L'enfant enchaîné
L'Éternel, les Juifs et moi
Publié par FeniXX réédition numérique (Pavillon), le 01 janvier 1970
216 pages
Résumé
L'auteur de ce petit livre - mi-confidences, mi-réflexions - ne se fait pas d'illusions : comme il ne compte sur aucun banquier pour construire un monde juste, serait-ce au Proche-Orient, comme il ne croit pas que son ascendance juive l'astreigne à approuver le colonialisme israélien, alors que, Français, il a combattu le colonialisme français, comme il ne croit d'ailleurs pas que la société se divise en Juifs et non-Juifs, en fidèles inconditionnels du gouvernement actuel de l'État d'Israël et ennemis irréconciliables des Juifs, comme il ne croit pas non plus que les Arabes de Palestine ont moins de droits que les immigrants israélites à vivre dans leur patrie, comme il ne croit pas davantage que les Israéliens « n'aient pas le choix » - sinon entre la domination et la dispersion - il sera accusé, au bas mot, de souhaiter un génocide. Heureux encore si la racaille fasciste - provisoirement toute pro-israélienne - ne le traite pas, lui, Juif, d'antisémite. On ne répondra pas, il le sait, à ses arguments. Personne ne célébrera les vertus de quelque finance que ce soit. Personne ne prétendra que le problème clé de notre temps est le problème juif. Personne ne justifiera le gouvernement actuel d'Israël de condamner les deux tiers des Palestiniens au camp de réfugiés à perpétuité. Il ne s'attend qu'à des injures. Hélas, ces traumatismes que les massacres hitlériens ont provoqué, l'humanité n'a pas guéri. C'est, au contraire, l'irrationnel qui a tiré avantage des crimes de l'irrationnalisme nazi. Racisme pour racisme : l'antiraciste est décrété l'ennemi de la « race » à laquelle il ne concède pas tous les droits. Pis, le sioniste le plus aveugle prétend parler au nom de tous les Juifs et, par les Juifs les plus laïques et les plus progressistes, il en est qui hésitent à condamner le cléricalisme et le militarisme s'ils sont israéliens. L'auteur, cependant, conserve cet optimisme qui est sa seconde nature. Il est persuadé que les raisons de la raison peuvent atteindre un grand nombre d'hommes - juifs ou non : ce n'est pas ce qui lui importe - et que cette majorité d'hommes de bon sens et de bonne volonté peut mater les fous et imposer la paix aux conquérants et la tolérance aux fanatiques. Aussi, est-ce aux sages que ce discours, mi-attendri, mi-furieux s'adresse. A. W.
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