Editions du Rocher, 22.5*14 cm, 160 pages

Desordres de memoire

Clairvaux, la prison d'où l'on ne s'évade pas. Des miradors. Des murs d'enceinte très hauts. Des viscères de béton. Six arrivants. L'un d'eux, Francis, a souffert. Il a pris vingt ans. Il en a fait six. Il retrouve un ami, surnommé Passe-partout. Ensemble, ils rêvent à une évasion possible. En fait, un coup se prépare. Ils sont déjà sept, autour de Passe-partout. Francis entre en piste. Ils seront huit. La télévision fait ses choux gras de l'événement. Passe-partout et Francis se séparent après un bout de cavale ensemble. Les autres sont dans la nature. Francis ne sait pas où aller. Sylvie est secrétaire médicale. Seule. Ancienne féministe. Elle recueille Francis. A la télévision, on parle toujours des évadés. L'un d'eux a été tué. C'est Passe-partout. Les jours défilent. Francis et Sylvie se trouvent, se déchirent. Et Francis, a-t-il des chances de s'en tirer ? L'ironie du sort va-t-elle l'épargner, lui le huitième évadé ?

Le huitième évadé

Innocent professionnel

Q.H.S. - Quartier de haute sécurité

" De l'autre côté du mur d'enceinte, le franchir, m'évader, seul ou collectivement, mais, m'évader! J'ai longtemps porté en moi cet espoir. Il n'est jamais sorti de ma vie. Il fallait que je l'écrive. Une fois réussie, la cavale se paie aux dépens d'une société emprisonnée par elle-même. Ce livre est inspiré d'un fait réel survenu à la centrale de Clairvaux en 1992. Beaucoup pourront s'étonner que je dise de la liberté retrouvée qu'elle est un mensonge... Sur la route de la cavale, il y a ces deux femmes, l'une est le printemps, l'autre a les veines gelées. La cavale est une bien triste affaire..."

Le Huitième Evadé...

Après QHS, paru en 1980 et préfacé par Michel Foucault, qui dénonçait la condition carcérale en France, et notamment les quartiers d'isolement, dans Le Roman des Ecameaux, une première fois publié chez Grasset en 1984, Roger Knobelspiess nous fait découvrir son milieu, sa mère, sa famille, dans le Quart Monde du quartier des Ecameaux, dans la banlieue oubliée d'Elbeuf, en Seine-Maritime. Dans son style inimitable d'écorché vif, de révolté inguérissable, dans sa gouaille aux fulgurances poétiques, tout un monde se dessine, dur, malheureux, démuni, mais aussi doux, drôle et haut en couleurs. Racontant la vie quotidienne, les rêves et les échecs de ses personnages cassés par la misère, l'auteur se révèle, dans ce "faux roman" aubiographique, dans toute sa complexité humaine. A l'heure où, de plus en plus abstraitement et dans la froideur des chiffres et des statistiques, on parle de la pauvreté dans notre pays, Roger Knobelspiess dresse un portrait impitoyable, parfois drôle et tendre de ces hommes et ces femmes, ces jeunes et ces vieux, qui font ce monde des laissés-pour-compte. D'une écriture époustouflante, rare et puissamment singulière, entre invectives et fulgurances poétiques, le style de Knobelspiess nous entraîne et nous fait découvrir le vrai visage de la France d'en bas.

Desordres de memoire

Résumé

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