From the publiser's website (in French) :' " De 1985 à 1992, j'ai transcrit des scènes, des paroles, saisies dans le R.E.R., les hypermarchés, le centre commercial de la Ville Nouvelle, où je vis. Il me semble que je voulais ainsi retenir quelque chose de l'époque et des gens qu'on croise juste une fois, dont l'existence nous traverse en déclenchant du trouble, de la colère ou de la douleur." Annie Ernaux '

Journal du dehors

Les Armoires vides

Il n'est jamais entré dans un musée, il ne lisait que Paris-Normandie et se servait de son Opinel pour manger. Ouvrier devenu petit commerçant, il espérait que sa fille, grâce aux études, serait mieux que lui.Cette fille, Annie Ernaux, refuse l'oubli des origines. Elle retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis sa petite "place au soleil". Et dévoile aussi la distance, douloureuse, survenue entre elle, étudiante, et ce père aimé qui lui disait : "Les livres, la musique, c'est bon pour toi. Moi, je n'en ai pas besoin pour vivre."Ce récit dépouillé possède une dimension universelle.

La Place

«Écrire n'est pas pour moi un substitut de l'amour, mais quelque chose de plus que l'amour ou que la vie.»15 janvier 1963«Cette sensation terrible, toujours, d'être à la recherche de l'écriture "inconnue", comme cela m'arrive de désirer une nourriture inconnue. Et je vois le temps passer, nécessité d'écrire contre le temps, la vieillesse.»3 août 1990«Écrire la vie. Non pas ma vie, ni sa vie, ni même une vie. La vie, avec ses contenus qui sont les mêmes pour tous mais que l'on éprouve de façon individuelle : le corps, l'éducation, l'appartenance et la condition sexuelles, la trajectoire sociale, l'existence des autres, la maladie, le deuil. Je n'ai pas cherché à m'écrire, à faire œuvre de ma vie : je me suis servie d'elle, des événements, généralement ordinaires, qui l'ont traversée, des situations et des sentiments qu'il m'a été donné de connaître, comme d'une matière à explorer pour saisir et mettre au jour quelque chose de l'ordre d'une vérité sensible.»juillet 2011

Écrire la vie

Yvetot, un dimanche d'août 1950. Annie a dix ans, elle joue dehors, au soleil, sur le chemin caillouteux de la rue de l'Ecole. Sa mère sort de l'épicerie pour discuter avec une cliente, à quelques mètres d'elle. La conversation des deux femmes est parfaitement audible et les bribes d'une confidence inouïe se gravent à jamais dans la mémoire d'Annie. Avant sa naissance, ses parents avaient eu une autre fille. Elle est morte à l'âge de six ans de la diphtérie. Plus jamais Annie n'entendra un mot de la bouche de ses parents sur cette sœur inconnue. Elle ne leur posera jamais non plus une seule question. Mais même le silence contribue à forger un récit qui donne des contours à cette petite fille morte. Car forcément, elle joue un rôle dans l'identité de l'auteur. Les quelques mots, terribles, prononcés par la mère ; des photographies, une tombe, des objets, des murmures, un livret de famille : ainsi se construit, dans le réel et dans l'imaginaire, la fiction de cette " aînée " pour celle à qui l'on ne dit rien. Reste à savoir si la seconde fille, Annie, est autorisée à devenir ce qu'elle devient par la mort de la première. Le premier trio familial n'a disparu que pour se reformer à l'identique, l'histoire et les enfances se répètent de manière saisissante, mais une distance infranchissable sépare ces deux filles. C'est en évaluant très exactement cette distance que l'auteur trouve le sens du mystère qui lui a été confié un dimanche de ses dix ans.

L'Autre Fille

Van 1985 tot 1999 tekende Annie Ernaux het leven in een willekeurige groeistad net buiten Parijs op in haar dagboeken. Zo’n voorstad die in een paar jaar tijd uit de grond is gestampt, en waar geen volwassen mens geboren is, waar iedereen ergens anders vandaan komt. Een voorstad met flatgebouwen, winkelcentra, een kale straat met losstaande villaatjes, en een metroverbinding met Parijs.Ernaux keek wat de kinderen voor spelletjes deden aan de voet van de flats, luisterde naar wat mensen in de metro tegen elkaar zeiden, observeerde het gedrag van mensen in de supermarkt en legde de tekst van de graffiti vast, die de dag erna verwijderd zou worden.Met deze verzameling momentopnames legt ze de vinger op de realiteit van een tijdperk. Ze legt die realiteit vast op een bijna fotografische manier, en komt juist daardoor meer over zichzelf te weten dan met een introspectief dagboek had gekund.

Vie Extérieure: 1993-1999

«J'ai toujours eu envie d'écrire des livres dont il me soit ensuite impossible de parler, qui rendent le regard d'autrui insoutenable. Mais quelle honte pourrait m'apporter l'écriture d'un livre qui soit à la hauteur de ce que j'ai éprouvé dans ma douzième année.» Annie Ernaux.

La Honte

"A stunning, emotional testament...that may move some readers to think of their own mothrs, even in a way they hadn't before."Annie Ernaux's mother has just died. She is the only child, so it is up to her to make the final arrangements. And it is up to her to remember the proud, vibrant, intense, and difficult woman who once was her mother before age and illness vanquished her. A poignant recollection of a mother's life in France before and after the war, this woman's story can only be known in part. Yet, in this case, that is enough. An acclaimed bestseller in France, A WOMAN'S STORY is every women's story—a quiet jewel of a memoir, breathtaking and brilliant.A NEW YORK TIMES NOTABLE BOOK

Journal du dehors

Résumé

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