L'honneur... telle est la raison d'être de Victor Cousin, comte de Salèse. A Cannes, il promène sa haute stature avec l'aura d'un aventurier moderne. Comme d'autres notables, il se rend chaque mardi soir dans une "maison" tenue par la respectable Juliette. Mais il est déjà sous le charme d'une jeune fille perdue qui va bouleverser sa vie. Des vies, il en a tant vécu... Né en 1908, Vittorio, enfant choyé d'un couple piémontais, a grandi dans les ruelles populaires du Vieux-Nice au sein d'une communauté immigrée solidaire. Bientôt orphelin, il va régner en chef incontesté dans plusieurs quartiers, rançonnant les riches au profit des déshérités. Jusqu'au jour où, sous la menace de bandes rivales, il doit fuir... Fuir Nice pour les montagnes. Mais comment survivre, seul, démuni, sans espoir de retour ?

Les dames du mardi

Poemios Au Vent Mechant

Nice n'est pas un mythe encore moins une affiche. Elle est une réalité vivante et occupe un rang prépondérant dans l'imaginaire du tourisme international. Pudiquement du Var à la chaîne des Alpes, toutes les lignes d'horizon unissent les cimes enracinées et la Méditerranée.

Alphonse Karr, Colette, Berlioz, Théodore de Banville, Stendhal, Nietzsche, Tchekhov, Renoir, Chagall, Gabriel Fauré, Gaston Leroux, Nicolo Paganini, Kessel, Maupassant, Nabokov, Morand, Dickens. sont venus chercher refuge et sérénité. Lieu des divertissements les plus extravagants et exotiques, frontière où se croisent les peuples surprenants, l'Europe impériale, les populations bigarrées, creuset d'accueil pour les princes réfugiés, asile pour les émigrés à la recherche d'un éventuel paradis, Nice représente l'héroïne parfaite d'un roman, de son roman où l'attraction, l'énigme, l'imaginaire côtoient la vérité somptueuse de secrets qui ont bouleversé le monde.
Nice est certes une déesse, mais aussi le refuge d'une faune qui a créé sa légende. Personnages nostalgiques, chroniques composées d'une succession d'images et de chansons, d'air lyrique et de romantisme, de cris, de drames et de joies, Le Roman de Nice, est basé sur des archives, des anecdotes et le vécu. Il présente une traversée dans le temps, l'espace et le rêve, de la préhistoire à la naissance de Nikaïa et de Cemenelum jusqu'à la modernité et le XXe siècle.

Prestige et ambitions, berceau de dynasties orgueilleuses, le Comté ou le pays de Nice s'est montré digne d'un destin collectif. Nice ligure, grecque phénicienne, romaine, maure, dépendante du royaume de Savoie-Piémont-Sardaigne, puis rattachée à la France, cette ville par ses alliances et ses mésalliances, par ses conflits et ses longues périodes de paix s'est élevée toujours plus forte, toujours plus téméraire, toujours plus libre.

Ce livre est destiné par son écriture romanesque à mieux connaître cette capitale culturelle, architecturale, littéraire, musicale, scientifique, religieuse où toutes les influences se sont croisées et se croisent encore. Nice, ville libre, unique, possède sa propre langue ainsi qu'une littérature et une dimension artistique qui lui est propre.

Le roman de Nice

Une manière de conte touareg illustré de photos superbes.

Deux frères et la pierre de miroir

Le danseur de lumière

Louis Rosenberg est le nouveau maître d'école de Castelroche, en cette rentrée d'octobre 1939. De jour en jour, il devient un enseignant respecté et un modèle pour ses élèves, notamment pour Adrien, orphelin de onze ans, récemment adopté par la famille Philibert. Pour d'autres, tel le curé, sa curiosité et ses méthodes dérangent. Plus d'une fois, la vision d'une femme et de sa petite fille, errant en guenilles dans les collines, vient hanter Louis. Il est persuadé que Castelroche détient un lourd secret. Mais, accompagnée par les troubles politiques et les premiers échos de la guerre, une terrible vengeance se trame contre celui qui veut réveiller les démons du passé...

