Le coton est le système pileux adhérant à la graine d'un arbuste, le Gossypium ou cotonnier. Utilisé depuis les temps les plus reculés au Mexique, puis en Chine, il n'est réellement exploité sous nos latitudes que depuis le XVIIIe siècle. Dans cette deuxième édition de 1966, Pierre de Calan, président de la Banque Cotonnière, conseiller technique du Syndicat Général de l'Industrie Cotonnière Française, nous raconte son histoire et celle de l'industrie cotonnière.

Le coton et l'industrie cotonnière

Piège de la concentration, piège de la concertation, piège du bon gouvernement, piège de la mauvaise conscience, piège du bonheur total, piège de l'intérêt général. Ne faut-il pas voir, dans le jeu de ces six pièges, l'explication d'un des plus étranges paradoxes de la France d'aujourd'hui ? Depuis plusieurs dizaines d'années, les entreprises françaises ont accompli des performances exceptionnelles : du point de vue de l'expansion économique, de l'élévation des niveaux de vie, de la concurrence internationale ; du point de vue, aussi, des relations de l'homme avec son travail. Dans un monde en crise, dans un environnement en mutation profonde, elles ont fait preuve d'une étonnante faculté d'adaptation. Et, pourtant, l'image du patronat dans l'opinion publique demeure médiocre, ou mauvaise. L'envahissement de la bureaucratie d'État entrave toujours plus les chefs d'entreprise dans l'exercice de leurs responsabilités. La plupart des Français et des Françaises paraissent inconscients du prix dont ils paieront la disparition des entreprises libres et leur remplacement, comme certains le souhaitent, par une quelconque forme d'administration économique. Malgré l'excellence de son dossier, il arrive que le patronat le plaide avec une discrétion, une timidité surprenantes. Dans le Patronat piégé, Pierre de Calan, qui fut Vice-Président du Conseil National du Patronat Français, démonte les mécanismes qui paralysent ainsi l'action et les manifestations des chefs d'entreprises, faussent les jugements que l'on porte sur eux - et celui, parfois, qu'ils portent sur eux-mêmes. Il montre comment échapper à ces pièges, et quelle efficacité économique et sociale, quelle aptitude à rendre plus heureuse la vie des hommes au travail pourraient être, alors, celles d'un patronat libéré.

Le patronat piégé

Jamais autant de spécialistes ne se sont penchés sur l'entreprise - cellule de la vie économique - et n'ont prescrit des médications plus variées, pour en promouvoir la réforme. Mais, précisément, la vision du spécialiste n'est-elle pas trop limitée ? Ne conduit-elle pas à isoler l'entreprise de son contexte économique, social, politique, philosophique ? Avec une lucidité souvent impitoyable, Pierre de Calan dénonce l'illusion technocratique qui entretient la confusion des esprits. Replaçant la notion essentielle de liberté dans son milieu vivant, il en remet en lumière les valeurs permanentes, en précise, dans la France d'aujourd'hui et dans celle de demain, les conditions pratiques d'une renaissance. En aucune façon, Pierre de Calan n'est un constructeur de systèmes. Reçu, en 1936, au concours de l'Inspection des finances, il quitte le service public en 1950, après avoir parcouru une très brillante carrière administrative. Animateur d'une importante organisation professionnelle, président ou administrateur de diverses sociétés, infatigable voyageur, grand amateur de théâtre et de jardins, c'est en praticien qu'il aborde les problèmes, en homme qui sait, derrière les mots, reconnaître et respecter la réalité - celle des hommes et celle des faits. Renaissance des libertés sera le livre de chevet de tous ceux pour qui le mot « Liberté » exprime, non pas une vague nostalgie, mais une volonté de vivre et d'agir.

Renaissance des libertés économiques et sociales

Il n'y a pas de fatalité. L'avenir des hommes et des sociétés humaines n'est pas inscrit dans les courbes, les statistiques ou les schémas. Il dépend de notre intelligence, de nos sentiments, de notre courage. Les catastrophes qu'on nous annonce avec délectation, nous sommes en mesure d'en éviter le plus grand nombre. Même si certaines se produisent, ce sont encore nos réactions - et non pas le hasard - qui en limiteront ou en aggraveront les conséquences. Nous n'avons pas le droit de fermer les yeux, de sous-estimer la profondeur et l'ampleur de la crise que traversent les civilisations occidentales, ni la réalité des dangers qui nous menacent. Mais il nous faut reprendre conscience que le dénouement de cette crise est entre nos mains. A deux conditions : que nous assumions nos responsabilités ; que nous gardions en mémoire tout ce dont l'homme est capable, pour le meilleur comme pour le pire. Les réflexions suggérées, les convictions exprimées dans Les Jours qui viennent ne reflètent pas un optimisme béat. Elles justifient l'espérance des hommes, dès lors qu'ils veulent rester libres et responsables de leur destin.

Les jours qui viennent

Même après la mort mystérieuse de Côme, le Père Abbé et le Maître des Novices ne cessent de s'interroger : cette vocation était-elle authentique ? Que signifiait ce retour au monastère, pour la troisième fois, après qu'à deux reprises, Côme s'en fut éloigné ? La réalité d'un appel se mesure-t-elle à l'accomplissement, à la réussite ? La persévérance contre vents et marées, contre l'avis des sages, contre soi-même, n'a-t-elle pas sa valeur aussi, même dans l'échec ? N'est-ce pas de nos fidélités, plus que de nos succès, que nous sommes comptables ? Tel est le thème dramatique que Pierre de Calan aborde dans son premier roman et qu'il situe dans le cadre de la Grande Trappe de Soligny, au milieu des forêts et des collines du Perche. Tout homme, toute femme n'en a-t-il pas un jour éprouvé l'angoisse, en réfléchissant au sens de sa vie, en s'interrogeant sur sa propre vocation, quelle qu'elle fût ? Rares sans doute seront ceux ou celles qui, lisant ce récit lumineux et dépouillé comme une église cistercienne, ne se reconnaîtront pas en quelque manière frères ou sours de Côme. Rares également ceux qui demeureront insensibles à cette évocation, par l'un des moines qui la vivent, de l'existence d'une communauté religieuse. Et plus rares encore ceux qui ne conviendront pas en eux-mêmes, avec le narrateur, qu'aucune sagesse humaine ne peut dévoiler entièrement le mystère d'une destinée.

Le coton et l'industrie cotonnière

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