante Kama Sywor Kamanda. Bernard Mazo.

Le sang des solitudes

A la source du Nil, dans le pays de Kerma, dans l'antique Nubie, un enfant-dieu, nommé Amana, vit le jour. Son grand-père veillait sur lui car ses parents avaient été emportés par les esprits. Il le protégeait des hommes et des mauvais génies. Il lui avait appris à user de toutes les armes, à monter à cheval avec assurance, à commander les hommes avec fierté et énergie. Un jour, le roi de Méroé, qui n'avait pas de fils, décida de l'adopter. Conscient que son avenir était ailleurs, son grand-père le laissa partir là où son destin le conviait. Les oracles avaient prédit qu'Amana serait le premier roi de l'Egypte réunifiée. Le jeune prince de Kerma parviendra-t-il à accomplir sa destinée royale ?

Amana, l'enfant-Dieu

"L'Afrique rêvée et l'Afrique réelle se côtoient constamment dans le livre de Kama Sywor Kamanda, " Chants de brume ". En lui, ses racines. En lui, son sentiment profond d'être chantre. Et à travers un lyrisme très large qui balaie les pages, ce poète avoue sa liberté, son identité, celle d'un homme noir qui sent vivre en lui ses soeurs et ses frères noirs. Il s'agit donc avant tout d'une exaltation de son peuple, de ses fièvres, de ses drames, de ses joies. Chant souterrain qui psalmodie, chant aérien qui troue l'air et qui appelle l'air des autres continents. " Jacques Izoard.

CHANTS DE BRUME

Connaissez-vous cet éléphant qui court plus vite qu'un guépard ? Avez-vous entendu parler de Nanga la sorcière et de la belle au croisant de lune ? Pour rencontrer ces personnages fantastiques et découvrir leurs incroyables histoires, ouvrez grand les oreilles et écoutez la voix du conteur africain.

Contes africains

Dans cette comédie dramatique et réaliste, les passions sont poussées jusqu'à leurs limites. L'auteur peint, avec humour et sagacité, la vie d'un couple avec ses attentes, ses illusions et ses angoisses existentielles.

Lointaines sont les rives

Résumé

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