Avec «Américaines solitudes», Jean-Luc Bertini traverse les États-Unis et s'interroge sur la place de l'humain pris dans cet immense décor. Il invente ce que Gilles Mora nomme dans sa postface «"une poétique de l'isolement"». Il s'agit-là d'un juste équilibre entre le photographe contemporain face à l'Amérique et cette touche humaniste héritée de la tradition française, qui lui permet de contourner habilement le "tableau photographique américain".

Américaines solitudes

Plus de 40 000 kilomètres parcourus sur cinq ans en pick-up Ford : c'est le voyage un peu fou qu'ont entrepris Alexandre Thiltges et Jean-Luc Bertini pour aller à la rencontre des grands auteurs de l'Ouest américain. En une trentaine de portraits, ils nous font partager l'intimité d'écrivains célèbres avec une passion communicative. Jim Harrison, Richard Ford, Donald Ray Pollock, Marilynne Robinson, Laura Kasischke, David Treuer, Louise Erdrich, Charles D'Ambrosio, Philipp Meyer, William T. Vollmann, David Vann, Percival Everett, Annie Proulx, Craig Johnson, Thomas McGuane ou encore Gary Snyder et Dan Fante… se confient avec générosité. Ils évoquent leurs racines et leurs origines, leurs influences littéraires, leurs rituels d'écrivains, ou encore les thèmes qui traversent leurs oeuvres riches et variées, et leur vision des Etats-Unis d'aujourd'hui. Un road-trip fascinant qui mêle récit de voyage, entretiens passionnés, amour de la littérature et portraits en images de l'Amérique d'aujourd'hui et de ceux qui l'écrivent.

Amérique des écrivains en liberté

A quelque cinq cents kilomètres au nord-est de Saint-Pétersbourg, juste sous le cercle polaire, la mer Blanche est une mer presque fermée, un grand golfe de la mer de Barents. A l'ouest c'est la République de Carélie et la Finlande, au nord la péninsule de Kola avec le port de Mourmansk, à l'est la "ville de l'Archange", Arkhangelsk, au sud, près du port presque abandonné de Belomorsk, le débouché du canal Baltique-mer Blanche, autrefois nommé "Staline", dont le percement, de 1931 à 1933, coûta la vie à des dizaines de milliers de déportés. C'est sur les bords de la mer Blanche, à Severodvinsk, que la Russie construit ses sous-marins nucléaires. Terres de sombres forêts, de lacs glaciaires, terres de sang, bourgades délabrées sous la froide lumière du Nord : il faut aimer les paysages mélancoliques pour se balader, surtout en hiver, sur les rivages de la mer Blanche.

Solovki - La bibliothèque disparue

Parce qu'elle crée idéalement l'illusion d'une jambe bottée, l'Italie apparaît tout entière comme une invitation galante au voyage. Ce galbe sensuel de promeneuse jeté dans les flots de trois mers traduit la promesse de pérégrinations futures. Parcourir sa péninsule et ses îles communique l'ivresse ingénue du voyage, l'impression heureuse d'avoir aux pieds ces petits ailes dont parle le poète, et qui donnent l'élan nécessaire pour franchir ses vallées et ses monts, bordant harmonieusement des villes coiffées d'art. Car nulle part ailleurs, la terre offre une aussi riche variété de merveilles autant naturelles que bâties par l'homme éclairé du génie. L'Italie laisse ce sentiment curieux de cultiver depuis toujours la beauté, l'harmonie, le piquant et l'amour surtout, comme si ces éléments étaient la combinaison d'une formidable alchimie. Du Nord au Sud, elle n'en finit pas d'étonner, de surprendre, d'ouvrir des seuils dans ses terres de plein soleil, projetant ainsi le voyage dans un éternel balancement entre la mémoire toujours vive du passé et la chair du présent, offerte en pâture aux sens.

Italie. Alchimie Des Sens

L'esprit du goût, est une collection qui met en scène des itinéraires au cœur d'une région réunissant les plaisirs de la table et les richesses traditionnelles d'un patrimoine.
Pierre de gué entre l'Afrique et l'Europe, la Sicile renferme à la fois des trésors historiques, des paysages fascinants et des délices gastronomiques.
Des palais somptueux où se marient une décoration souvent d'inspiration orientale et la tradition des grandes familles. De grandioses salles de bal au cœur de l'art de vivre des derniers aristocrates, des tables aux parfums de l'orient.
Dans l'écrin de magnifiques richesses architecturales, du XVIIIe ou XIXe siècle, la Sicile s'offre à nous entre luxe et nature, entre ses églises et ses immenses champs de blé, de vignes ou d'agrumes. On déguste des boulettes aux feuilles de citron (dont la recette nous est confiée par la princesse Mantegna du palais Gangi), salade de poulpe, sardines farcies aux pignons ou encore petits poivrons au four.

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