" La sentinelle est morte frappée par l'évidence/ Et le barbare a fait de son corps foudroyé/ L'antique vérité debout sur sa romance.
" Poète, Hubert Haddad fait rouler les mots comme d'enivrants tonneaux sur la pente douce de l'éternité. Ces proses, écrites dans les années soixante-dix, sont altières, nettes, limpides et détachées ; les images fulgurantes, rapides, surprenantes. Jamais gratuites car leurs musiques magiques ne cessent de regarder le sens au fond des yeux. Ces textes pleins de sonorités - l'encre de l'esprit qui coule dans le délié de l'écriture - mériteraient d'être lus à haute voix.
Il ne faut pas s'en priver ; ces larmes-là sont du Haddad du meilleur cru.

Les larmes d'heraclite

L'ami argentin

Pour Hubert Haddad, la littérature est une passion à la fois secrète et partagée qui a la langue pour enjeu, à savoir l'avenir de l'homme. Dans cet essai ordonné entre les deux pôles de l'universalité (« L'alphabet incontrôlable ») et de la subjectivité («Journal d'un animal arbitraire »), Haddad explore la posture de l'écrivain, non pas seulement face à son oeuvre, mais dans les processus mêmes de la création. Les proximités biographiques et imaginaires que l'auteur éclaire, excèdent les classifications habituelles, pour donner sa vraie dimension, métaphysique et abyssale, à l'aventure des mots. L'originalité de ce livre réside dans la recherche concertée de ce lieu de surgissement où s'élaborent des oeuvres apparemment si diverses.« Défiance et illumination » dans une langue. Qu'est-ce que cette chose qui porte à écrire, à transgresser le réel par le style a Pourquoi des auteurs aussi différents que Daumal, Poe, Hölderlin, Maupassant, Jünger, Garcia Marquez (auquel est consacrée la première étude conséquente en France), le trop méconnu Fardoulis-Lagrange, ou encore Pieyre de Mandiargues, Dominique de Roux, Luc Dietrich, Paul Gadenne et Claude Louis-Combet, butent-ils avec tant de force sur la question fondamentale de l'origine scripturale, liée au désir et à la mort ?Ces études variées sur la position de l'écrivain à travers les oeuvres et le monde qui les porte se nourrissent de réflexions sur la légitimité des genres littéraires à travers les espaces mythiques et les catégories flottantes du réalisme et de l'imaginaire. L'auteur, lui-même poète, romancier et dramaturge, s'efforce d'approcher au plus près, sur ces bases, le mystère des passions esthétiques qu'une même hantise, de l'ordre d'une élucidation absolue, ne cesse d'inspirer. Sans le moindre esprit de système, après Saintes-Beuveries (José Corti), Hubert Haddad développe une philosophie critique de la littérature fondée sur l'épreuve de la vérité et l'expérience fondamentale.

Les Scaphandriers de la rosée

Armelle ou l'Éternel retour

Quelque part dans le Pacifique, un homme est rejeté par la mer. Victime d'une forme particulière d'amnésie, il tente de recomposer les événements de son passé. Il élabore ainsi le dictionnaire d'une vie. Alors qu'il retrouve l'emplacement des étoiles, nébuleuses et galaxies, sa vie peu à peu se redessine : une enfance en Bavière, le suicide d'une mère rescapée des camps, son initiation à l'astronomie par un vieux prêtre aveugle, ses errances d'officier de marine, sa passion pour l'astrophysique et son séjour enfin dans un archipel où se dresse le prodigieux observatoire d'Aigremore.
Cette plongée dans un cosmos riche d'informations et d'hypothèses, ces aventures énigmatiques d'un héros habité d'un amour proprement inhumain donnent de l'univers, véritable sujet de ce roman-dictionnaire, une approche aussi bien scientifique que féerique, dans le plus pur imaginaire de la littérature.

L'univers - Occasion

Quelque part dans le Pacifique, un homme est rejeté par la mer. Victime d'une forme particulière d'amnésie, il tente de recomposer son passé. Il élabore ainsi le dictionnaire d'une vie que mille avatars jalonnent : enfance en Europe de l'Est, famille décimée dans les camps, périples sur un cargo, amours tumultueuses. Et, de plus en plus prégnante, son expérience d'astrophysicien - expérience des limites qui se confond peu à peu avec la mémoire d'un amour fou.

Avec l'Univers, réédité dans une version revue et augmentée, Hubert Haddad propose une entreprise fictionnelle sans équivalent : le premier roman-dictionnaire de la littérature française ! Auteur d'une ouvre immense, portée par une attention de tous les instants aux ressources prodigieuses de l'imaginaire, Hubert Haddad nous implique magnifiquement dans son engagement d'intellectuel et d'artiste, avec des titres comme Palestine (Prix Renaudot Poche, Prix des cinq continents de la Francophonie), les deux volumes foisonnants du Nouveau Magasin d'écriture et le très remarqué Peintre d'éventail (Prix Louis Guilloux, Grand Prix SGDL de littérature pour l'ensemble de l'ouvre).

