La France, l'ONU et le maintien de la paix

Quiconque s'intéresse, pour quelque raison que ce soit, à la guerre du Liban trouvera simultanément dans ces quelques pages : - une approche strictement chronologique visant à retracer l'ensemble des événements du conflit avec le plus de fidélité et de précision possibles ; - une approche thématique permettant de suivre l'évolution de tel ou tel point, tel ou tel aspect particulier du conflit ; - un début d'approche analytique tentant, en dépit de l'actualité, de dégager les grandes lignes du conflit, sa spécificité et son articulation et de cerner les responsabilités. Quiconque s'intéresse à cette guerre trouvera surtout dans cet ouvrage, par-delà le foisonnement souvent anarchique et tragique des événements décrits, des raisons de croire et d'espérer dans le Liban. La thèse qui y est en effet soutenue est d'abord celle de la vanité des volontés humaines sur le Liban. Elle démontre l'échec absolu des projets, des plans, des initiatives et des tentatives sur le pays quels que soient les acteurs dont ils émanent, les périodes concernées, les buts poursuivis ou les manières de les réaliser. La thèse insiste alors sur la capacité de résistance inhérente et spécifique au pays, une résistance qui brûle sans ménagement ses hommes, les uns après les autres. La thèse conclut à la sublime indépendance du Liban comme preuve irréfutable de son existence et comme signe d'avenir certain.

Histoire de la guerre du Liban

Les organisations internationales

1974 ou la Grande Illusion... La crise de l'énergie a mis le monde industrialisé sur la défensive. Sous la pression des puissances pétrolières les plus vindicatives et avec la complicité agissante du camp socialiste, l'ONU codifie à la hâte le nouveau rapport de forces et entérine dans la Charte du Nouvel Ordre économique international le déclin de l'Occident. Déjà formellement affranchi, le Tiers Monde va enfin briser ses chaînes économiques et trouver, à l'appel inspiré des muezzins du pétrole, les voies du développement et de la revanche. Dix ans ont passé. La stratégie pétrolière de l'OPEP a volé en éclats. Le Nouvel Ordre économique international a fait exploser le mythe d'un Tiers Monde solidaire et mis en évidence les appétits de puissance qui le ravagent. Claude Nigoul et Maurice Torrelli démontrent les mécanismes de cette mystification qui disqualifie l'Est et l'Ouest, le Nord comme le Sud. Ils montrent comment la Communauté européenne reste aujourd'hui le lieu privilégié d'un dialogue constructif entre pays en développement et pays industrialisés, seule source d'espoir dans un monde sans foi ni loi.

Les mystifications du nouvel ordre international

L'impérialisme

Le Club de Rome et le Chef de l'État l'ont affirmé : nous entrons dans l'ère du "mondialisme", ou plutôt de la "mondialisation" des problèmes. Mais cette prise de conscience, loin d'annoncer le temps des "conciliations idylliques", éclaire de nouvelles formes de contradictions et de conflits. Aux manifestations classiques de la puissance, les modernes nations de proie préfèrent des actions plus discrètes dans les arènes politiques nationales ou les confrontations économiques internationales. Le but de ce livre est donc de montrer comment et pourquoi les impérialistes demeurent, et qu'il appartient aux citoyens des temps nouveaux de rejeter les combinaisons de l'équilibre et la diplomatie du "réalisme". C'est de nous que dépend, finalement, l'approfondissement, par-delà les frontières, de l'exigence démocratique.

Impérialismes et démocratie

La restitution totale du Sinaï par Israël à l'Égypte, en avril 1982, intervenue suivant les termes des accords de Camp David de septembre 1978 et les engagements contenus dans le traité de paix égypto-israélien de mars 1979, marque une étape significative dans la recherche de la paix au Proche-Orient. La guerre d'octobre 1973 avait en partie effacé les humiliations des Arabes. Ayant rendu à ceux-ci, et aux Égyptiens d'abord, l'honneur, en mettant en question la suprématie militaire israélienne, Anouar al-Sadate pouvait dès lors songer à s'engager sur la voie de négociations directes, longtemps refusées, fondées sur des rapports nouveaux entre les belligérants. Ce fut le but de son voyage mémorable, effectué à Jérusalem en novembre 1977, aussitôt suivi d'une concertation israélo-égyptienne soutenue par les États-Unis. Philippe Rondot trace les différentes étapes de ce processus de paix qui, entre octobre 1973 et avril 1982, a profondément modifié le visage du Proche-Orient en y introduisant de nouvelles données tant sur le plan des évolutions internes des États de la région, que sur celui des rapports interarabes ou arabo-israéliens et dans le domaine des relations entre les Grands. Cet essai devrait permettre de mieux mesurer le chemin accompli depuis 1973, dans la recherche d'une solution à un drame proche-oriental aux multiples facettes - en prenant en considération le droit de chacun à l'existence et à la sécurité - et les obstacles qui restent encore à franchir avant de parvenir à l'établissement d'une paix juste et durable.

Le Proche-Orient à la recherche de la paix, 1973-1982

Pendant quarante années de guerre froide (de 1949 à 1989), l'alliance a réussi à maintenir la paix en Europe. Sans recourir au moindre acte de guerre, l'activité militaire de l'alliance se limitait à la préparation des forces, d'exercice en exercice. C'est seulement après la chute du Mur de Berlin et l'entrée dans une société internationale en apparence réunifiée que l'alliance se découvrira une seconde vie et une seconde nature, plus belliqueuse... Une dynamique nouvelle s'enclenche à partir du conflit de Bosnie. Le 28 février 1994, deux F16 américains de l'OTAN décollent de la fameuse base d'Aviano et abattent quatre chasseurs serbes : c'est la première opération de guerre de l'alliance depuis sa création. L'OTAN n'est encore que la sous-traitante, le bras séculier de l'ONU. Cinq ans plus tard, avec l'affaire du Kosovo, elle semble vouloir devenir l'organisation principale.

La France, l'ONU et le maintien de la paix

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