Le XVIIe siècle a été une période majeure pour l'histoire de la marine avec le déclin des galères, l'apparition des escadres de ligne, l'inscription maritime et le régime protection sociale des marins, l'organisation du corps des officiers de marine avec sa hiérarchie et ses écoles de formation... Paradoxalement, les ouvrages consacrés à cette marine du XVIIe siècle sont beaucoup moins nombreux que ceux concernant les XVIIIe et XIXe siècles. A travers deux générations de marins d'une famille nivernaise, les Certaines, l'objectif de ce roman historique (ou de cette histoire romancée !) est de faire revivre cette période en redonnant chair à ses marins, illustres ou méconnus. Les archives de la famille de Certaines ont fourni la trame du récit où se côtoient tous les noms de marins de l'époque, les Duquesne, Maillé-Brézé, Bart, Vendôme, Nuchèzes, Beaufort, d'Estrées, Valbelle, Châteaurenault, Forbin ou Tourville... comme leurs alliés ou ennemis Guiton, Tromp, Blake, Ruyter, Monck, Rooke ou Barbier-Rassam, tous avec leurs grandeurs et leurs faiblesses, leurs héroïsmes et leurs mesquineries, leurs générosités et leurs cupidités... Cette grande époque de la Royale devait se terminer avec la fin du siècle, comme si l'invention majeure de la barre à roue au tout début du XVIIIe siècle devait ouvrir une ère complètement différente et bien plus connue. Les amoureux de la marine apprécieront cette fresque où les grands événements ne masquent pas l'existence quotidienne des marins, l'horreur des combats, les intrigues de cour, les rivalités de carrière et le caractère fortement trempé de nombreux personnages hors du commun.

Fricambault. - Une famille nivernaise dans la marine sous Louis XIII et Louis XIV

L'île Berder

L'analyse de ce qui s'est passé et surtout de ce qu'il faudrait engager en Bretagne sur le plan économique n'est certes pas facile et les avis divergent : les "bonnets rouges" ont-ils contribué à faire bouger les lignes ou ont-ils seulement affiché au détriment de l'image de notre région une alliance ambigüe entre une minorité du patronat breton, les victimes de ses erreurs et quelques élus plus remuants que constructifs ? Les réponses apportées en urgence, notamment dans le "Pacte d'avenir pour la Bretagne" d'octobre 2013, sont-elles seulement d'habiles glissements de crédits pré-existants, une collection de rustines alors qu'il aurait fallu changer la roue ? Penser que notre économie peut évoluer comme elle ra fait pendant presque un demi-siècle, est-ce un scénario crédible ? N'a-t-on pas traité une mutation profonde tant sociétale qu'économique comme un déraillement passager après lequel on reviendrait tranquillement sur ses rails ? Pour croire que la croissance va redémarrer "comme avant" il faut être un rêveur impénitent, un élu à l'esprit borné par le court-terme de la prochaine échéance électorale, un trader drogué ou un économiste inféodé au bien-pensant capitalisme. Anesthésiée par sa formidable croissance pendant les trente glorieuses, la Bretagne s'était quelque peu endormie sur ses lauriers en ne voyant pas le monde changer. Mais avant de partager la parole avec quelques acteurs économiques convaincus que la partie n'est pas perdue pour la Bretagne, plusieurs questions plus générales méritent réflexion : depuis 2013, les politiques ont-ils efficacement réagi ? N'y a-t-il pas eu une amplification injustifiée de la vision négative qui semble dominer aujourd'hui ? A-t-on pris toute la dimension de la révolution techno-scientifique que nous vivons ? Quel territoire pour la Bretagne de demain ? Quelle transition énergétique pour notre région ? Enfin, dans le contexte politique, législatif et réglementaire actuel, ne peut-on revendiquer un droit à l'expérimentation permettant de dépasser certains blocages ? Face à de nombreuses inepties réglementaires liées à la lourdeur jacobine et induisant une démobilisation locale, serait-ce politiquement incorrect de plaider le droit à un peu de bon sens, d'intelligence et d'enthousiasme dans les Régions ? Les co-auteurs ayant contribué à cet essai se sont fixés comme règle d'éviter toute langue de bois et d'être constructifs. En période de crise, nombreux sont les prophètes de malheur ; Les auteurs se sont, au contraire, efforcés de contribuer, même modestement, à l'invention du futur de la Bretagne

Bretagne en crises ?

