L'émigration mexicaine vers les États-Unis - La migration d'origine urbaine et le développement régional dans le Jalisco, 1975-1995

L'expansion de l'émigration mexicaine aux Etats-Unis durant les 25 dernières années, qui représente actuellement le principal flux migratoire entre pays émergents et pays développés, s'est accompagnée d'un accroissement considérable des flux monétaires (les remesas) en sens inverse, vers les régions d'origine des migrants. Produit de l'épargne réalisée par le travail des migrants aux Etats-Unis, ces flux monétaires ont vocation à dynamiser les économies des lieux d'origine des migrants. Cet ouvrage retrace l'évolution - durant le dernier quart de siècle - des trajectoires professionnelles de différentes générations de migrants entre le moment de leur entrée dans la vie active, et le moment de leur réinstallation au Mexique, à l'issue d'un cycle migratoire international. Il met l'accent sur les transformations de l'insertion professionnelle dans l'économie nord-américaine, l'évolution des salaires et des montants des remesas, les modifications récentes observées dans l'utilisation de ces ressources au Mexique, et plus particulièrement sur les processus de reconversion professionnelle et le développement de l'entreprenariat sur les lieux d'origine. Ces analyses s'appuient principalement sur des enquêtes de terrain menées en 1999-2001 auprès de ménages d'ex-migrants internationaux dans plusieurs villes du centre-ouest mexicain, principale région d'émigration vers les Etats-Unis.

Les dollars de la migration mexicaine - Réinsertion et investissements des migrants internationaux

L'émigration mexicaine aux États-Unis est un phénomène complexe et dynamique ayant de vieilles racines historiques. Les auteurs analysent les divers aspects des mouvements migratoires et mettent l'accent sur les transformations qui ont affecté ces mouvements depuis le milieu des années soixante-dix, et dressent des perspectives dans le cadre de l'intégration progressive des économies de ces deux pays.

La forte croissance de la population active mexicaine, conséquence de la transition démographique qui s'est opérée depuis les années 1950, est de plus en plus difficilement absorbée par une économie dont l'insertion rapide dans l'économie mondiale à partir des années 1980 a réduit le dynamisme de la période antérieure, fondé sur la substitution d'importations. Les tensions de plus en plus vives sur le marché du travail se résolvent par l'intensification de l'émigration vers les Etats-Unis et l'expansion du secteur informel urbain. Le processus de désalarisation, qui transforme des salariés en travailleurs indépendants ou en micro-entrepreneurs, à l'oeuvre dans les générations successives tout au long de leur vie active, se trouve renforcé et souvent accéléré par les transferts monétaires (remesas), produits de l'épargne réalisée par les migrants travaillant aux Etats-Unis. Cet ouvrage analyse le processus de désalarisation qui s'opère dans le milieu urbain, et ses relations avec la migration internationale et les remesas qui en sont la contrepartie, en s'appuyant notamment sur une vaste enquête réalisée en 2006-2007 dans des ménages de non-salariés répartis dans une douzaine de villes du Centre-Ouest mexicain, principale région d'origine de la migration internationale.

Globalisation et sciences sociales

La forte croissance de la population active mexicaine, conséquence de l'essor démographique amorcé depuis les années 1950, engendre des tensions de plus en plus vives sur le marché du travail. Cet ouvrage, issu d'une enquête menée par plusieurs Instituts entre 2005 et 2008, analyse le processus de désalarisation - ou création de travailleurs indépendants (micro-entrepreneurs) - qui se développe dans le milieu urbain et ses relations avec la migration internationale et les transferts monétaires ("remesas") qui en sont la contrepartie.

Les migrants mexicains, créateurs d'entreprise ; processus de désalarisation des migrants internationaux

Cet ouvrage se propose d'aborder une question fondamentale posée par le contexte actuel de la mondialisation, mais pourtant peu abordée en sciences sociales. Le processus d'individualisation et de marchandisation progressive de l'ensemble des rapports sociaux pose en effet la question des conditions et des formes possibles de l'action collective, visant à répondre aux problèmes et défis posés par une telle transformation de nos sociétés contemporaines. A partir d'une analyse des nouvelles modalités que prend l'action collective, des nouveaux mouvements sociaux et du fonctionnement des normes idéologiques, les contributions de cet ouvrage montrent comment, dans des contextes politiques, sociaux, et économiques variés (Argentine, Inde, Ouzbékistan, France), le social tente de se refonder, en recréant les médiations balayées par l'hégémonie de la logique marchande. Le développement de nouvelles modalités de l'action collective, notamment par l'émergence de nouveaux acteurs sociaux, comme les mouvements altermondialistes, les acteurs transnationaux (ONG), ou encore les associations antiracistes, engendre de fait des transformations du politique, de ses formes d'expression individuelles et collectives, des nouvelles modalités de la représentation civile-citoyenne. C'est autour de ces nouvelles configurations du social et du politique, en réaction au processus d'homogénéisation des politiques publiques et des comportements individuels souhaité par la mondialisation, que cet ouvrage propose d'alimenter la réflexion.

L'émigration mexicaine vers les États-Unis - La migration d'origine urbaine et le développement régional dans le Jalisco, 1975-1995

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