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Comment l'amour fonctionne-t-il dans un monde comme le nôtre, où les êtres sont laissés à eux-mêmes et livrés aux injonctions du commerce, de la mode et d'une morale de pure apparence ? Qu'est-ce qui attache deux individus l'un à l'autre ? Quelle vérité se cache sous le désir qui les rapproche ? Et quel mensonge ? Comment leur relation se noue-t-elle ? Et comment se dénoue-t-elle? Bref, pourquoi l'amour prend-il aujourd'hui ce tour à la fois tragique et risible ?
 
Magalie est designer de cuisines. Guillaume est policier. Ils ont quarante ans. Elle vit avec un conjoint qui la trompe, et qu'elle trompe en retour. Lui est séparé de la mère de sa fille. Ils font connaissance par hasard, à cause d'un lien de famille inattendu, puis se perdent de vue quelques mois plus tard. Quelques mois remplis d'événements, de rencontres et de malentendus au terme desquels, après un chassé-croisé d'intrigues superbement menées, la vie de chacun aura basculé, comme celle de presque tous ceux et celles qui les entourent, pour les placer devant un tas de cendres et, peut-être, la possibilité d'une nouvelle aventure, laquelle ne sera vraisemblablement que la répétition de ce qu'ils ont déjà vécu.
 
Un lien familial est un roman d'amour, donc, émouvant et captivant. Mais c'est en même temps un roman de moeurs, c'est-à-dire le tableau aussi précis que comique, imprégné d'autant d'ironie que de pitié, d'une époque - la nôtre - où la décoration d'une cuisine peut acquérir une importance presque égale à celle qu'avaient naguère le salut des âmes ou le sort des disparus. Avec ce regard narquois, cet humour si fin et cette prose élégante et limpide que lui connaissent les nombreux lecteurs de ses écrits publiés jusqu'à maintenant, Nadine Bismuth nous tend ici, de nouveau, un miroir de nous-mêmes et de ce qu'est devenue notre existence dans ce monde dont nous sommes à la fois les auteurs, les témoins et les personnages plus ou moins loufoques et pathétiques.

Un lien familial

Y a-t-il des gens fidèles ? Qui n'a jamais trahi ?
Qu'il s'agisse de nos premières amours ou de nos plus grandes passions, de l'amour que l'on doit à ses parents ou d'une aventure d'une nuit, on a tous un jour oublié, cessé d'aimer, menti. On a tous vécu cet instant impondérable où l'amour s'éclipse ou s'évanouit à jamais. Ces nouvelles sont autant d'instantanés qui captent le moment précis où le conte de fée dérape, où la belle histoire se met à fausser, où la réalité tourne en dérision nos illusions et nos idéaux.
Nadine Bismuth donne ici une première œuvre qui révèle un étonnant tempérament d'écrivain, c'est-à-dire un ton, un regard, un coup de plume qui lui permet, au détour d'une phrase, sans jamais appuyer, de croquer un personnage, de saisir le ridicule d'une situation, de révéler le pathétique du quotidien. Elle s'y affirme déjà comme une virtuose de l'ironie, ironie qui fait de la lecture de ces nouvelles une expérience infiniment réjouissante.

Les Gens Fideles Ne Font Pas Les Nouvelles

Qu'est-ce qui attache deux individus l'un à l'autre ? Quelle vérité se cache sous le désir qui les rapproche ? Un regard sensible et clairvoyant sur les ambiguïtés du sentiment amoureux et de la vie domestique. Grand succès critique et commercial de l'automne 2018. Traduction allemande en 2020 pour le Canada invité d'honneur à la Foire du livre de Francfort.

"Tranquillement, j'ai dû faire mon deuil de ce fantasme d'écrivain, celui du premier roman à succès", confie Annie Brière, l'irrésistible héroïne de Scrapbook. Ce qui n'est pas le cas de l'auteure, Nadine Bismuth, dont le recueil de nouvelles, Les gens fidèles ne font pas les nouvelles, a été fort remarqué et primé à deux reprises, entre autres par le prix Adrienne-Choquette.  Nadine Bismuth passe donc avec brio le test du premier roman, lequel relate les hauts et les bas d'Annie Brière, étudiante en création littéraire et... auteure d'un premier roman. Sur un ton enlevé et réjouissant, maniant avec finesse l'ironie et l'observation, Nadine Bismuth dépeint un milieu qu'elle connaît bien, celui des facultés universitaires et des coulisses de l'édition. Son livre est un "bouillon existentiel", une histoire écrite "style crayon à l'épaule" qui raconte "toutes les petites coupures d'existence" d'Annie Brière à une époque charnière où celle-ci se détache peu à peu de sa vie bohème d'étudiante. Après des histoires amoureuses qui "tournent toujours au vinaigre", des déboires financiers et d'innombrables complications familiales, la jeune femme reconnaîtra ses marques. "À l'aube de mes vingt-sept ans, peut-être fallait-il que j'apprenne à faire mes preuves dans la vie", conclut sagement Annie. Pour Nadine Bismuth, c'est déjà chose faite. --Monique Roy

