Aux frontières de l'économie
1. Culte, prière et maximisation : quand la religion devient économique...
(Journal of Economic Literature) Laurence R. lannaccone
Le sentiment religieux peut-il échapper à l'analyse économique ? L'engagement spirituel apparaît certes a priori irréductible à la démarche de l'homo oeconomicus. Il existe pourtant bien un marché du religieux sur lequel les demandeurs arbitrent entre les différents cultes offerts afin de maximiser leur utilité terrestre et post-mortem. Parallèlement, recherche du profit et concurrence sont le quotidien des religions (p. 1).

2. Economie et histoire : si loin, si proches
(The South African Journal of Economics) S. Schirmer
Nourrie de l'ambition de devenir une science dure, la science économique contemporaine est devenue ahistorique. L'histoire et l'économie ont pourtant un objet commun : le comportement humain. Certes, l'économiste a tendance à privilégier les lois générales, tandis que l'historien étudie les faits passés complexes, mais n'y a-t-il pas une interdépendance entre théorie et faits ? Une appréciation renouvelée de l'approche historique ne constitue-t-elle pas en fait un enrichissement vital pour l'analyse économique ? (p. 8).

Analyse économique de l'expertise
(Risques) Marie-Cécile Fagart, Pierre Picard
L'expert en assurance a pour fonction de vérifier tous les éléments susceptibles de justifier la demande d'indemnité d'un assuré auprès de son assureur. Cette procédure de vérification ne va pas sans poser des problèmes auxquels la théorie économique de l'information et des contrats peut apporter quelques éléments de réponse. Sont ainsi abordés les problèmes de la rémunération de l'expert, le risque moral inhérent à la relation assureur/expert, les risques de falsification des documents par l'assuré et de collusion avec l'expert et le statut d'indépendance des experts en assurance (p. 13).

Le prix du risque
(Business Week) Gary S. Becker
S'il existe des investissements de rêve - rendement exceptionnel et risque zéro -, ils ne sont pas légion. Certains pensent toutefois pouvoir faire beaucoup mieux que les autres investisseurs, et ce à chaque période. C'est ce qu'a cru, à ses dépends, le fonds spéculatif LTCM (Long-Term Capital Management). N'y aurait-il donc pas moyen de battre les marchés en toute sécurité ? (p. 18).

Macroéconomie et modélisation

1. Les modèles macroéconométriques sont-ils perfectibles ?
(Cahiers économiques de Bruxelles) Edmond Malinvaud
La macroéconomie appliquée a connu une histoire tumultueuse. A l'engouement de l'après-guerre des chercheurs et des hommes politiques, succéda, à la fin des années soixante, une période de profonde remise en cause. Ces critiques ont depuis permis aux économistes et économètres de mieux utiliser leurs modèles. De nouvelles voies de recherche sont aujourd'hui clairement tracées (p. 20).

2. La théorie des cycles réels ou la fin des politiques économiques ?
(Business Review) Satyajit Chatterjee
La théorie des cycles réels considère les changements de la productivité comme le facteur déterminant les fluctuations de l'économie. Les perturbations monétaires et financières ne déclencheraient donc pas les crises économiques et les politiques de stabilisation visant à les neutraliser n'auraient pas lieu d'être. Les implications de cette théorie sont-elles fondées ? (p. 24).

3. NAIRU, NAICU ou NAIRUF : comment décrire l'inflation ?
(Eclairages - Crédit agricole) Bernard Bensaid
L'économie américaine connaît depuis plusieurs années une croissance soutenue sans inflation. Les approches existantes, au premier rang desquelles celle du NAIRU (Non-accelerating inflation rate of unemployment), échouent pourtant à mesurer cette évolution des prix. Cette énigme trouve-t-elle sa réponse dans le NAIRUF (Non-accelerating inflation rate of unusued factors) ? (p. 30).

