Charlotte rêve de piloter le Piper Saratoga de son père, propriétaire d'un petit aérodrome. Décidée à lui forcer la main, elle s'embarque clandestinement à l'arrière de l'avion qui attend sur la piste. Elle ignore que ce n'est pas son père qui va prendre les commandes de l'appareil ce jour-là, mais deux espions sans scrupules.

Tigre ! Tigre ! Tigre !

Mais où est passé Mehdi ? Simon cherche son fils dans les allées du camping Les Cigales. Un vacancier a vu le garçon sur le terrain de pétanque, un autre devant le marchand de glaces, un autre encore près des balançoires... Mehdi semble être partout et nulle part.

Chacun voit Mehdi à sa porte

Ippon

La déposition du tireur caché

Brouillard au pont de Bihac.
L'ennemi du sniper, ce n'est pas l'abus d'alcool qui fait trembler la main ou l'abus de nicotine qui fait tousse, ni la conjonctivite faussant les perspectives, pas plus que la myopie qui empêche d'accommoder à l'infini sur le réticule de la lunette de visée ; l'ennemi du sniper, c'est le brouillard. Celui que toutes ses cibles potentielles attendent et espèrent. Mais l'ennemi de mon ennemi n'est pas forcément mon ami...

Un problème avec les dates.
J'ai toujours eu un problème avec les dates. Je suis le genre de type qui ne se rappelle jamais de l'anniversaire de sa mère. J'ai un mal fou à retrouver l'année ou j'ai arrêté de jouer au foot. Citer les dates de naissance de mon père, mon frère et mes sœurs m'est strictement impossible.
J'ai toujours eu un problème avec les dates.
Mais le 11 avril 1986, je m'en souviens. Je ne sais plus si je vous l'ai déjà dit, c'est ce jour-là que j'ai eu mon permis de conduire.

Le grand complot est parfois tout petit. Les confessions rarement catholiques. Les petites villes sont toujours tranquilles. Les salauds souvent très ordinaires.
Tout est normal. Absolument tout.

Brouillard Au Pont De Bihac. Un Probleme Avec Les Dates

Pour quitter la rive droite, la Rive noire, il faut passer la Seine. On ne s'approche pas d'un sud plus chaud ou coloré, on ne pénètre pas le ghetto politique, on n'entre pas dans le territoire de l'intelligentsia. On arrive sur la Rive Glauque.
Ces six récits, issus du cerveau vaguement désespéré d'auteurs de romans noirs et de " polars ", dressent un tableau plus angoissé qu'angoissant d'une métropole à l'aube du passage dans un autre millénaire. Les lumières de la Ville brûlent de la lueur grise des lendemains qui ne chantent pas. Déambulations qui ressemblent à du sur-place, regards cyniques qui n'oublient pas la politesse de l'humour, ces histoires nous ramènent du côté obscur du parisianisme et noircissent à l'envie une carte postale où ce qui est central n'est plus ce qui est capital.

Paris, rive glauque

Brocéliande sur Marne...royaume de banlieue coincé entre rivière glauque et forêt de vingt chênes, entre passé de guinguettes et futur caterpillé. Que vont devenir Martin le chanteur, l'éternel entubé, et son restaurateur de papa, Leroy Arthur, patron de la Table ronde ; Morgane Laffay l'ensorcelante, ni fée ni à faire ; Lanchelot Dulac, les promoteurs promotant sans pitié ; Lehc et Vallier, l'immigré et les vieux syndicalistes, qui dépriment à l'imprimerie... ?
Tout un petit monde promis aux affres du béton dévoreur d'horizon : hun pour tous, tous dans le pétrin.

Brocéliande sur Marne

Zaune a 24 heures pour sauver son frère, un toxico poursuivi par deux tueurs pour récupérer un kilo d'héroïne et un paquet de fric. Le roman qui révéla Oppel, l'une des voix les plus singulières du polar français.
La Zone. Un territoire au-delà du périphérique. Des pavillons entassés, des achélèmes tristes et des parkings sans printemps. Des usines et des humains en ruine. Des loubards, des flics et des malfrats.Et Zaune, la fille cuivre et or. Qui n'a pas vingt-quatre heures pour sauver son frère, un toxico victime des jeux d'argent, poursuivi par deux tueurs pour récupérer un kilo d'héroïne et un paquet de fric qu'il a subtilisés au dealer en chef.Zaune prend les choses en main. Aidée de deux animateurs de MJC, elle escamote  Nanard  aux yeux des flics et des truands qui n'en reviennent pas d'une telle audace. Début d'une traque ponctuée de violence et de souffrance... À quoi bon ? Pour donner un sens à sa vie.Dans un style rapide et sec, plus efficace qu'une descente de police, Zaune est une course poursuite à travers la banlieue des années 1990, quand les ordinateurs personnels balbutiaient et que le téléphone portable ne faisait rêver qu'au cinéma. Mais l'Homme était déjà un loup pour les petits chaperons rouges de la Cité...

Zaune

Quand une sour veut venger son frère sacrifié sur l'autel de la rentabilité... 

[...] Ses souliers vernis couinent sur les tomettes. Il rajuste machinalement son noud de cravate. Il se trouve emprunté. Il se sent mal à l'aise depuis qu'il est entré dans la salle du restaurant perdu sur la lande au bord de la mer. La cliente solitaire et blonde assise à côté de la cheminée sans consommation devant elle l'a salué d'un hochement de tête. Il a répondu de même, avant d'aller s'asseoir près de la fenêtre aux rideaux jaunis. Le silence s'est établi. A duré. Il s'en est accommodé, n'étant pas liant de nature. La situation vire à l'étrange, mais un coup de téléphone remettra vite les choses en ordre. Sauf que la porte au fond, après le bar, est fermée à clé.
Il dit :
- Merde !

Le mot juste, le sens du détail et de l'ambiance, un regard aigu sur la société et les hommes. Deux textes noirs d'Oppel, courts et percutants. Glaçants de noircitude...

Tigre ! Tigre ! Tigre !

Résumé

Plus de livres de Jean-Hugues Oppel

Critiques

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