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On ne peut plus dormir tranquille lorsqu'on a une fois ouvert les yeux | Robert Bober
On ne peut plus dormir tranquille lorsqu'on a une fois ouvert les yeux | Robert Bober

On ne peut plus dormir tranquille lorsqu'on a une fois ouvert les yeux

Publié par P.O.L., le 26 août 2010

286 pages

Résumé

Ce quatrième roman de Robert Bober s'appelait initialement Je vadrouille autour de mon passé. Je vadrouille autour de mon passé, j'en ramasse, ici et là, de menus morceaux, il en traîne un peu partout, je tâche à le reconstituer, comme si l'on pouvait exister une fois de plus...(Henri Calet, Le Tout sur le tout)Et si ce texte qui décrit au plus près la démarche de Robert Bober figure toujours en exergue du premier chapitre, il a été finalement préféré trois vers de Pierre Reverdy qui disent parfaitement l'atmosphère qui règne dans ce livre où le personnage principal, Bernard, qui est également le narrateur, va être amené apparemment par hasard, mais il n'y a pas de hasard en ces matières, à plonger dans l'histoire récente de sa famille. Une histoire qui n'est pas tout à fait anodine : nous sommes à Paris, au tout début des années soixante. Le père de Bernard a été raflé et déporté à Auschwitz, d'où il n'est pas revenu. Sa mère s'est remariée avec un ami d'enfance qui, lui, après lui avoir donné un autre fils, est mort dans un accident d'avion. La rencontre d'un certain Robert Bober qui avait été son moniteur en colonie de vacances va donner à la vie de Bernard un tour nouveau. Robert est assistant de François Truffaut sur le tournage de Jules et Jim, il propose à Bernard d'y figurer. Et c'est à partir de là, parce qu'il emmènera sa mère voir le film, que tout va s'enclencher. Mais tandis que Bernard mène son enquête personnelle sur sa famille, et sur ses origines, sur la mort de son père et sur celle de son beau-père, une enquête qui le mènera et nous avec lui jusqu'en Pologne, le Paris de la guerre et de l'après-guerre s'animent. C'est une évocation extrêmement minutieuse d'un monde dont nous n'avons aujourd'hui plus idée qu'à travers les photos de Robert Doisneau ou de Willy Ronis. C'est drôle et terriblement triste à la fois, animé, vivant, nostalgique - mais sans arrêt sur image - et vient nourrir la quête de Bernard. On pense à cette phrase de Patrick Modiano dans Livret de famille, elle aussi citée exergue de tout le livre : « Je n'avais que vingt ans, mais ma mémoire précédait ma naissance ».

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