Age de 26 ans, son diplôme d'ingénieur en poche, Gustave Eiffel se voit confier en 1858 la conduite du chantier d'un pont ferroviaire traversant la Garonne à Bordeaux. Il s'agit de franchir un fleuve large et capricieux, sur une distance de 500 m, en construisant l'un des plus grands ouvrages en fer de cette époque. Les plans en sont dressés par les ingénieurs de la compagnie des chemins de fer du Midi, Stanislas de Laroche-Tolay et Paul Régnauld. Le chantier, qui se déroule sur deux années, bénéficie d'innovations techniques, notamment pour les fondations, apportées par le jeune ingénieur. Ces expériences fructueuses seront reprises par la suite pour la construction d'autres ponts métalliques. Le pont de Bordeaux, achevé en août 1860, est pour Gustave Eiffel l'élément fondateur qui marque le point de départ de sa prodigieuse carrière. L'ouvrage d'art connaît cependant un épilogue mouvementé : détourné de son usage initial, il est un temps menacé de destruction. Amputé de sa passerelle piétonne (1981), puis de ses rampes d'accès (2008), il est devenu un objet patrimonial en suspens, jusqu'à sa protection au titre des Monuments historiques en 2010. Ce livre retrace les années bordelaises du jeune Eiffel, accaparé par la construction du pont de Bordeaux, puis, vingt ans plus tard, par celle du pont routier de Cubzac. Il aborde en outre la délicate question de la conservation de ce patrimoine industriel, devenu un objet architectural rare et précieux, implanté en plein coeur du projet Bordeaux Euratlantique. La réponse est fournie par les maîtres d'oeuvre qui en donnent une vision prospective et dynamique en présentant les projets de sa reconversion.

Gustave Eiffel et la passerelle de Bordeaux

Les quartiers de Saint-Genès et Nansouty offrent une grande diversité tant du point de vue économique que social et patrimonial.  Elle se traduit par des bâtiments très contrastés qui donnent le sentiment qu'on peut passer de la ville, avec ses avenues, ses boulevards et ses grandes institutions, à la campagne avec ses passages sinueux ou ses places presque villageoises. Des rues d'échoppes aux belles demeures bourgeoises, des modestes écoles de quartier aux établissements scolaires prestigieux, des églises étonnamment décorées aux touchantes chapelles, c'est à un voyage dans le temps et la proximité auquel vous invite ce beau livre riche d'un grand nombre de photos et de documents rares.

Saint-Genès Nansouty

La Première Guerre mondiale est de tous les conflits contemporains, celle qui a laissé le plus de traces dans l'espace public. Les Pyrénées-Atlantiques, département le plus éloigné des zones du conflit n'échappe pas à la règle. La mémoire de la Grande Guerre y est présente et recouvre bien des représentations qui se retrouvent à l'échelle nationale. Mais elle est aussi marquée par les fortes identités régionales qui s'y affichent, dans ses deux composantes, basques et béarnaises d'abord, mais aussi dans des micros sociétés, parfois très isolées, notamment dans les vallées pyrénéennes, où l'on retrouvera des traces originales du conflit. Des monuments aux morts reproduits en série, aux pierres gravées par les bergers de la vallée d'Ossau, en passant par quelques vitraux, noms de rues, plaques, ou célébrations mémorielles, la réflexion proposée par le collectif d'auteurs oscille entre analyses classiques qui recouperont les méthodologies et interprétations connues d'une mémoire nationale incontestable et spécificités locales, qui témoignent d'une approche plus originale. Ces particularismes ne sont pas toujours liés aux cultures régionales, ils peuvent être le fait d'engagements individuels, d'élus, d'artistes, de représentants de l'Etat, ou de simples citoyens ayant cherché à marquer leur espace environnant d'une mémoire spécifique.

La mémoire de la Première Guerre mondiale dans les Pyrénées-Atlantiques

Herta Lebk : l'intranquille

Faits divers réunit les principales étapes de la production photographique que
Jean-Christophe Garcia a mis en oeuvre depuis près de vingt ans. De l’Inventaire
subjectif des cinémas de village en Aquitaine (1993-1994) à sa toute dernière
série Atgol (automne 2010), pour laquelle il revisite des sites photographiés par Atget à partir de saisies d’écran sur le web, il poursuit un même questionnement, réitératif et obsédant, sur la réalité visuelle des images. En interrogeant leur capacité à rendre compte du réel, Jean-Christophe Garcia se positionne du côté du hors-champ, de l’interstice, de l’entre-deux. Ce qui lui permet d’approfondir sa réflexion sur la photographie, la mémoire, la représentation du réel et sa mise en scène, le vrai, le faux, le faux-semblant.

Faits divers - Jean-Christophe Garcia

Emile Brunet - Le spleen de Bordeaux

L'art abstrait à Bordeaux 1940-1970 - Vieille Eglise Saint-Vincent, Mérignac

Né à Bordeaux, le peintre Edmond Boissonnet (1906-1995) est reconnu pour avoir tenu une position quasi historique dans la production artistique locale et régionale. Aux côtés de Jac Belaubre, de Maurice Pargade ou de Pierre Molinier, il a fait partie de ce noyau de peintres indépendants qui libérèrent Bordeaux du joug de l'académisme. Son nom reste également attaché à celui d'Henriette Bounin, l'intuitive directrice de la galerie du Fleuve, où il exposa régulièrement. En Aquitaine, il a répondu à de nombreuses commandes, vitraux (institution des sourdes-muettes à Gradignan), peinture murale (restaurant universitaire de Bordeaux) ou mosaïques monumentales (lycée de Talence) et a réalisé plusieurs cartons de tapisseries, tissées par sa femme Paule. Pour rester en contact avec la nature, Boissonnet s'était installé à Piquey, sur les bords du Bassin d'Arcachon, mais il a mené parallèlement une carrière parisienne qui n'est pas négligeable. Reconnu par les plus grands critiques de son temps, il a pu échanger des propos sur l'art avec Dufy ou Bonnard, et a entretenu des rapports privilégiés avec ses amis André Lhote ou Roger Bissière.
Libéré de l'influence du cubisme qui a marqué un temps sa production, Boissonnet a ensuite évolué vers une expression plus lyrique et poétique, aux lisières de l'abstraction. Toute la vitalité du peintre s'y trouve concentrée, dans la maîtrise de la composition, la sensualité des tonalités, l'exubérance du geste. Dix ans après sa disparition, cet ouvrage, qui embrasse toutes les périodes et toutes les techniques du peintre, a aussi l'ambition de montrer que l'art d'Edmond Boissonnet ne se cantonne pas aux seules frontières de l'Aquitaine mais s'est affirmé, dès l'après-guerre, sur le plan national.

Ses oeuvres

Ses derniers livres