La cour de récré

Dans les hauteurs du Mercantour, deux frères cèdent aux tentations les plus viles afin de fuir leur condition et leur destin tout tracé de bergers. Chez les Vitali, propriétaires de l'auberge les Granges Neuves, le travail est une valeur fondamentale. Leurs jeunes fils, Boniface et Adrien, sont contraints de partir sur les hauteurs du Mercantour, où ils apprennent le dur métier de berger : la solitude, le froid et le salaire de misère.
De retour après des semaines de transhumance, les garçons, révoltés, conscients d'avoir été exploités, quittent la maison avec un grand désir de revanche. Ils commettent de menus larcins puis des délits plus graves, sur les conseils d'Eugène Baille, contrebandier et paysan qui leur fait miroiter un eldorado au-delà des montagnes...

Les brumes du Mercantour

Terres d'échanges et de rencontres, les Provences nourrissent l'imaginaire contemporain. Dotées d'une puissance créatrice exceptionnelle, elles échappent à toute logique administrative. Le relief, le climat établissent des limites incertaines ; les gens, les rites, les légendes tissent des frontières sentimentales.  Cette terre héberge des créateurs épris de beauté, de solitude, de lumière. Sa musique reflète les délicates influences italiennes, sardes, espagnoles, savoyardes. D'Avignon à Arles, de Marseille à Nice, de Manosque à Barcelonnette et Gap, son pouvoir évocateur forge les traditions orales, les coutumes, le folklore, la mythologie méditerranéenne enfin.  Dans de sublimes paysages, ce Roman des Provences donne la parole aux récits des voyageurs et des Anciens, qui content la vie de leurs saints et les exploits de leurs héros : Hercule, Mélusine, sainte Réparate, sainte Dévote, Tartarin de Tarascon, Maurin des Maures, la Chèvre d'or, la bête du Vaccarès... Des récits où se côtoient le merveilleux, la tragédie et le burlesque. Des récits devenus légendaires parce que populaires et universels, traits d'union entre l'Histoire et le quotidien des Provençaux...  «Homme de ta terre et de la montagne», auteur d'une soixantaine d'ouvrages dont Le Roman de Nice (éditions du Rocher, 2008) et La Source de Saint-Germain (Calmann-Lévy, 2010), Jean Siccardi puise la force brutale et romantique de ses histoires dans ses racines latines. Il propose ici un roman rare et insolite.  Né à Nice, Italien par ses grands-parents, Jean Siccardi puise son inspiration, ses sentiments et ses personnages dans ses racines latines. Il crée ainsi la force brutale et romantique de ses histoires. Au coeur des Alpes méditerranéennes, à la frontière du Mercantour, il vit dans une chapelle du XIIIème siècle, entouré de ses chats et chiens, et se consacre uniquement à son métier d'écrivain. Conteur, dramaturge, écrivain pour la jeunesse, romancier, il dédie à la Provence de magnifiques romans comme Le Bois des Malines, La Cour de récré, La Symphonie des Loups, La Source de Saint Germain. Soixante-cinq ouvrages, dix pièces de théâtre, un opéra-théâtre, constituent sa bibliographie. Jean Siccardi est cité dans de nombreuses anthologies dont celle de Robert Sabatier et figure dans les encyclopédies scolaires Bordas.

Le Roman des Provences

Quand montent à la tête l'eau ardente des alambics et le sang de la passion.
Fernand exploite une petite ferme sur les bords de la Siagne en Provence. Il est également bouilleur de cru ambulant, comme son père, mort en tournée dans de troubles circonstances. L'automne venu, il part sillonner le canton pour distiller les fruits que lui apportent les paysans. Mais cette année-là, il s'éloigne à regret du village où le retient sa passion pour la belle Lola, mariée de force à Gibelin, un puissant propriétaire, ivrogne et brutal.
Ne supportant pas l'injustice, Fernand décide d'arracher les deux jeunes soeurs de Lola aux griffes de leur père qui les martyrise. Il sait pourtant que s'en prendre à ce tyran, c'est défier Gibelin, car les deux hommes semblent liés, pour d'obscures raisons, à la vie, à la mort...Sans rien sacrifi er de sa truculence, de son amour des mots et de sa terre du Sud, aux arômes puissants, aux saveurs enivrantes, Jean Siccardi nous plonge au coeur du monde fantasque des distillateurs et d'une terrible histoire d'amour et de vengeance.

