Plus de 120 oeuvres de la collection permanente du Musée de Pont-Aven, présentées et commentées pour saisir la révolution de l'art moderne. Des milliers d'oeuvres et documents d'archives constituent le fonds du Musée de Pont-Aven. Cet ouvrage en propose une sélection aussi variée que pertinente. En 35 ans, le musée s'est enrichi d'un ensemble significatif d'oeuvres de Paul Gauguin, Emile Bernard, Paul Sérusier, Maurice Denis ou encore Charles Filiger. Installé sur les lieux même où ces artistes ont vécu et travaillé, le musée documente et donne à voir de manière unique l'Ecole de Pont-Aven en tant que foyer de la révolution esthétique qui annonce l'art moderne. Figurent aussi en ses murs chargés d'histoire des tableaux, dessins et gravures d'artistes en lien avec le port et sa région depuis le milieu du XIXe siècle. Les héritiers du synthétisme, dont les influences se mêlent d'impressionnisme, de japonisme ou de la ferveur symbolique des Nabis, occupent une place prépondérante dans la collection. Cette collection soutenue par des institutions, des collectivités et des mécènes témoigne d'un mouvement qui, ainsi que le souligne sans détour la préface, a fait de la Bretagne une terre d'expérimentation et un laboratoire formel et poétique sans équivalent.

Musée de Pont-Aven - Une collection en mouvement(s)

Pont-Aven a donné son nom à l?une des plus célèbres école de peinture de l?art moderne, à laquelle les noms de Paul Gauguin et Emile Bernard sont spontanément rattachés.
En effet, c?est en 1888 que les deux peintres inventent, dans cette commune bretonne du Finistère sud, les caractéristiques d?un style nouveau, le « synthétisme » . En rupture avec l?emploi de couleurs posées en grands aplats cernées par un trait sombre. Le goût pour les tons mates et l?abolition de la perspective traditionnelle achèvent de caractériser cette nouvelle manière de créer sans commune mesure avec ce qui a précédé.
L?importante collection constituée en quelques années seulement par Alexandre et Mahsa les artistes du groupe de Pont-Aven mais aussi pour ceux qui en Bretagne, ou au-delà, ont d?entre eux, en peinture ou en estampe, est parvenu à s?affranchir de l?imitation de la réalité observée pour exprimer le plus intime de leur personnalité : leurs émotions.
Les ?uvres choisies par le collectionneur montrent, avec pertinence, la dimension internationale de cette école qui n?en était pas une au sens premier du terme : les académies et, à proximité Le Pouldu, pour y puiser l?inspiration et « oser » comme Gauguin.
Les textes de l?académicien Jean-Marie Rouart et de l?écrivain et historien de l?art Adrien Goetz, ainsi que les commentaires détaillés des oeuvres par la conservatrice Estelle Guille des Buttes, offrent un accès privilégié à ce corpus d?exception.

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