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L'Amérique mystérieuse | Gustave Le Rouge
L'Amérique mystérieuse | Gustave Le Rouge

L'Amérique mystérieuse

Publié par Createspace, le 08 février 2015

392 pages

Résumé

L’ARBRE-VAMPIRE CHAPITRE PREMIER SUR LA GRAND-ROUTE Deux tramps de minable allure, et qui paraissaient près de succomber à la fatigue et à la chaleur de ce torride après-midi, suivaient lentement la grande route bordée de palmiers géants qui part d’Hollywood – la cité des cinémas à Los Angeles – et se dirige vers le sud. Tous deux étaient gris de poussière et leurs chaussures, qui avaient dû être d’élégantes bottines, semblaient sur le point de se détacher d’elles-mêmes de leurs pieds endoloris tant elles étaient crevassées, déchiquetées par les cailloux aigus des chemins. – J’ai soif ! grommela tout à coup le plus jeune des deux, un maigre gringalet au nez crochu, au menton de galoche, qui ressemblait à une vieille femme très laide. Son camarade, un vigoureux quadragénaire, dont les façons gardaient, malgré ses loques, une certaine allure de gentleman, eut un geste d’impatience, et montrant d’un geste les champs de citronniers et d’orangers qui bordaient la route à perte de vue et qu’irriguaient de petits ruisseaux artificiels d’une eau limpide et bleue. – Désaltère-toi, fit-il avec mauvaise humeur. Les deux tramps échangèrent un regard chargé de rancune, comme si chacun d’eux rendait l’autre responsable de l’affligeante situation où ils se trouvaient. Ils se remirent en marche silencieusement pendant que le plus jeune suçait goulûment le jus de quelques fruits arrachés à un des orangers en bordure de la route. – Je suis dégoûté des oranges, moi ! reprit-il en lançant au loin, avec colère, le fruit dans lequel il venait de mordre. Il y a deux jours que je n’ai pas mangé autre chose !… J’en ai assez. – Et moi donc ! repartit aigrement son compagnon. Je donnerais n’importe quoi pour une belle tranche de jambon fumé, ou même un simple rosbif entouré de pommes de terre. C’est de ta faute, aussi, si nous en sommes réduits là. Si tu n’avais pas perdu au jeu nos dernières bank-notes… – Si tu ne t’étais pas bêtement laissé voler le reste… – Zut !… – Tu m’embêtes ! j’ai envie de te planter là ! – À ton aise, ce n’est pas moi qui y perdrai le plus. – À savoir… – Si tu me lâches, tu peux faire ton deuil de tes projets de réconciliation avec le docteur Klaus Kristian, et sans lui tu n’es pas capable de te tirer d’affaire. Tu n’es qu’une épave, qu’un gibier de prison !

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