Jacmel, toujours

Dans ce grand poème de l'aube et de la lumière, Jean Métellus retrouve le souffle qui animait déjà son premier recueil, Au pipirite chantant. Le lecteur y retrouve une parole ritualisée, traversée de bribes de contes et d'obscures histoires de veillées, qui disent les choses, les hommes, les arbres et les plantes d'Haïti. Mais la terre natale n'est pas seulement pour le poète lieu d'origine solaire, elle est aussi traversée par la mémoire d'un passé sanglant et la conscience d'un présent violent, comme si Haïti, matrice généreuse, se montrait en même temps impuissante à retenir dans son giron ses enfants prodigues emportés par le tourbillon d'une Histoire qui lui échappe encore.

Voyance

Jean Métellus, à travers les injustices du sort et les maladresses des bonnes volontés, nous ouvre d'émouvantes perspectives : la nature est pleine de ressources, le pays peut revivre... Sur ces pages tragiques se lève la lumière des matins.  (Jean Grosjean)

La vie en partage

Un peu plus à chacun Un peu de tout à tout le monde Par ces mots, en toute humilité, Jean Métellus dit-il ce que la poésie peut offrir à chacun de nous? si les poèmes de Métellus - ceux, ici, de sa grande maturité - se donnent somptueusement au lecteur, c'est que, d'abord, ils ont su recevoir.
L'énergie de sa parole poétique, Métellus est libre de la recevoir de ce à quoi il aura décidé (pour chacun de ses poèmes, avec son énigme propre, ou par des séries claires et vibrantes) de donner son attention: choses, corps, personnages, éléments par ou en lesquels vivre...
" nous recevons ce que nous donnons " déclara jadis Coleridge. Jean Métellus sait - oui, merveilleusement ! - donner aussi bien que recevoir.

Empreintes

Toussaint Louverture, le précurseur : roman

L'ailleurs qui est ici : premier anthologie de poèmes de Confluences poétiques

Anacaona: Théâtre

Haïti : une culture absolument singulière, une société divisée et menacée, plus d'un siècle et demi d'histoire convulsive (depuis l'indépendance de la république d'Haïti en 1804). C'est l'intimité de cette île que nous ouvre le roman de Jean Métellus, sa merveilleuse chronique de la ville de Jacmel en 1956.Burlesques ou lyriques, ces conversations à Jacmel n'ont pas seulement la saveur de l'exotisme ; on y découvrira, en dehors de toute réduction idéologique, les traits d'une situation morale, politique et économique où mûrissent paisiblement les plus sanglantes tragédies, non seulement d'Haïti mais aussi de l'Amérique latine et de l'Afrique noire... Une fatalité court dans tout ce livre, un destin se laisse entendre à travers la parole des personnages, dont les voix, inspirées et populaires, sonnent comme un chœur antique.Me Barthoux, beau parleur enrichi par tous les gouvernements, J.-P. Murat, condamné à l'inaction, Isaac le rêveur incarnent admirablement la classe moyenne d'Haïti. Mais, au milieu de ces personnages, se détachent deux figures : Pisquette et son ancienne maîtresse, Gros Nina. Malgré leurs succès et leurs compromissions avec un pouvoir décadent, ils restent fidèles à leurs origines, aux dieux du vaudou, aux coutumes du pays et, surtout, à ce langage haïtien dont toutes les inflexions disent le courage d'un peuple, son humour et sa tendresse.

Jacmel, toujours

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