" Êtes-vous mariée à un psychopathe ? " Voilà le titre de la tribune pour laquelle Rebecca Leclerc écrit son premier article de magazine important. Puisque les femmes ne cessent de se lamenter au sujet des hommes, de leurs comportements, lubies, humeurs, paroles et hygiène, pourquoi ne se consoleraient-elles pas de leur désenchantement en racontant à leurs consoeurs les travers d'un homme avec lequel elles ont vécu - ou de celui avec qui elles vivent toujours ? Car la triste vérité, combien de fois faut-il le répéter, c'est que le prince charmant n'existe pas. Pas de prince charmant, non, mais des hommes qui nous font rêver ou qui nous laissent tomber, des hommes qu'on trouve la force de quitter ou qui nous réduisent à un état de totale dépendance. Au fond, qu'est-ce qu'on peut imaginer de pire que la vie de couple ? Le célibat ? Dix ans après " Les gens fidèles ne font pas les nouvelles ", Nadine Bismuth revient au genre qui l'a fait connaître, sans avoir rien perdu de son punch, au contraire. Elle nous donne dans ce nouveau recueil une série de tableaux de la vie contemporaine où la finesse de l'analyse n'a d'égale que le plaisir communicatif qu'elle prend à croquer ses modèles.

Etes-vous mariée à un psychopathe ?

Pour un coup d'essai, ce fut un coup d'éclat. Avec ce premier recueil de nouvelles, la jeune auteure Nadine Bismuth a collectionné les récompenses, dont le prix des Libraires du Québec et le prix Adrienne-Choquette de la nouvelle.  Il est vrai que Nadine Bismuth démontre une étonnante maturité tout au long de ces 13 histoires, organisées de façon très cohérente autour du thème de l'infidélité et de ses effets dévastateurs sur les relations humaines. Adultères, petites et grandes trahisons sont scrutés à la loupe par cette admiratrice de Raymond Carver. Comme lui, elle sait camper des personnages ordinaires dans des situations à la fois banales et révélatrices qui mettent en lumière la faiblesse et la fragilité humaines.  Deux jeunes adultes accompagnent leur mère, éprouvée par une récente séparation, à un cauchemardesque brunch familial. Demoiselle d'honneur au mariage de sa sœur, une jeune femme cache à cette dernière l'infidélité de son futur mari. Un souper entre deux couples d'amis dérape. Une mère prépare des petits plats congelés pour ses grands enfants qui ne la visitent jamais. Cinq amis d'enfance se retrouvent autour d'un repas de Noël très arrosé… Toutes ces situations sont brossées avec un incroyable sens de l'observation et une grande justesse de ton. Douée à la fois pour l'absurde et pour l'empathie, Nadine Bismuth se glisse dans la peau de ses personnages, faisant partager au lecteur leur détresse.  Ce recueil est formellement un peu sage, peut-être (ce qui surprend, il faut bien le dire, de la part d'une auteure de 25 ans !), mais incontestablement réussi. Le fruit d'une élève surdouée. --Marie Labrecque

Gens fidèles ne font pas les nouvelles (Les)

Comment l'amour fonctionne-t-il dans un monde comme le nôtre, où les êtres sont laissés à eux-mêmes et livrés aux injonctions du commerce, de la mode et d'une morale de pure apparence ? Avec ce regard narquois, cet humour si fin et cette prose élégante et limpide que lui connaissent les nombreux lecteurs de ses écrits publiés jusqu'à maintenant, Nadine Bismuth nous tend ici, de nouveau, un miroir de nous-mêmes et de ce qu'est devenue notre existence dans ce monde dont nous sommes à la fois les auteurs, les témoins et les personnages plus ou moins loufoques et pathétiques.

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