Qu'est-ce qu'une technopole ? Zone de reconversion, plus-value pour campus universitaire, espace préfigurant le XXIe siècle... Des États-Unis à la Chine, de la Suède au Japon la fièvre technopolitaine a gagné le monde entier. Et pourtant il n'y a pas plus de recettes de technopole que de technopole-remède. A chaque région d'inventer sa propre solution sans oublier les enjeux politiques, les risques à prendre et les questions auxquelles il n'est pas toujours aisé de répondre avec assurance. Mais avons-nous encore le temps d'y réfléchir ?

La fièvre des technopoles

L'histoire maritime a souvent négligé les armateurs sans qui, pourtant, les navires de commerce ne prendraient pas la mer. A Nantes, Jean Peltier a lui-même peu navigué mais sa vie témoigne bien des enjeux de la marine marchande du XVIIIe siècle. Fils d'un modeste négociant de l'île de Ré, ayant fait des études universitaires - fait rare à cette époque -- il s'est installé à Nantes, premier port marchand de France. Dans cette biographie romancée, d'une remarquable rigueur historique, nous découvrons qu'il a armé à la traite négrière, aidé les insurgents d'Amérique et transporté les Acadiens en Louisiane avant de s'installer à Port-Louis dans l'actuelle île -Maurice. Franc-maçon, il a participé au financement de la publication des oeuvres de Voltaire, est devenu abolitionniste après avoir été négrier et représente parfaitement la bourgeoisie nantaise cultivée qui a préparé la Révolution avant d'être dépassée par elle.

Jean Peltier, armateur à Nantes au siècle des Lumières

Les iles, laboratoires pour une democratie micro-locale

Jean de Vienne, amiral de France, et Bertrand du Guesclin, connétable, sont contemporains, ont combattu parfois ensemble pendant la guerre de Cent Ans, mais sont aussi différents que deux grands chefs de guerre peuvent l’être. Si le terrien du Guesclin a su construire une renommée qui n’a fait qu’amplifier après sa mort, le marin Jean de Vienne est resté pratiquement inconnu. Et pourtant, du Guesclin aurait-il obtenu ses glorieux succès contre les Anglais si Jean de Vienne n’avait gagné la suprématie sur la Manche ? Est-il légitime d’ignorer cet amiral qui fut le premier à organiser une véritable flotte de guerre pour le royaume de France ? L’histoire, reconstruite en fonction des idéologies successives, a glorifié Bertrand du Guesclin et ignoré Jean de Vienne. Il est temps aujourd’hui de restaurer la mémoire de celui qui doit être considéré comme le premier fondateur de ce qui deviendra la Royale puis notre Marine nationale.

Deux chefs de guerre au Moyen-Age - L'amiral Jean de Vienne et le connétable Bertrand du Guesclin

Le golfe du Morbihan a fait l'objet de très nombreux livres, qui ne traitent toutefois que de façon anecdotique et marginale son histoire maritime. Le projet de cet ouvrage est de compiler les différentes études partielles, d'historiens académiques comme de locaux, pour écrire une " Histoire maritime du golfe du Morbihan ". Par les divers projets d'aménagement qu'il a suscités (heureusement non réalisés), le golfe du Morbihan a incontestablement provoqué l'imagination. Mêlés à de nombreux épisodes de l'Histoire, il est ainsi un reflet de tout ce qui a agité l'ouest de la France : défaite des Vénètes contre Jules César, bataille d'Auray mettant fin à la guerre de succession de Bretagne, base arrière de la flotte française battue lors de la bataille des Cardinaux, zone de conflit entre les Républicains et les Chouans... Il y a vu prospérer la saliculture, remplacée au XIXe siècle par l'ostréiculture. Il est depuis plus d'un siècle une zone touristique et de navigation de plaisance.

Histoire maritime du golfe du Morbihan

La situation économique de la région Bretagne ne serait aujourd’hui pas si mauvaise que cela : première région française en production animale, ressources marines et industries agroalimentaires, troisième en technologies de l’information et de la communication et technologies vertes (greentech). Nous avons un niveau d’éducation élevé, quatre universités, un solde migratoire positif. Tout va donc pour le mieux. C’est du moins ce que certains aimeraient croire. Penser que notre économie va évoluer comme elle l’a fait globalement depuis quarante ans, est-ce un scénario crédible ? Que nous enseigne la crise actuelle ? Une faiblesse de vision prospective et de stratégie au-delà du court terme ne risque-t-elle pas de ramener la Bretagne à la dramatique situation d’où, aiguillonnée par le CELIB, elle avait réussi à s’extraire il y a un demi-siècle ? Considérer que l’horloge est remontée et fonctionne d’elle-même, n’est-ce pas ainsi que le philosophe Hegel a défini la nullité politique ? Issus d’horizons divers, les auteurs proposent plusieurs pistes, pour un nouveau souffle dans l’économie régionale.

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