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Nous les vivants | Erskine Caldwell
Nous les vivants | Erskine Caldwell

Nous les vivants

Publié par 

310 pages

Résumé

«Caldwell affirme qu'il ne sourit jamais et s'étonne que les critiques parlent de sa verve comique. L'humour est chez lui si naturel qu'il n'en a pas toujours conscience. Ne cherchant pas à être drôle, il est parfois irrésistible. Son comique, d'un style tout personnel, repose en grande partie sur l'inconscience burlesque qu'il prête à des personnages. Il est fait aussi d'incongruités non dépourvues cependant de logique, de stylisations qui poussent le trait jusqu'aux frontières de la caricature. C'est un humour pince-sans-rire dont le modèle américain se trouve chez Mark Twain. Le lecteur français pensera plutôt à Maupassant, car c'est, parmi les conteurs de notre pays, celui dont Caldwell se rapproche le plus. Même dépouillement du récit, même ironie un peu sèche, même pessimisme latent. Mais, chez Caldwell, ce pessimisme tourne volontiers au sadisme et à l'atrocité. Dans le domaine de l'horreur et de la cruauté, l'Américain triomphe aisément du Français. EdgarPoe, Ambrose Bierce sont une hérédité bien lourde, mais dont leurs descendants ne semblent nullement s'effrayer. Foncièrement romantique, sous des brutalités toutes extérieures, la jeune littérature américaine possède encore le goût des tombes, frémit à l'odeur du sang et de la pourriture. Dans le domaine du macabre elle a fait preuve d'une imagination sans limites, elle qui, par ailleurs, est si peu imaginative. Aussi possède-t-elle des poètes comme Robinson Jeffers qu'on concevrait difficilement en dehors des États-Unis. Si ErskineCaldwell n'avait écrit que Poor Fool, il mériterait déjà le premier prix de cauchemar. Quelques-unes des pages qui suivent confirmeraient cette récompense.Les contes du présent volume sont tirés des deux recueils We are the living et Kneel to the rising sun. Tous les aspects de Caldwell m'y semblent illustrés : sentiment panthéiste de la nature traduit à l'aide de symboles aussi vieux que le monde mais dont la beauté restera éternelle, humour et paillardise, atrocités parfois intolérables, satire sociale aussi, encore qu'incidemment, car il est rare que, dans ses œuvres d'imagination, Erskine Caldwell laisse entrevoir qu'il a le cœur à gauche. Mais, si chacune de ces histoires possède son individualité, toutes ont du moins un trait commun qui en fait l'unité. C'est une originalité foncière due à une saveur intense du terroir qui monte et se déploie au-dessus de chaque page comme un vaste drapeau rayé et constellé de quarante-huit étoiles.»Maurice-Edgar Coindreau, 1937.

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