L'Ivresse des anges

La suite de L'Auberge du gué, prix Nice Baie des anges 2018.
  Au lendemain de la Grande Guerre, Noël Bertrand exploite au rythme des saisons avec sa mère, Madeleine, la ferme du Saut du Loup, au milieu de la nature âpre et sauvage de la Haute Provence. En son absence, Madeleine reçoit une étrange visite  : celle de Cécile, une fille du pays, accompagnée d'un étranger qui propose de racheter à un bon prix la propriété. Comme le projet de construction d'une ligne ferroviaire est dans l'air, cette offre inattendue ravive la crainte d'une expropriation.
  Noël n'a plus revu depuis longtemps Cécile, son amour de jeunesse. Mariée par son père à un vieux paysan, Gaston, elle a abandonné son mari pour aller mener une vie dissolue à Digne. Qui est l'inconnu avec lequel elle s'affiche ? Quelles sont ses intentions  ? En quête de réponses, Noël sera peu à peu entraîné dans les méandres de la folie et du crime...

Gaston des vignes

Jean Siccardi s'est occupé, pendant plusieurs années, d'une maison d'édition dans le sud de la France. Il a écrit une bonne dizaine de livres, dont quelques beaux albums pour les enfants. Poète, homme de théâtre, Jean Siccardi appartient à la race des révoltés. Il ne comprend pas l'injustice, la cruauté gratuite, et encore moins la trahison et son humiliation. C'est pourquoi son écriture est toujours proche du cri. En phrases courtes et en mots cinglants, Siccardi flagelle, incise, mais aussi revient - juste quand il le faut - à la sérénité. On trouvera, dans "L'oubli est un nuage silencieux", tout le désespoir et toute la justesse de ton d'une poésie où l'amertume est à fleur de langue. On devinera quand même le poète habité d'espérance.

L'oubli est un nuage silencieux

Louise de Mirabeau, la belle et brillante marquise de Cabris, fille de Victor Riqueti, marquis de Mirabeau, et sœur cadette d'honoré Gabriel, tribun de la Révolution, possédait tous les dons. Elle aurait peut-être charmé la cour de Versailles si de cruelles conspirations n'avaient causé sa perte. Rebelle aux conventions et aux hypocrisies du XVIIIe siècle, Louise l'insoumise rêvait de liberté. Toute son existence ne fut qu'un poignant cri de révolte et de désespoir. Mariée à dix-sept ans à un fou, elle scandalisa les tartufes en raillant dans un pamphlet la corruption des nobles grassois et en affichant ses libertinages. Son père, ivre de rage, la fit enfermer clans des couvents par lettres de cachet du roi. Elle y perdit ses plus belles années. Son frère aîné, qu'elle vénérait, l'accusa d'inceste. La douairière de Cabris, guignant sa fortune, l'accabla de procès vingt-cinq ans durant. La Révolution la chassa en exil en Italie, ruinée, abandonnée. Pourtant, jamais, devant les pires trahisons, la calomnie, la misère, Louise de Mirabeau n'abdiqua sa liberté première. Usée par les chagrins, elle s'éteignit précocement. Ce grand roman, fondé sur une recherche historique rigoureuse, fait revivre les combats de cette femme indomptable. Il nous permet aussi de découvrir les visages cachés de son père, " l'Ami des hommes ", et de son frère, Honoré Gabriel, l'orateur le plus brillant de la Constituante.

Louise De Mirabeau. La Marquise Rebelle

Graine de lilas

Au début du XXe siècle, sur les hauteurs de Saint-Tropez, au domaine de Seignerolle, les saisonniers travaillent à l'écorçage des chênes-lièges et à la fabrication de bouchons, production première de la forêt des Maures... De son Piémont natal, Giani Viéri a gardé le souvenir de sa mère, la nostalgie des siens et le goût du travail bien fait. A la suite d'une longue errance qui l'a entraîné jusqu'en Provence, il trouve du travail chez les Pellegrin, propriétaires d'une chênaie. La vie rude en forêt, auprès de ses compagnons bûcherons et écorceurs, lui convient. Mais cette sérénité est mise à mal par la révélation de secrets auxquels sont liés ses patrons et leur fille, Clémentine. Bien malgré lui, Giani, l'étranger, devient le témoin d'une ténébreuse histoire de vengeance. Jean Siccardi, conteur d'exception, nous entraîne, une fois encore, dans une Provence tragique et sublime.

Livres