Le chemin de Damas - L'avenir d'un peuple

Ecrire à deux, c'est dialoguer. Mais pour Jean-Pierre Bastid et Jean-Denis Bonan, l'écriture est un combat. Jean-Pierre et Jean-Denis, qui entretiennent des liens affectueux depuis 1966, se définissent comme des individus contre. Et il y en a des contrepoints, des contresens, des controverses, des contre-dieu, des contre-diables, des contre-bourgeois, des contre. Pour ce recueil, la bataille contre, où guettent érotisme et révolte, est bercée de blessures et de poésies. De bris et de fourrure est un livre de nouvelles jaunes et noires inspirées de faits divers ou de rencontres que Bastid et Bonan ont pu faire. Mais, pour s'évader de toute forme attendue, ces nouvelles sont interrompues, comme déchirées par des chants et aussi par des images.

De bris et de fourrure - Nouvelles et fredonnements

There are blacks who think and act like whites and whites who have the black soul. There scheming negroes who have nothing to envy the abuses pale faces. Besides, what color is a Negro? Those who live in the sewers ignore colors. These distinctions then were invented by those above. And they are, because we are down. Black, White, Yellow, Suntan, it's all the same when it is the powerful who lead the dance.Il y a des Noirs qui pensent et agissent comme des Blancs et des Blancs qui ont l'âme noire. Il y a des magouilles de nègres qui n'ont rien à envier aux exactions des visages pâles. D'ailleurs, de quelle couleur c'est, un Nègre ? Ceux qui vivent dans les égoûts ignorent les couleurs. Ces distinctions-là ont été inventées par ceux qui sont en haut. Et ils le sont, parce que nous sommes en bas. Noir, Blanc, Jaune, Basané, c'est du pareil au même quand ce sont les puissants qui mènent la danse.

Notre-Dame des Negres

Un petit hameau isolé, à moitié en ruine, grillé par le soleil de plomb du Midi de la France. Luce, l'excentrique maîtresse des lieux, peintre et anarchiste, s'y alcoolise avec panache tout en regrettant sa turbulente jeunesse. Pour chasser ce vague à l'âme, le meilleur moyen est encore de recevoir tous ceux qui s'invitent à l'improviste sans leur poser de questions. Et cela, même si deux cent cinquante kilos d'or ont disparu à dix kilomètres de là dans l'attaque sanglante d'un fourgon. Certes, les nouveaux venus n'ont vraiment rien de conventionnel, mais qu'importe ! Il suffit pour compléter le tableau qu'un innocent gendarme prenne le chemin du hameau, et toute cette joyeuse population se retrouve à orchestrer un bal diablement plus mouvementé que celui du 14 Juillet...  Écrit en 1971, Laissez bronzer les cadavres ! est le premier roman de Jean-Patrick Manchette et de Jean-Pierre Bastid. Il annonce le «néo-polar» qui révolutionnera en France la littérature de genre. Attaché à la critique de la vie quotidienne et aux désillusions des classes moyennes, ce nouveau souffle, devenu encore plus politique et social, a marqué la fine fleur du roman policier français contemporain.

Laissez bronzer les cadavres !

Bamako-Kidal, au Mali, aujourd'hui. Une carlingue. Vol bleu : un zinc qui transporte une femme et trois hommes, mis en cause par le Tribunal militaire Soldats en attente du verdict qui blanchira peut-être leur chef. Ils s'asseyent, se relèvent, s'agrippent, se rencognent... Et à la fin, on a bien le sentiment que c'est le tragique roi Ubu qui a gagné.

