Le sport a une place majeure dans la vie sociale. Le domaine éducatif a pourtant été longtemps rétif à l'utiliser et, aujourd'hui encore, certains doutent. Ne serait-il qu'un jeu ou une occasion de se défouler ?

Les éducations par le sport

Le club le plus titré du sport français : 1 000 champions de France et 100 médaillés olympiques. Si la naissance de la passion du sport dans l'Hexagone porte un nom, c'est bien celui du Racing Club de France. Il fallait tout l'enthousiasme et la ferveur d'un groupe de lycéens parisiens pour créer, en 1882, l'un des premiers clubs omnisports, dans un pays peu enclin aux compétitions sportives. Un élan de modernité qui va porter haut les célèbres couleurs ciel et blanc, depuis la première piste d'athlétisme que le club aménage pour accueillir les Jeux olympiques de 1900 jusqu'à la construction du stade de Colombes qui a permis à la France d'organiser les Jeux de 1924. Progressivement, le Racing investira plusieurs sites de renom : les installations de la Croix Catelan, dans le bois de Boulogne, le centre de pratique multisports de Paris et le golf de la Boulie, à Versailles. L'identité du Racing Club de France repose sur plusieurs piliers : l'excellence de ses membres, sa centaine de médailles olympiques - c'est l'un des clubs les plus titrés -, le large panel de disciplines proposées aux sportifs de tout âge. Au fil des décennies, ses sportifs en ont forgé la légende : au premier champion de France du 100 m, en 1888, succéderont Suzanne Lenglen, Alain Mimoun, Christine Caron, Christine Arron, Françoise Du ? rr, Thierry Vigneron, Pierre Quinon, Jean-François Lamour, Gilles Quénéhervé, Cédric Pioline, Jean-Baptiste Lafond... Une histoire exceptionnelle donc, mais surtout une passion du sport et de la transmission toujours bien vivante. Michaël Attali, Yohann Fortune, Doriane Gomet, Jean-Nicolas Renaud sont historiens du sport, enseignants-chercheurs à l'université Rennes 2.

Racing Club de France - Le sport en ciel et blanc

En raison de sa position particulière dans l'espace scolaire et de sa dépendance aux influences sociales, politiques, culturelles, le champ de l'EPS traduit depuis 1945 et avec une sorte d'effet de loupe les tensions et les débats relatifs qui ont soutenu l'exigence générale de démocratisation. D'où l'importance particulière que revêt, pour la discipline mais aussi au-delà, le présent travail d'historiens, devenu un "classique" depuis sa première parution en 2004. A travers une triple analyse, institutionnelle, politique et culturelle, les auteurs du présent ouvrage précisent les facteurs qualitatifs et quantitatifs de cette démocratisation. Ils apportent une attention soutenue aux grandes problématiques : apprentissage de la citoyenneté, socialisation, égalité des chances, diffusion des savoirs. Le livre a été soigneusement mis à jour pour cette troisième édition et complété notamment par une approche épistémologique des pratiques d'enseignements.

L'éducation physique de 1945 à nos jours - Les étapes d'une démocratisation

Dans le domaine du sport comme dans celui de l'éducation physique, la IVe République est souvent perçue comme un temps mort, sorte de parenthèse durant laquelle impuissance et immobilisme sont la règle à l'oeuvre. L'historiographie qui lui est consacrée montre que les pouvoirs publics, à la fois en rupture ou héritiers des décennies précédentes, n'ont pas les moyens de concrétiser leurs ambitions et, malgré quelques avancées, les objectifs annoncés en restent bien souvent à l'état d'intention. Cette vision de l'histoire est-elle discutable ? Peut-on et doit-on continuer à penser que, sur le plan du sport comme sur celui de l'éducation physique, les années 1946-1958 ne témoignent que de progrès mineurs ? En faisant le choix d'orienter l'analyse selon l'angle de la reconstruction, cet ouvrage ambitionne de s'attaquer à cette représentation quelque peu restrictive de la période. Si la reconstruction est l'action de rebâtir quelque chose ou une nouvelle façon de se la représenter, les contributions tentent alors de situer les degrés du changement qui s'opère et montrent dans quelle mesure cette période construit en partie les fondations de l'éducation physique scolaire et du sport sur lesquelles s'appuient l'élan et l'euphorie des années 1960. Fruit des journées d'étude qui se sont déroulées à la Maison de la recherche en sciences humaines de Caen, les 16 et 17 mars 2016, cet ouvrage propose un éclairage neuf sur les idées développées et les réformes engagées en matière d'éducation physique scolaire, de sport et de loisirs. Dans le contexte délicat de reconstruction matérielle et financière au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la IVe République érige les fondations des politiques sportives et de jeunesse à venir.

Reconstructions physique et sportive en France sous la IVe République (1946-1958) - Entre intentions et réalisations

En un peu plus d'un siècle, le sport est devenu un phénomène social majeur. Les discours unilatéralement louangeurs des responsables sportifs ou politiques, les intérêts commerciaux et médiatiques considérables qui s'attachent aux grandes compétitions et aux grands champions, l'inépuisable bienveillance de tout un chacun soutiennent efficacement cette expansion impétueuse. Les différences nationales, culturelles et sociales elles-mêmes sont supposées s'estomper derrière cet engouement. Cet ouvrage questionne la perception courante du sport comme activité intrinsèquement bénéfique et vertueuse. Le sport, montre-t-il, n'est en soi vecteur d'aucune autre valeur que celles dont la société l'investit. Les auteurs, tous spécialistes universitaires, traitent, sans omettre de revisiter l'histoire du sport, des grandes problématiques qui, à la fois, le structurent et le perturbent (dopage, corruption, soumission à l'autorité, etc.). Ils plaident en faveur d'une profonde réévaluation des capacités éducatives du sport et appellent plus généralement à ouvrir un grand débat sur le sport et son avenir. Ils fournissent, dans cette perspective, de précieux éléments de réflexion.