Problemes Economiques N° 2.625 Mercredi 21 Juillet 1999 : Science Economique. Aux Frontieres De L'Economie, Macroeconomie Et Modelisation

FRANCE
- Enquêtes, protection, transport de fonds : le secteur de la sécurité privée
Le secteur de la sécurité privée a connu ces dernières années une forte expansion. Compte tenu de sa jeunesse et de son hétérogénéité, il reste difficile à quantifier. Longtemps resté sans réglementation spécifique, ce n'est qu'en 1985 qu'une première convention collective est signée. Sa reconnaissance par l'Etat ne s'est faite que dix ans plus tard : les pouvoirs publics admettent désormais que le secteur peut contribuer à coproduire de la " sécurité collective ".
- Sécurité alimentaire : la réponse du secteur agroalimentaire
Vache folle, poulet à la dioxine... le consommateur commence à se méfier de son alimentation. Le secteur agroalimentaire essaie de regagner sa confiance en lui promettant une alimentation plus saine, par exemple en produisant des poulets nourris au soja sans OGM et en promouvant une agriculture " raisonnée ". Sur quelles garanties reposent de telles promesses ? Où en est l'encadrement réglementaire des filières " bio " et " sans OGM " ?
- Quand les entreprises investissent pour protéger l'environnement
Les investissements des établissements industriels pour la protection de l'environnement représentaient en 1998 environ 3,3 % des investissements corporels totaux de l'industrie. Quelle est la nature des différents types d'investissement ? La conjoncture et la réglementation jouent-elles un rôle dans la décision d'investir ? Quelles sont les industries dont la part des investissements antipollution est la plus importante ?
- Vocabulaire économique et financier
Afin de permettre au vocabulaire français de désigner l'ensemble de toutes les réalités économiques, scientifiques et techniques et d'en clarifier le sens, l'Etat procède régulièrement via différentes commissions et institutions à l'établissement de listes officielles de termes économiques et financiers. La neuvième liste proposée ci-après comprend environ 70 termes.
ECONOMIE INTERNATIONALE
- L'OMC : une garantie pour le progrès économique et social ?
Le Sommet de Seattle, qui devait ouvrir un nouveau cycle de négociations visant à poursuivre la libéralisation des échanges internationaux, s'est soldé par un échec. Malgré tout, Mike Moore, le directeur de l'OMC, plaide pour l'ouverture rapide de nouvelles négociations. Il est plus que jamais convaincu que le libre commerce demeure une des clés essentielles du progrès économique et social et du développement. En outre, dans un monde en perpétuelle mutation (Internet, OGM...), l'élaboration de règles et de normes communes reste pour lui l'unique voie pour garantir la stabilité.
- Sécurité alimentaire : la réponse réglementaire
L'objectif de la réglementation des denrées alimentaires est double : d'une part, éviter des perturbations économiques, afin de garantir l'équilibre des marchés, de l'autre, protéger la santé des consommateurs. Aujourd'hui, de telles réglementations deviennent de plus en plus nécessaires compte tenu de l'internationalisation du commerce et des modifications intervenues dans les modes de production des aliments. Quelles sont les principales réglementations et à quelles difficultés d'applications se heurtent-elles ?
- Quelle gouvernance pour l'économie numérique ?
L'Internet et son cortège de nouvelles technologies sont en train de révolutionner notre manière de vivre, de consommer, de communiquer et de travailler. Quel sera l'impact de ces profondes transformations sur la structure et le fonctionnement des Etats ? Quels sont les promesses et les périls de l'ère numérique.
- Sponsoring sportif : une activité en plein essor
Le secteur du sponsoring sportif est en pleine croissance. De plus en plus d'entreprises se servent du sponsoring comme outil de marketing, parce qu'il s'agit d'un support de notoriété important. Certaines sont ainsi plus connues par leur sponsoring que par leur publicité. Compte tenu de l'importance des intérêts à gérer, de plus en plus d'agences de communication investissent le secteur. Véritables interfaces entre les clubs, les fédérations et les entreprises, elles conseillent le monde sportif et gèrent des droits dont la valeur est en constante augmentation.
- Le PMU conquiert l'Afrique
Les paris organisés sur les courses de chevaux par le PMU français (pari mutuel urbain) ne tentent pas que les Français. Tiercés, quartés ou couplés suscitent en effet un véritable engouement en Afrique. Des PMU nationaux y ont été créés. Leurs chiffres d'affaires permettent aujourd'hui de financer une partie de leur développement grâce à la création directe d'emplois ou encore au financement d'écoles et d'hôpitaux.

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