L'univers

« El amor no llora jamás como llora la sangre ». En esta certidumbre se basa la novela de Hubert Haddad, un relato trágico, realista y contundente a la vez En el corazón de un Afganistán desgarrado, un muchacho de 12 años, Alam, es descubierto inconsciente tras una ráfaga de disparos. Comienza un descenso obsesivo a los infiernos. Alam lo ha perdido todo durante la guerra, hasta el nombre de pila que ha tomado prestado de su hermano, e inicia una huida hacia un mundo que le roba poco a poco la infancia. Sintiéndose acorralado como un animal, sin familia y sin lugar en ninguna parte, llega a los suburbios de una gran metrópoli europea, junto a los drogadictos y los locos. De esta forma, debido a un contacto demasiado precoz con la guerra y con adultos sin escrúpulos, Alam pierde su inocencia y se convierte así en un arma terrible. Se trata de una novela que sacude al lector, apoyada en una escritura a la vez poética y violenta, en la precisión de las atrocidades cometidas. Hubert Haddad no ahorra ningún detalle y presenta un catálogo de todos los horrores engendrados por el fanatismo. Magnífica y aterradora, Opium Poppy nos hace reflexionar sobre la suerte de los niños en la guerra; sobre la acogida o, más bien, la falta de acogida que les reserva Europa; sobre nuestro mundo cruel e injusto. Una novela que golpea en el lugar adecuado. EXTRACTODe nuevo la misma pregunta. La primera vez que trataron de averiguar su nombre, unas personas sentadas le salmodiaron todos los que empezaban por la letra A. Sin motivo aparente, se habían detenido en Alam; tal vez por la expresión de espanto en su mirada. Si hubieran empezado por el final, si hubieran pronunciado el nombre de Zia, sus ojos habrían reaccionado del mismo modo. Pero por darles el gusto, repitió las dos sílabas de Alam después de ellos. Aquello sucedió al principio. Acababan de pillarlo, en el andén de la estación, nada más apearse del tren. La mujer que se planta frente a él tiene el cabello encrespado y una sonrisa de porcelana. Su bolígrafo, que sujeta con dos dedos, planea por encima de un expediente de color gris azulado lleno de casillas en blanco.-¿Es así como te llamas? ¿Alam?SOBRE EL AUTOR(Túnez, 1947) Escritor, poeta, novelista, historiador de arte y ensayista francés. Sus orígenes son árabes y judíos. De padre tunecino y madre argelina, pasó su niñez en París. Después de estudiar literatura publica, a los veinte años, su primera selección de poemas. Funda luego la revista literaria Le Point d'être. Vendrán a continuación una veintena de novelas y ensayos. Ha formado parte del Grupo Quando y de la Nouvelle Fiction. Con la impactante novela Palestina, publicada en Demipage, Hubert Haddad consigue el reputado Premio Renaudot 2009 y el Premio de los Cinco Continentes de la Francofonía 2008, en reconocimiento a su labor de tantos años por haber sabido cómo involucrarnos, de un modo sublime, en su compromiso intelectual, humano y literario.

Opium Poppy - Una novela sobre el infierno de los niños soldados

Qui se souvient de l’incroyable destin des sœurs Fox, ces deux fillettes de l’Amérique puritaine qui, par une nuit de mars 1848, en réponse aux bruits répétés qui secouent leur vieille ferme, inventent le spiritisme comme on joue à cache-cache ? Hubert Haddad revisite un demi-siècle de la folle Amérique, celle du libéralisme naissant, des sectarismes et de toutes les utopies. Un roman dont on ressort étourdi et joyeux comme d’une baraque de train fantôme.

Théorie de la vilaine petite fille

C'est un môme, il n'a pas cinq ans, mais déjà il fuit la mésentente de ses parents. Son refuge est dehors. Au-delà de la porte cochère, sur les trottoirs de Belleville et de Ménilmontant, dans la rue. Figure festive et contrastée, tragique à l'occasion, le Paris des années cinquante et ses « fortifs », entre reconstruction et guerre d'Algérie, avec ses petits métiers, rémouleurs et forains, chiffonniers et camelots, ses clochards et ses gitans amoureux, abrite le jeune garçon, qui se cherche une place avec plus ou moins de succès.Dans cet univers bigarré, il fait rapidement l'apprentissage de la seule différence qui ne pardonne pas : être né ailleurs. Le petit Juif de Tunis n'en souffrirait sans doute qu'à peine si ses lointaines origines, qu'il a lui-même oubliées, ne s'interposaient entre son cœur et la blondeur d'une fillette.Souvenirs, rêves et anecdotes composent dans ce récit d'enfance la mosaïque des premiers abandons et des premières douleurs, celles que la camaraderie enfantine ne guérit pas toujours et que l'école inhumaine accuserait plutôt, celles de la déréliction, peut-être plus lourde à porter que l'exil.

Les larmes d'heraclite

Résumé

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