Le sport et ses valeurs

Même si les Jeux olympiques de Pékin de 2008 ont été les premiers à consacrer les nouvelles valeurs de l'Olympisme que sont l'excellence, le respect et l'amitié, le célèbre " Citius, Altius, Fortius ", proclamé pour la première fois le 7 mars 1891, ne semble pas encore avoir disparu des représentations et des imaginaires individuels et collectifs. En tant que concepts, ces valeurs restent abstraites et difficiles à définir et leur interprétation passe toujours par le prisme unique au travers duquel chaque être humain perçoit le monde. Le présent ouvrage recueille les multiples éclairages et témoignages qui ont été réalisés le 8 mars 2008 à l'occasion du colloque organisé par le CDOS Isère et ayant pour titre : " Les valeurs de l'Olympisme, un modèle éducatif ? " A cette occasion, philosophes, historiens, responsables politiques, enseignants, acteurs du monde sportif et socio-économique ont échangé afin de comprendre les véritables significations de ces valeurs, sans pour autant éluder leur démystification ou tout au moins la mesure des décalages entre les utopies qu'elles génèrent et les réalités des pratiques quotidiennes. S'inscrivant délibérément dans cette perspective, le CDOS de l'Isère en profite ici pour dresser le bilan annuel d'une charte co-signée par le CNOSF, l'Éducation nationale, l'Union Nationale du Sport Scolaire, la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports de l'Isère et le Conseil Général de l'Isère. Ce colloque permet ainsi à tous les acteurs du programme " Pour que souffle l'esprit olympique en Isère " de se prononcer sur les premiers résultats de ce projet éducatif inédit ayant permis de faire travailler les élèves en interdisciplinarité. Les nombreuses initiatives retranscrites ici représentent ainsi autant d'exemples à suivre pour transmettre aux jeunes générations les valeurs éducatives, ou présupposées comme telles, du sport moderne tout en les interpellant sur ses déviances possibles.

Les valeurs de l'Olympisme - Un modèle éducatif en débat

En seulement quelques décennies, les activités pédestres ont connu un engouement important au point de devenir la pratique physique la plus importante des Français. Si les espaces supports de cette pratique sont variés, les littoraux apparaissent particulièrement propices au développement de ces activités de marche ou de randonnée. Cet ouvrage propose une analyse du développement et de la structuration des loisirs pédestres sur les côtes françaises, à partir de plusieurs études de cas, en se focalisant sur les enjeux sociaux, politiques et socioéconomiques qu'ils soulèvent. Les auteurs s'intéressent dans un premier temps aux conditions sociales et culturelles qui ont participé à structurer les activités sur le littoral et à aménager les sentiers côtiers, tout en portant une attention sur les conflits et les controverses que cette évolution engendre. Dans un second temps, l'analyse porte plus spécifiquement sur la complexité de l'articulation des politiques publiques en matière d'aménagement des sentiers et les enjeux de gouvernance concernant leur gestion. Dans ce cadre, se pose avec acuité la question de l'application de la servitude pour les piétions et donc de l'accessibilité du littoral au plus grand nombre. Dans un dernier temps, l'ouvrage propose une réflexion sur la dimension socioéconomique des loisirs pédestres sur les littoraux, en apportant des éléments de compréhension sur la dynamique du marché des activités pédestres, étudiant en particulier l'évolution des usages et le développement d'une offre, tout en prenant en compte les nouvelles tendances qui reconfigurent le marché avec la diffusion du numérique.

Les loisirs pédestres sur les territoires littoraux - Enjeux sociaux, politiques et socioéconomiques

Les enseignants d'éducation physique se singularisent par l'existence de syndicats spécifiques. La création d'un syndicat de maîtres (SNMEPS/SNEEPS) et d'un syndicat de professeurs d'éducation physique (SNPEP/SNEP) est le reflet des contradictions qui caractérisent leur discipline. Leur expansion respective à partir de 1945 traduit la situation sociale et scolaire de ces enseignants et donne lieu à une lutte entre les diverses catégories. Elle repose sur l'amélioration des statuts des personnels et prend une forme inédite. Mettant au cœur de leur activité les aspects corporatifs, ces syndicats étendent leur champ de prérogatives à tous les domaines. Ils participent aux transformations de l'enseignement dont l'enjeu est la pérennité de la fonction enseignante telle qu'ils se la représentent. Leur représentativité et la nature de leur activité les constituent alors en modèle syndical. Cet ouvrage tente de répondre à plusieurs questions : Quels sont les éléments permettant d'expliquer l'existence de plusieurs syndicats et les divergences entre les enseignants ? Quels sont les fondements de leur action et les objectifs poursuivis ? Et enfin : quelles options prennent-ils au cours d'une période de transformations de l'éducation physique ? Les mutations que connaît ce syndicalisme déterminent les positions à tenir. L'analyse des tensions et des luttes d'influence entre courants au sein de ces deux syndicats permet une nouvelle lecture de l'histoire de l'éducation physique. Elle insiste sur les facteurs sociaux et politiques de son développement ainsi que sur sa dépendance aux autres syndicats de l'enseignement.

Les éducations par le sport

Résumé

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