Une plongée immédiate dans les profondeurs de l'existence chrétienne, en six variations accessibles à tous. Un voyage dans « le clair matin » de la bonne nouvelle du Christ.
Un manuel de spiritualité pour aujourd'hui, habité par la radicalité évangélique.

Passion de l'homme, passion de Dieu

Le christianisme comme religion de l'evangile

Quarante ans après la déclaration Nostra aetate, la théologie des religions tend à devenir une théologie du pluralisme religieux qui s'interroge sur la signification des voies différentes vers Dieu à l'intérieur de son unique dessein de salut.
Elle cherche donc à dépasser la théologie dite de l'accomplissement qui est sous-jacente à plusieurs textes de Vatican II. Comme l'indique le sous-titre, le présent ouvrage veut prendre au sérieux les implications du mystère du pluralisme religieux et tente d'esquisser le projet d'une théologie interreligieuse qui réinterprète la singularité chrétienne en tenant compte des semences de vérité dont peuvent témoigner d'autres traditions religieuses.
Une première partie réaffirme l'unicité et l'universalité du mystère du Christ pour le salut de tout être humain. Mais le paradoxe même de l'incarnation nous conduit à ne pas absolutiser le christianisme comme une voie de salut exclusive de toutes les autres. Il importe dans une deuxième partie de bien distinguer, d'un point de vue épistémologique, la théologie interreligieuse de ce qui ressemblerait à une simple histoire comparée des religions.
Il s'agit alors de donner quelques exemples de la fécondation mutuelle qui peut résulter d'un véritable dialogue intra-religieux. C'est l'occasion en particulier d'insister sur l'enjeu actuel du dialogue islamo-chrétien et sur la responsabilité historique des trois monothéismes pour l'avenir de l'Europe et de toute la communauté mondiale. Sous le titre " Mission et inculturation ", la troisième partie s'attache à montrer que le dialogue interreligieux ne diminue en rien l'urgence de la mission de l'Eglise, alors même qu'il modifie sûrement son style.
Le dialogue entre les religions est le grand défi de la théologie chrétienne du XXIe siècle. La seule ambition du présent essai est de nous convaincre qu'il ne conduit pas au relativisme mais à une meilleure intelligence de la singularité chrétienne.

De Babel à Pentecôte ; essais de théologie interreligieuse

Dieu est-il une force énigmatique qui expliquerait l'inexpliqué ? Ou est-il plutôt une personne qui aime, pardonne et conduit l'humanité ? Quatre voix différentes tentent d'exprimer à la fois l'énigme de Dieu et la soif des hommes. Alain Houziaux distingue le " Dieu des champs " qui anime et renouvelle les forces de la nature et le " Dieu des villes " qui répond à la quête de sens et de reconnaissance des hommes hantés par l'absurde. André Gounelle conjugue le mot Dieu en le référant à un père, mais aussi à un esprit, une lumière, un amour. Pour Abd-al-Hagq Guiderdoni, Dieu est à la fois personnel et impersonnel, il est le Réel mais aussi la lumière sur le réel. Il n'est pas réductible à un concept. Pour Claude Geffré, la rencontre de Dieu se fait désormais sous le signe de la gratuité. Dieu n'est plus nécessaire. Il n'en est que plus digne d'intérêt.

Dieu, c'est quoi finalement ?

Face à la crise généralisée de la vérité, il s'agirait d'interpréter la vérité confiée dans la Révélation en tenant compte du régime nouveau de l'esprit humain. L'auteur rappelle les exigences d'une situation herméneutique qui conditionne l'intelligence pour aujourd'hui de l'Écriture et de la tradition de l'Église. Il souligne les enjeux théologiques des diverses formes de néofondamentalisme qui méconnaissent le statut herméneutique de toute vérité chrétienne, qu'elle soit scripturaire ou dogmatique. Il s'agit ensuite de montrer la distance entre une simple théologie du salut des infidèles et une théologie des religions qui s'interroge sur la signification du pluralisme religieux dans l'unique dessein de Dieu. Cette théologie interreligieuse cherche à réinterpréter la singularité chrétienne en fonction de la part d'irréductible dont sont porteuses les autres traditions religieuses.

Croire et interpréter; le tournan herméuneutique de la théologie

Au terme de son mandat à la tête de la prestigieuse Ecole biblique et archéologique de Jérusalem, Claude Geffré fait ici le point, en dialoguant avec Gwendoline Jarczyk, sur son parcours personnel et sur sa démarche de théologien. Dominicain, Claude Geffré est avant tout l'un des principaux témoins des mutations récentes de la théologie contemporaine, étroitement liées à celles de la philosophie. S'intéressant plus à l'interprétation des Ecritures et du message évangélique qu'à celle des vérités dogmatiques, il en est venu à affronter cette question fondamentale : quelle place peut occuper le christianisme dans la conscience des hommes, à l'âge du pluralisme religieux ? Face à la mondialisation, qui nous fait revivre le mythe de Babel, la pensée chrétienne va-t-elle se réduire à de vagues lieux communs sur l'amour et la spiritualité ? Ou bien trouvera-t-elle, dans la singularité de l'Evangile, le levier qui lui permettra de se hausser au niveau d'une authentique universalité ? Avec cette détermination discrète qui est le propre des grands penseurs et une honnêteté sans faille qui l'oblige parfois à critiquer son Eglise, Claude Geffré nous donne là une belle leçon de rigueur et d'humilité, en même temps qu'un témoignage profondément humain.

Profession théologien - Quelle pensée chrétienne pour le XXIe siècle ?

Il est urgent de ménager dans l'homme "un espace pour Dieu", c'est-à-dire un espace d'interrogation où la Parole de Dieu puisse retentir à nouveau comme une Bonne Nouvelle. De plus en plus, le Dieu de la foi doit être cherché pour lui-même, comme une nouvelle gratuité, au-delà de l'utile et de l'inutile. Mais cette gratuité n'évoque aucune évasion. L'une des formes de la responsabilité historique du chrétien, c'est de créer des "espaces pour Dieu" dans le monde, en ayant la certitude que c'est aussi le meilleur moyen de travailler à la guérison de tout l'homme.

Un espace pour Dieu

L'auteur montre comment on est passé d'une écriture théologique de type dogmatique à une écriture de type herméneutique, donnant des exemples de cette réinterprétation "créatrice" qui ne dissocie pas la relecture des vérités chrétiennes de l'expérience historique.

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