Femmes et philosophie des Lumières - De l'imaginaire à la vie des idées
Progrès et perfectibilité : un dilemme des Lumières françaises (1755-1814)
Publié par Voltaire Foundation, le 01 juin 2006
203 pages
Résumé
En 1755, Rousseau impose le néologisme " perfectibilité " dans le champ du discours philosophique. Prérogative de l'homme, en tant qu'il est capable de changement et de choix dans l'orientation de ce changement, cette " faculté distinctive et presque illimitée ", s'inscrit d'emblée dans le paradoxe d'un dévoiement du progrès possible: ne serait-elle pas aussi " la source de tous les malheurs de l'homme "? Même si les Lumières et leurs héritiers ont le plus souvent tâché d'atténuer, voire d'occulter la force de l'hypothèque rousseauiste, la figure de l'homme perfectible s'est toujours trouvée prise dans une hésitation fondamentale entre le désir d'exaltation d'une promesse historique de progrès et le sentiment souvent aigu de la fragilité de cette promesse. La période révolutionnaire, si elle constitue un tournant capital, en ce qu'elle inscrit la perfectibilité dans le discours neuf de l'émancipation juridique du sujet et en fait ainsi une mission pour le législateur, n'échappe pas au doute. De Rousseau au Groupe de Coppet, la fameuse " faculté de se perfectionner " a en effet toujours été le point de fixation d'un dilemme théorique, sinon pratique, ouvrant sur une inquiétude historique quant à la toujours possible déliaison des formes diverses de progrès: idée simultanément euphorique et dysphorique, la perfectibilité, si on la considère à partir des débats dont elle n'a cessé de nourrir la pensée du temps, apparaît ainsi moins comme un préliminaire conceptuel au " progressisme " du dix-neuvième siècle que comme une manière d'en interroger avant l'heure les limites éventuelles.
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