Les modalités d'écriture de l'esprit d'enfance, les personnages qui l'incarnent, les configurations narratives qui lui sont associées, l'inquiétude de Bernanos face à une jeunesse déboussolée par l'entre deux guerres ont été étudiés. S'interroger sur les traits féroces qui figent les écrivains à succès sous les apparences de vieillards impuissants et néfastes, retrouver, au fil des écrits de combat et de la correspondance, ces confidences sur l'âge mûr, la vieillesse qui vient et la crainte de n'être convaincant ni comme écrivain ni comme père, éclairer le paradoxe des Grands cimetières sous la lune, du « langage oublié » de l'enfance, qu'il faut chercher de livre en livre, interroger enfin le sens des agonies saisissantes qu'évoquent la plupart de ses romans ont été les tâches essentielles de cette étude.

Bernanos et les âges de la vie

Ce volume réunit des études produites à l'occasion du 120e anniversaire de la naissance de l'écrivain. L'intérêt essentiel de cette publication est que l'oeuvre de Giono est ici envisagée dans sa dimension patrimoniale, selon 3 orientations principales : - les fonds, archives et manuscrits gioniens, qui permettent notamment d'appréhender l'oeuvre dans une perspective génétique. Une contribution de Jacqueline Ursch, conservatrice du fonds Giono, fait notamment le point sur ces différents lieux : archives privées de la famille Giono, Centre Jean Giono de Manosque, Archives Départementales des Alpes de Haute-Provence à Digne, Maison de Giono (le Paraïs) et sa bibliothèque, désormais propriété de l'Association des Amis de Jean Giono ; - la question des traductions des textes gioniens, traductions qui, par leur nombre, témoignent de la notoriété internationale de l'écrivain. Le volume contient notamment une contribution de Paul Eprile, le traducteur canadien de l'oeuvre de Giono ; - la mise en oeuvre, par Giono, du patrimoine historique, culturel, géographique voire naturel de la Provence. Les lectures proposées ici s'inscrivent dans une direction désormais avérée des études gioniennes, confirmant ce qu'affirmait Giono lui-même : dans la Provence qu'il met en scène, "tout est inventé ".

Patrimoines gioniens

À l'origine de l'acte d'écrire, il y a toujours, chez Bernai os, un besoin de dialogue. Les grandes scènes romanesques et leur mise en forme dramatique. les interpellations et prosopopées des écrits de combat modèlent le texte au risque d'en compromettre l'achèvement, laissant parfois l'impression d'une certaine confusion que l'on a pu reprocher à l'auteur de Monsieur Ouine. Considérant le dialogue comme voie d'accès privilégiée à l'oeuvre, le livre d'André Not relève à la fois de la critique bernanosienne et d'une réflexion sur la nature du phénomène dialogique et sur les méthodes aptes à en rendre compte. L'unité de la vision bernanosienne se dégage de la polyphonie et de ses enjeux, au terme d'une démarche où l'herméneutique prend le relais d'une rhétorique qui l'accepte comme complémentaire.

Les dialogues dans l'oeuvre de Bernanos

C'est un bilan de la recherche actuelle sur Bernanos qui est présenté ici, de façon très diversifiée. Les modalités d'écriture de l'esprit d'enfance, les personnages qui l'incarnent, les configurations narratives qui lui sont associées, l'inquiétude de Bernanos face à une jeunesse déboussolée par l'entre-deux-guerres ont été étudiés. S'interroger sur les traits féroces qui figent les écrivains à succès sous les apparences de vieillards impuissants et néfastes, retrouver, au fil des écrits de combat et de la correspondance, ces confidences sur l'âge mûr, la vieillesse qui vient et la crainte de n'être convaincant ni comme écrivain ni comme père, éclairer le paradoxe des Grands cimetières sous la lune, du "langage oublié" de l'enfance, qu'il faut chercher de livre en livre, interroger enfin le sens des agonies saisissantes qu'évoquent la plupart de ses romans ont été les tâches essentielles de cette étude.

Les questions posées dès 1930 par Nouvel âge littéraire, manifeste de la littérature prolétarienne, n'ont rien perdu de leur urgence et de leur intérêt historique et pragmatique. En relisant Henry Poulaille et ses amis, on sent s'affirmer, à partir du projet d'une littérature émanant du peuple et abordant ses préoccupations propres, quelques uns des enjeux permanents de l'acte d'écrire rapport au réel, souci d'authenticité, sens de la responsabilité propre à l'écrivain. Grâce à Jérôme Radwan et au groupe de chercheurs qu'il a su rassembler au Centré Henry Poulaille de Cachan, un ensemble cohérent de travaux critiques a pu être élaboré dont certains ont été présentés au cours d'une journée internationale d'études de la Littérature Prolétarienne, organisée par André Not à l'Université de Provence, en novembre 2001. Ce volume est le reflet fidèle de l'ensemble de ces travaux.

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