Vol bleu - Huis clos

Au-delà de la nuit

L'avertissement est là, dès les premières pages : ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains.
Irish Stew, on le reçoit en pleine face, comme une réalité qu'on a toujours voulu ignorer mais dont on sait qu'elle est là.
Les serial killers, c'est fascinant, ça nous renvoie aux monstres de notre enfance, à la peur (tellement fondée) de descendre à la cave, au petit chaperon rouge, à l'ogre du petit Poucet. Alors, on risque de temps en temps un coup d'œil par le trou de la serrure des faits divers ; on frissonne, on fait la grimace, puis on remet la clé et on verrouille la porte.
Mais ici, pas question, ce n'est plus vous qui décidez, c'est le tueur. Et quand il nous parle de lui, c'est un peu de nous tous, de cette petite voix en nous qui, parfois, ose avouer qu'on a envie de tuer.
Eh oui, cet être inhumain est l'un des nôtres, et c'est bien ce qui nous dérange.
Alors, prenez garde : vous avez bu le seul poison qu'il est impossible de recracher. Les images et les idées que j'ai semées dans vos têtes feront leur chemin, à votre insu. Elles vous investissent sournoisement. Vous ne leur échapperez pas. Vous êtes infectés. Un jour, vous vous réveillerez un couteau à la main. En attendant, vous êtes mon gibier. Jacques Humbert.

Irish stew

L'avertissement est là, dès les premières pages : ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains. Irish Stew, on le reçoit en pleine face, comme une réalité qu'on a toujours voulu ignorer mais dont on sait qu'elle est là. Les serial-killers, c'est fascinant, ça nous renvoie aux monstres de notre enfance, à la peur (tellement fondée) de descendre à la cave, au petit chaperon rouge, à l'ogre du petit Poucet. Alors, on risque de temps en temps un coup d'oeil par le trou de la serrure des faits divers ; on frissonne, on fait la grimace, puis on remet la clé et on verrouille la porte. Mais ici, pas question, ce n'est plus vous qui décidez, c'est le tueur. Et quand il nous parle de lui, c'est un peu de nous tous, de cette petite voix en nous qui, parfois, ose avouer qu'on a envie de tuer. Eh oui, cet être inhumain est l'un des nôtres, et c'est bien ce qui nous dérange. Alors, prenez garde : vous avez bu le seul poison qu'il est impossible de recracher. Les images et les idées que j'ai semées dans vos têtes feront leur chemin, à votre insu. Elles vous investissent sournoisement. Vous ne leur échapperez pas. Vous êtes infectés. Un jour, vous vous réveillerez un couteau à la main. En attendant, vous êtes mon gibier. Jacques Humbert

Après avoir formé, entraîné et utilisé des tueurs, il vaut mieux éviter de les trahir. Sont rancuniers, ces gens-là. Car, même quinze ans après, même le visage refait par la chirurgie esthétique, Sorel est un homme traqué. Il le sent, il le sait. Il n'a pas le choix, il doit tuer le premier. Mais les choses ne sont jamais si simples et les témoins, pas si bêtes. Honni soit qui manipule !

Spécial-police : La Main du saigneur

" Ceci n'est pas une fiction, toute ressemblance avec des faits, des personnages et des événements réels n'est pas due au hasard. Ce récit ne doit donc pas son absurdité à la seule invention de son auteur. Celui-ci n'est certes comptable que de l'imaginaire, mais l'invention est souvent rattrapée par le quotidien et ces plaisantes trivialités de la vie qu'une étrange fantaisie a fait nommer réalité. En effet, qu'est-ce que la vie sinon - on le sait depuis belle lurette - une autre histoire contée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien. Quoi d'étonnant qu'à deux pas d'un certain Royaume magique planté dans les pluvieuses, boueuses et venteuses plaines de la Brie, exactions, pillages et brigandages engendrent haine, colère et folie ! Quoi d'étonnant qu'un rêve chasse l'autre... C'est pourquoi ce livre peut - et doit - être mis entre toutes les mains. Pour ma part, je ne peux pas me passer de griffonner. Je tâche de dire du mieux possible la part noire de l'humain et de mettre ma propre nuit à la lumière. Par ailleurs, j'écris pour raconter des histoires. J'ai toujours aimé les histoires, surtout les contes de fées. A présent, les thrillers les ont évincés, mais quelle importance, puisque dans notre bel aujourd'hui, les serial killers et les vamps fatales ont remplacé les ogres et les fées. " J.-P. Bastid

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